Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Hotinhere
551 abonnés
4 958 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 23 septembre 2012
Omar, pakistanais et Johnny, délinquant anglais, gèrent une laverie automatique à Londres. Homosexualité, racisme, guerre des gangs dans ce deuxième film de Frears à l'humour salvateur.
Tourné à l'origine comme téléfilm avant d'être gonflé en 35mm après son succès au festival d'Edimbourg, « My Beautiful Laundrette » n'a aujourd'hui pas pris une ride. Il est d'ailleurs toujours étonnant de voir des œuvres totalement d'actualité à leurs sorties l'être encore plus trente ans plus tard, preuve que Stephen Frears avait sacrément réussi son coup. Proposant une peinture à la fois réaliste et élégante, le réalisateur de « The Snapper » nous plonge avec beaucoup de talent dans ce drôle de monde qu'est celui des pakistanais installés à Londres, où tout ne semble être qu'une question d'argent, de rentabilité. Un monde des affaires franchement désincarné mais pas totalement déshumanisé pour autant, Frears gardant toujours cette petite lueur d'espoir, à l'image du personnage d'Omar. Non pas que ce dernier et son cercle familial soit excusé par l'ami Stephen pour leurs ambitions dévorantes et leur comportements parfois limites, mais on trouve toujours, ne serait-ce que dans une scène, une nuance leur permettant de rester « humain », à l'image de la très belle conversation finale entre Nasser et Hussein. Il n'est pas donné à tout le monde de rendre presque attachant des individus peu fréquentables : Stephen Frears le fait avec beaucoup d'intelligence et de subtilité, bien aidé par un casting en or, l'excellent Saeed Jaffrey en tête. On en oublierait presque la relation homosexuelle entre Omar et Johnny, qui a pourtant fait la renommée du film, mais n'apportant en définitive pas plus que cela au récit, si ce n'est effectivement un rapport plus complexe entre le héros, Tania et sa famille en général, ce qui n'est déjà pas si mal me direz-vous... Le tout sur fond d'opposition raciale hélas loin d'être caricaturale, filmé sans parti pris par un réalisateur décidément épris de justesse et de sincérité. Une des plus belles réussites de son auteur, méritant son statut d'oeuvre culte.
13 713 abonnés
12 426 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 19 février 2012
Avec "My Beautiful Laundrette", le britannique Stephen Frears prouve qu’il aime les contrastes et choisi un style documentaire (c’est même tournè en 16 mm pour la tèlèvision) pour èvoquer la vie d'une jeune pakistanais homosexuel qui a hèritè d'une laverie dans la banlieue de Londres! Mêlant suspense et humour à cette chronique pudique, il offre ègalement un message de tolèrance! Avec au casting, deux formidables acteurs: Gordon Warnecke (son seul titre de gloire) et Daniel Day-Lewis qui montre une nouvelle fois son implication dans un rôle! Curieusement culte, "My Beautiful Laundrette" est un bon film de Frears, un reflet de la sociètè nouvelle de l'Angleterre avec des pakistanais qui essaient de s'adapter, des homosexuels, des trafics de drogue, et bien plus encore notamment cet amour trouble entre Omar et Johnny...
Scènes montrant l'homosexualité des 2 jeunes sont désagréables à regarder. La critique sociale est faible. Tout fait trop théâtre, on ne change presque jamais de lieu... Day-Lewis très bon.
Dans la première partie, Stephen Frears pose bien ses personnages, évite totalement tout manichéisme, les rend au contraire complexes, parle de racisme, de diversité culturelle, d'homosexualité sur fond de critique de l'Angleterre thatchérienne. Cela présage une seconde partie encore plus intéressante. Et bien, ce n'est pas le cas du tout. Le cinéaste n'a pas trop l'air de savoir quoi faire de ces élements et s'engonce dans une intrigue guère passionnante par son côté très répétitif qui donne la bizarre impression qu'au lieu d'avancer, au contraire le film recule. Comme on ne peut pas hélàs juger un film uniquement sur sa première moitié, "My Beautiful Laundrette" est une déception.
L'Angleterre néolibérale de Tatcher qui a tout abandonné pour l'argent: d'un coté les pakistanais plus ou moins mafieux, de l'autre les anglais plus ou moins faschos. La vieille Angleterre est morte. Le néolibéralisme connait le prix de tout mais la valeur de rien. Et la classe ouvrière anglaise ( comme la pakistanaise) a trahi ceux qui croyait en elle et s'est vautrée dans la consommation à crédit et dans les trafics en tout genre. Aujourd'hui l'héritier de Tatcher, Cameron, achève le massacre.
On peut penser tout ce qu’on veut et pire encore de la Grande Bretagne, il ne doit guère y avoir d’autre pays capable de laisser faire une critique sociale comme celle portée par ce film. Le plus remarquable c’est d’avoir pris les points de vue de deux partis faisant tache, à priori, dans le consensus politique : des « pakis » enrichis avec des moyens pas forcément reluisants ; des « white trash » fascisants. Et d’éviter, en le faisant, toute espèce d’hagiographie et de manichéisme. Je ne vois pas de film français comparable.
