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Un visiteur
4,0
Publiée le 3 mai 2014
Très beau film. Les images à couper le souffle ! Les personnages qu'on suit sont tous plus touchants les uns que les autres notamment les deux plus petites filles. Les conditions de vie de ce village très pauvre sont vraiment horribles. Malgré quelques lenteurs, ce film est prenant dans l'ensemble.
J'ai trouvé ce film assez bien dans l'ensemble mais il présente je trouve des points positifs et négatifs : les points positifs : - Sujet très intéressant, émotion, permet de prendre du recul par rapport à la vie que mènent certains jeunes aujourd'hui ( ordis, portables, tablettes, sale de bain ), les trois petites sont trop mignonnes et la tendresse du père pour ses filles est émouvante. Ce film est tourné sans effets spéciaux ( je pense ) et tout vient de la réalité ( les trois filles vivent vraiment comme ca ) .
Les points négatifs : - Le film est vraiment long, la façon dont c'est filmé donne mal au cœur ( pour ma part ) car la caméra bouge tout le temps, le film est long à démarrer et deux trois scènes ( je trouve ) sont en trop.
Habitué au long format depuis son premier film, A l’Ouest des Rails, dont la durée dépassait les 9 heures, Wing Bing s’est imposé comme l’un des plus grand documentaristes Chinois de sa génération. Avec Les trois sœurs du Yunnan, le cinéaste renforce davantage sa position, son œuvre ne cesse d’émouvoir et d’émerveiller en plaçant toujours au premier plan la marginalité, les laissés- pour-compte de la société. Cette fois ci c’est dans le Yunnan, province du sud de la Chine à la frontière du Vietnam, que la caméra de Wing Bing est venue se poser, dans une région montagneuse, à 3200 mètres d’altitude. Dans un village isolé, on découvre trois sœurs, Fen, 4ans, Zhen, 6ans et l’aîné, Ying, 10ans. Leur mère ayant quitté le village, leur père parti en ville chercher du travail, les enfants se retrouvent livrés à eux même, dans de très rudes conditions avec une ferme à charge.
Les premières images sont assez significatives de l’ensemble du film, on ne pénètre jamais vraiment dans l’espace vital des personnages, Wing Bing laisse vivre les éléments dans son cadre, sans jugement moral. L’image est brute, le son l’est également. Si la caméra du réalisateur reste distante, l’ombre de ce dernier accompagne chacune des séquences, toujours placée au bon endroit, n’entravant jamais l’intimité de ses sujets mais se tenant assez proche pour en saisir les moindres détails. Ainsi Wing Bing a su se faire accepter des habitants du village, nouer avec eux une confiance solide qui lui a permis de filmer leur quotidien avec réalisme.
Un film d'une lenteur t 2h30 on espère qu'il se passera quelque chose mais rien n'arrive au delà de l'ennui. Il y avait pourtant suffisamment de matière pour ressortir enrichi de cette histoire, le réalisateur l'occulte pour ne laisser place qu'à des plans plats, sans émotions ni dialogue. Au delà du contenu, la prise de son est assez désastreuse puisque les paroles sont souvent inaudibles, et le bruit du vent finit par être dérangeant lors de certaines scènes. Quant aux images, nous avons l'impression que la caméra change au bout d'environ 2/3 du film, pour basculer sur une caméra amateur. Bref, ce film est une énorme déception, on aimerait en savoir plus sur le ressenti des trois sœurs, sur les codes sociologiques du village et tout ce qui, en somme, anime habituellement un documentaire construit et enrichissant.
Plus ennuyeux tu meurs! De très belles photos mais le cinéaste ne connait que les plans fixes, on passe ainsi d'une image à l'autre. On a vite compris qu'on se trouvait chez des gens pauvres et c'est tout. Mutabilis
Le voyage que nous propose Wang Bing est inédit : un récit sans musique ni commentaire, sobre et toujours en quête de vérité, d'authenticité dans les montagnes du Yunnan d'une Chine méconnue. Dénué de toute fioriture, le film, tourné à auteur d'enfant, nous transporte doublement : esthétiquement beau, le contraste entre paysages sobrement utopiques / pauvreté est saisissant, non moins que le décor quasi-bucolique qui nous est dépeint. D'autre part, le voyage est aussi psychique, intellectuel : suivant la vie d'une famille extrêmement pauvre (d'ailleurs rythmée par le coucher / lever du soleil), on est rapidement saisit par l'énergie (presque paradoxale) qui se dégage de ces images, qui se dégage surtout des enfants qui, après avoir rempli leurs besoins vitaux, offrent aux spectateurs des moments émotionnels rares et primitifs, vrais et sincères dans un monde où l'on n'a perdu l'habitude de telles jouissances (ces moments intimes sont exclusifs et leur situation renforce aussi les liens -la scène avec le père est parallèlement très belle). N'oublions pas la longueur du film (2h30!) est prépondérante, créant et renforçant une véritable expérience cinématographique où le silence est filmé, afin de ne pas oublier les oubliés.
