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Roub E.
952 abonnés
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1,5
Publiée le 27 juin 2021
Je ne vais pas en dire grand chose, je suis passé à côté de cette plongée dans l’Angleterre des années Thatcher avec cette histoire d’un jeune homme d’origine pakistanaise qui ouvre une laverie avec un ami qui va devenir son amant. Je n’ai pas accroché aux personnages, l’histoire ne m’a pas emballé, j’ai trouvé que cela manquait de densité et surtout de tension. Reste tout de même la curiosité de voir Daniel Day Lewis dans ses débuts au cinéma.
Un classique anglais du cinéma queer, avec le très charismatique Daniel Day Lewis version jeune et peroxydé. Racisme, homophobie et affaires louches sont au cœur du scénario, mais Stephen Frears ne s'y attarde pas et préfère filmer la poésie et l'étrangeté qui se cache derrière le sordide. Beau film, intemporel malgré son style très daté.
L’Angleterre est déjà un pays dense en tout, alors qu’est-ce que ça devient quand on y applique surcouche sur surcouche ! Frears nous fait rêver son film : voulant donner le sentiment qu’on ne sait pas quand il commence, on y débarque brutalement comme un intrus. Premier tableau : l’accession au monde adulte d’un jeune Anglais d’origine pakistanaise (Gordon Warnecke), sans volonté ni personnalité, qui n’a rien demandé à personne & souffre quand même toute l’injustice des trois mondes : le monde pakistanais, anglais, & celui des adultes.
C’est bien un genre de frustration onirique, & la musique n’arrange rien : volontairement mauvaise, presque ridicule, elle tire le film social vers une interprétation qui est à l’inverse très peu terre-à-terre. Puisant dans le visuellement touffu, Frears continue de faire enfler le fantasme jusque dans les plus grandes ruptures d’ambiance.
On perd pied, & c’est voulu : les Anglais qui deviennent adultes au son de My Generation en endossant presque par accident une personnalité qu’ils ont longtemps simulée en s’inspirant de figures antiparentales comme Sting (le personnage de Day-Lewis a vraiment quelque chose de lui), c’est le terreau que le réalisateur recherchait pour son film de classes, mais il a oublié d’arrondir les angles. Pouf, le petit Pakistanais est adulte, il s’est bricolé une personnalité de brick & de rock & le voilà propulsé.
C’est comme si on avait appliqué un milliard de filtres cinématographiques à un scénario pourtant déjà plein d’atouts narratifs. Le résultat n’est pas excellent mais on frôle l’alien : il y a un côté très cormanien à My Beautiful Laundrette, sauf que c’est une laverie de luxe & non une petite boutique des horreurs.
Pas amateur mais assez cheap, le film a figé ce qu’il a de plus kitsch dans une sorte d’ambre qui le catalyse : de la composition de la photo, généralement oblique & profonde comme une caricature, au chemin social rude que parcourt le jeune adulte sur fond de thatchérisme, l’œuvre est “significative”. Ce qu’elle signifie & pour qui, c’est un autre débat, & il ne sera sûrement pas réglé avant que soit résolu un autre mystère : c’est tourné dans quel style, en fait ?
Dans la première partie, Stephen Frears pose bien ses personnages, évite totalement tout manichéisme, les rend au contraire complexes, parle de racisme, de diversité culturelle, d'homosexualité sur fond de critique de l'Angleterre thatchérienne. Cela présage une seconde partie encore plus intéressante. Et bien, ce n'est pas le cas du tout. Le cinéaste n'a pas trop l'air de savoir quoi faire de ces élements et s'engonce dans une intrigue guère passionnante par son côté très répétitif qui donne la bizarre impression qu'au lieu d'avancer, au contraire le film recule. Comme on ne peut pas hélàs juger un film uniquement sur sa première moitié, "My Beautiful Laundrette" est une déception.
Un film à voir pour l'immersion de Frears dans la communauté pakistanaise de Londres confrontée au racisme des classes pauvres de l'ancienne Angleterre. Sa vision est plutôt juste... et drôle. Pour le reste, on ne crois pas vraiment à cette histoire dominée par l'interprétation de Daniel Day-Lewis.
On peut penser tout ce qu’on veut et pire encore de la Grande Bretagne, il ne doit guère y avoir d’autre pays capable de laisser faire une critique sociale comme celle portée par ce film. Le plus remarquable c’est d’avoir pris les points de vue de deux partis faisant tache, à priori, dans le consensus politique : des « pakis » enrichis avec des moyens pas forcément reluisants ; des « white trash » fascisants. Et d’éviter, en le faisant, toute espèce d’hagiographie et de manichéisme. Je ne vois pas de film français comparable.
Une réflexion intéressante sur l'intégration pour une comédie dramatique originale et sans prétention. Sans être passionnant, MY BEAUTIFUL LAUNDRETTE se regarde sans aucun déplaisir. La réalisation est très bonne, tout comme l'interprétation ; en particulier celle du beau gosse Daniel Day Lewis.
Un film qui avait de quoi bousculer à l'époque car Frears accumule les sujets délicats. Pour ce faire le réalisateur a suivi un scénario au cheminement tortueux et finalement peu intéressant. Si on ajoute à ça le vieillissement de l'ensemble j'avoue que je n'ai pas du tout aimé ce film malgré des bonnes interprétations.