Un film à voir pour l'immersion de Frears dans la communauté pakistanaise de Londres confrontée au racisme des classes pauvres de l'ancienne Angleterre. Sa vision est plutôt juste... et drôle. Pour le reste, on ne crois pas vraiment à cette histoire dominée par l'interprétation de Daniel Day-Lewis.
Stephen Frears réalise, avec "My Beautiful Laundrette", un film à forte connotation sociale. A travers la communauté pakistanaise établie dans la banlieue de Londres et ses petits "business", il aborde le racisme et les problèmes d'intégration dans l'Angleterre frustrée des années 80. Si l'intention est louable, elle se retrouve malheureusement parasitée par une certaine confusion et une absence de message clair de la part de Frears: où veut-il vraiment en venir? La fin, qui ne ressemble en rien à une fin, ne fait que renforcer cette impression de film inabouti. Les comédiens jouant des pakistanais ne sont, pour la plupart, pas pakistanais (ils sont tout au plus indiens) et ne jouent pas toujours juste, ce qui donne encore moins envie de croire à cette histoire. Quant à la relation amoureuse entre Omar (Gordon Warnecke) et Johnny (Daniel Day-Lewis), elle n'est qu'un prétexte pour évoquer les thèmes sociaux mentionnés précédemment. Dans le genre "histoire d'amour gay tourmentée", le réalisateur fera beaucoup mieux deux ans plus tard (en 1987) avec l'excellentissime "Prick Up Your Ears". Restent alors la jolie interprétation de Daniel Day-Lewis et une B.O. très sympathique (bien que peu présente) dans ce film qui se laisse regarder mais ne marque pas les esprits.
Une atmosphère prenante et dérangeante hante sans relâche ce film noir et superbe à la fois. Des sujets difficiles comme l'homosexualité, la lutte des classes et le racisme dans l'Angleterre de Thatcher sont traités avec subtilité. Le soin apporté à la photographie et à la mise en scène est tout simplement remarquable, Frears est un maître en la matière.
Ce téléfilm (Steven Frears en avait déjà 40 à son actif) devenu long métrage dépeint le manque d'intégration de la communauté pakistanaise en Angleterre. Il se révèle atypique, inclassable mais inabouti. Le charme des jeunes et beaux Daniel Day Lewis et Gordon Warnecke en couple gay opère néanmoins.
Un film de Stephen Frears intéréssant à mon gout. Avec en acteur principal Gordon Warnecke, petit pakistanais qui va developper une laverie dans un quartier paumé, et Daniel Day-Lewis qui est un ancien ami de Omar et qui va travailler avec lui dans la nouvelle laverie. On entre dans une famille pakistanaise en Grande Bretagne, qui magouille un peu tout sorte de chose et qui va faire monter en grade le petit Omar qui débute seulement. Famille qu'on peut comparer légérement avec la famille Corleone même si cette derniére massacrait plus et dominant clairement une ville. C'est alors dans un univers sombre que nous voyons évoluer les personnages. Scénario intéréssant qui prouve que même dans les quartiers les plus pourris des banlieus on peut refaire des choses neuves et ranimer tout le quartier. Entremélé à ce récit, l'histoire d'amour des deux protagonistes dans la laverie avec le moment trés drole ou l'oncle d'Omar valse avec sa maitresse dans la laverie, tout prés des deux hommes. Mais enfin, la fin à mon sens tombe un peu comme un cheveux sur la soupe et on ne voit pas ou Frears veut en venir, ainsi la fin nous laisse sur notre fin. Bon film tout de même.
Superbe long-métrage coup de poing - sans doute le meilleur de Stephen Frears - traquant toutes les formes d'intolérances sociétales comme l'homophobie et le racisme, sans pour autant sombrer dans des caricatures de bas étage... Daniel Day Lewis y est brillantissime. Un excellent film à élever au rang de culte...
Ce film va incontestablement rejoindre mes films favoris. C'est une porte qui s'ouvre et se referme (au sens propre et figuré) sur le quotidien de différents personnages. Personnages réalistes car parfois presque antipathiques, interprétés avec brio. C'est un film qui au delà de l'homosexualité et du racisme a pour thème la désillusion, la quête d'identité, la misère sociale et l'encouragement au libéralisme propres aux années Thatcher. C'est un film toujours actuel. Un détail : éviter la VF qui ne rend absolument pas compte du jeu des acteurs en particulier de celui de Gordon Warnecke.
Une réflexion intéressante sur l'intégration pour une comédie dramatique originale et sans prétention. Sans être passionnant, MY BEAUTIFUL LAUNDRETTE se regarde sans aucun déplaisir. La réalisation est très bonne, tout comme l'interprétation ; en particulier celle du beau gosse Daniel Day Lewis.