Peu convaincu par ce documentaire qui atteint les limites du genre. Certes on observe pendant 2h33 le quotidien d'une Chine peu montrée mais en quoi cela fait-il cinéma ? N'apprend-on pas davantage sur l'Empire du milieu en regardant un film de Jia Zhang-Ke ? Probablement oui car, dans ce cas, il y a un filtre entre le réel brut et le spectateur (filtre qui forge un point de vue et donne valeur d'art à la chose filmée). Ici, on passe des heures devant des faits que rien ne vient expliquer et sans que cela forme un quelconque message. Le même documentaire peut être fait aux Philippines, au Brésil, au Groenland ou en République du Congo : ça ne changerait strictement rien. Cette critique est dure et j'envie ceux qui ont su apprécier cette œuvre ; malheureusement, ce n'est pas mon cas.
Les conditions de vie de ces trois gamines (deux peuvent être prises pour des garçons jusqu'à ce que le féminin d'un sous titre à leur propos lève l'incertitude !) sont au delà du pire, mais je me souviens d'un village montagnard espagnol dans les années 70 peuplé de vieux grabataires qui n'était pas triste non plus! Ceci étant, ce documentaire tout à fait exceptionnel gagnerait à être resserré de partout (30 minutes peut être?). A voir absolument nonobstant cette longueur excessive.
Pendant 2h28, Wang Bing nous pousse à découvrir le néant et l’horreur de la misère, provoquant, chez ceux qui en sont frappés, une vie d’ascèse forcée. L’empathie pour ces trois sœurs, ces trois gamines, saisit le spectateur dès le premier plan. On ne peut que s’indigner en silence, à défaut de se révolter, contre l’impuissance de ce père, la dureté du grand-père, l’indifférence quasi générale des adultes….. Nous sommes à 3200 mètres d’altitude, au sud-ouest de la Chine, on pourrait penser que l’état a oublié cette partie de population. Il n’en est rien… eau courante, électricité et même instituteur (aussi largué que ses disciples) sont mis à disposition. Rien de plus que de justifier une bonne conscience sociétale qui laisse pour compte les plus démunis.. Certains plans très soignés sont magnifiques et fait jaillir, dans ce documentaire, la « vie » dans ce qu’elle a de plus cruel dans ce monde de silence. Le discours (l’image) est toutefois trop appuyé. Certaines scènes (statiques pour la plupart) auraient mérité plus de concision. La force du propos en est altérée. Il faut bien l’avouer, « Les 3 sœurs de Yunnan » est beaucoup trop long. De quoi appuyer toutefois notre mauvaise conscience et nous obliger à ouvrir les yeux, là où on a trop pris l’habitude de les fermer bien volontiers. Un choc !
Ying, Zhen et Fen, trois sœurs âgées de 10, 6 et 4 ans, vivent l’extrême précarité, dans un village perché à 3200m d’altitude, dans la province du Sud-Est de la Chine. Abandonnées par leur mère, elles ne voient qu’épisodiquement leur père parti travailler en ville. Même si le grand-père veille et que cousins et voisins ne sont pas loin… l’ainée se retrouve quasiment chargée de famille à l’âge de l’enfance !
Le documentaire de Wang Bing suit la (sur)vie des fillettes dans leur quotidien. Gestes de rien du tout mais essentiels pour se chauffer, préparer à manger, se laver… Aux longs plans séquence tournés dans l’obscurité et la crasse de la masure, succède la caméra à l’épaule pour suivre les sorties. Dans la cour boueuse, ou volailles, chiens et cochons se partagent quelques épluchures. Puis dans la montagne balayée par un vent glacial, pour accompagner chèvres et moutons et pour ramasser pommes de pin et crottin de cheval séché pour le chauffage…
Une vie d’un autre temps et pourtant d’aujourd’hui. Un destin contraire, mais accepté sans geindre, parfois même avec des rires. On sait la préférence de la Chine pour les garçons, mais on se demande bien quelle faute ont commise ces trois gamines pour mériter pareille malédiction !
Voici un documentaire aride (pas de commentaire, pas de musique, pas de montage tarabiscoté), un quotidien boueux et répétitif, des personnages peu bavards. Le film aurait gagné à durer une heure de moins. Le vrai bon film (de fiction) de Wang Bing reste "Le fossé", une vraie tuerie en comparaison à ce documentaire soporifique pour mes coreligionnaires en cinéphilie.
"Les trois soeurs du Yunnan" a une valeur documentaire incontestable. Découvrir la vie misérable de ces trois petites filles, dans la région du Yunnan, n'est pas sans intérêt et révolte et émeut par moments tant les conditions de vie y sont difficiles.
Néanmoins, ce documentaire ne décolle jamais vraiment et se contente de suivre la vie de ces trois petites filles (travaux dans les champs, repas, etc.). La longueur du film me paraît tout à fait injustifiée et rend malheureusement l'expérience très (trop) ennuyeuse. Ces deux heures et demies s'écoulent difficilement et je serai partie avant la fin si je n'avais pas eu à déranger d'autres spectateurs assis à côté de moi.
Je ne conseille donc pas ce documentaire, malgré l'intérêt certain qu'il porte. Une diffusion télévisée aurait été sûrement plus adaptée.
Ce documentaire est une pure merveille, et suis une petite fille de 10 ans dans un coin reculé de la chine dans son dur quotidien. Ca pourrait être triste, misérabiliste, ça ne l'est jamais, Wang Bing est un magicien qui nous balade dans cet âpre environnement avec une aisance et un naturel confondant. On pourrait croire le cinéma de Wang Bing difficile d'accès mais une fois dans la salle, on se laisse emporter et on ne le regrette pas. C'est touchant, étonnant, dépaysant, et surtout très, très fort émotionnellement. A voir de toute urgence.