Un film de Stephen Frears intéréssant à mon gout. Avec en acteur principal Gordon Warnecke, petit pakistanais qui va developper une laverie dans un quartier paumé, et Daniel Day-Lewis qui est un ancien ami de Omar et qui va travailler avec lui dans la nouvelle laverie. On entre dans une famille pakistanaise en Grande Bretagne, qui magouille un peu tout sorte de chose et qui va faire monter en grade le petit Omar qui débute seulement. Famille qu'on peut comparer légérement avec la famille Corleone même si cette derniére massacrait plus et dominant clairement une ville. C'est alors dans un univers sombre que nous voyons évoluer les personnages. Scénario intéréssant qui prouve que même dans les quartiers les plus pourris des banlieus on peut refaire des choses neuves et ranimer tout le quartier. Entremélé à ce récit, l'histoire d'amour des deux protagonistes dans la laverie avec le moment trés drole ou l'oncle d'Omar valse avec sa maitresse dans la laverie, tout prés des deux hommes. Mais enfin, la fin à mon sens tombe un peu comme un cheveux sur la soupe et on ne voit pas ou Frears veut en venir, ainsi la fin nous laisse sur notre fin. Bon film tout de même.
Une atmosphère prenante et dérangeante hante sans relâche ce film noir et superbe à la fois. Des sujets difficiles comme l'homosexualité, la lutte des classes et le racisme dans l'Angleterre de Thatcher sont traités avec subtilité. Le soin apporté à la photographie et à la mise en scène est tout simplement remarquable, Frears est un maître en la matière.
Dans l'imaginaire collectif, ce film est une oeuvre culte ( en tout cas culte-gay ). Mais comme beaucoup de films qui "Marquent une génération", j'ai l'impression que l'on fait beaucoup de bruit pour rien ( cf : Le Grand Bleu ). My Beautiful Laundrette ne casse pas des briques. Il m'apparaît comme un film simple, sans ambition particulière de longévité. Le propos est original ( deux homos qui retappent et exploitent une laverie automatique ). Il brasse plusieurs problèmes ou éléments de la société anglaise des années Tatcher qui ont beaucoup inspiré les films britanniques depuis : l'acceptation de l'homosexualité, l'intégration sociale des étrangers, la jeunesse en perte de repères... Tous ces sujets sont effleurés, il n'y a pas de lourdeur. Le film n'est ni didactique, ni même divertissant. On peut s'enthousiasmer au moins par la performance de Daniel Day-Lewis, plutôt beau gosse d'ailleurs.
L'Angleterre néolibérale de Tatcher qui a tout abandonné pour l'argent: d'un coté les pakistanais plus ou moins mafieux, de l'autre les anglais plus ou moins faschos. La vieille Angleterre est morte. Le néolibéralisme connait le prix de tout mais la valeur de rien. Et la classe ouvrière anglaise ( comme la pakistanaise) a trahi ceux qui croyait en elle et s'est vautrée dans la consommation à crédit et dans les trafics en tout genre. Aujourd'hui l'héritier de Tatcher, Cameron, achève le massacre.
Stephen Frears réalise, avec "My Beautiful Laundrette", un film à forte connotation sociale. A travers la communauté pakistanaise établie dans la banlieue de Londres et ses petits "business", il aborde le racisme et les problèmes d'intégration dans l'Angleterre frustrée des années 80. Si l'intention est louable, elle se retrouve malheureusement parasitée par une certaine confusion et une absence de message clair de la part de Frears: où veut-il vraiment en venir? La fin, qui ne ressemble en rien à une fin, ne fait que renforcer cette impression de film inabouti. Les comédiens jouant des pakistanais ne sont, pour la plupart, pas pakistanais (ils sont tout au plus indiens) et ne jouent pas toujours juste, ce qui donne encore moins envie de croire à cette histoire. Quant à la relation amoureuse entre Omar (Gordon Warnecke) et Johnny (Daniel Day-Lewis), elle n'est qu'un prétexte pour évoquer les thèmes sociaux mentionnés précédemment. Dans le genre "histoire d'amour gay tourmentée", le réalisateur fera beaucoup mieux deux ans plus tard (en 1987) avec l'excellentissime "Prick Up Your Ears". Restent alors la jolie interprétation de Daniel Day-Lewis et une B.O. très sympathique (bien que peu présente) dans ce film qui se laisse regarder mais ne marque pas les esprits.
Ce film va incontestablement rejoindre mes films favoris. C'est une porte qui s'ouvre et se referme (au sens propre et figuré) sur le quotidien de différents personnages. Personnages réalistes car parfois presque antipathiques, interprétés avec brio. C'est un film qui au delà de l'homosexualité et du racisme a pour thème la désillusion, la quête d'identité, la misère sociale et l'encouragement au libéralisme propres aux années Thatcher. C'est un film toujours actuel. Un détail : éviter la VF qui ne rend absolument pas compte du jeu des acteurs en particulier de celui de Gordon Warnecke.
Ce téléfilm (Steven Frears en avait déjà 40 à son actif) devenu long métrage dépeint le manque d'intégration de la communauté pakistanaise en Angleterre. Il se révèle atypique, inclassable mais inabouti. Le charme des jeunes et beaux Daniel Day Lewis et Gordon Warnecke en couple gay opère néanmoins.