Un vrai film sur l'adolescence, beau et profond: A travers l'histoire collective représentée par une demeure désaffectée de Naples, Leonardo Di Constanzo fait évoluer deux jeunes adolescents, face à leurs différences, leurs rêves, leurs doutes.
Atmosphère de huis-clos: Veronica, la fille et Salvatore,le garçon, tels des oiseaux sans aile, contemplent du toit l’extérieur: La grande ville de et son hostilité , ses dangers, mais aussi sa beauté, ses espoirs et ses surprises.
Métaphore de la cage de l'oiseau: Comme l'oiseau évoqué dans le poème d'ouverture, les adolescents ne sont pas au bord du vide, mais au bord du monde. De temps à autre, un avion passe au dessus de leur tête, comme pour évoquer cette liberté possible, ce lointain bien plus proche que l'on pense.
Filmé avec épure, aux dialogues parfois kafkaïens, L'intervallo nous procure un autre grand plaisir: celui de se laisser bercer par la langue Napolitaine, au parfum de limonade, comme celle préparé par Salvatore et son père dans un plan d'ouverture magnifique.
L'intervallo est intime, solaire, loin des truculences que le septième art réserve généralement à la cité Campanienne.( On pense à UN TIGRE PARMI LES SINGES, REALITY, au demeurant très décalés et attachants ). Il possède l'innocence de film Iraniens comme HORS-JEU ou LE COSTUME DE MARIAGE et la langueur d'un Angélopoulos( LE REGARD D'ULYSSE, ou déjà un héros errait au milieu des restes de l'histoire).
Mais au delà de la géographie,L'Intervallo à un sujet central, c'est la jeunesse et ses promesses.