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Un visiteur
3,5
Publiée le 18 avril 2014
Ying, Zhen et Fen, trois sœurs âgées de 10, 6 et 4 ans, vivent l’extrême précarité, dans un village perché à 3200m d’altitude, dans la province du Sud-Est de la Chine. Abandonnées par leur mère, elles ne voient qu’épisodiquement leur père parti travailler en ville. Même si le grand-père veille et que cousins et voisins ne sont pas loin… l’ainée se retrouve quasiment chargée de famille à l’âge de l’enfance !
Le documentaire de Wang Bing suit la (sur)vie des fillettes dans leur quotidien. Gestes de rien du tout mais essentiels pour se chauffer, préparer à manger, se laver… Aux longs plans séquence tournés dans l’obscurité et la crasse de la masure, succède la caméra à l’épaule pour suivre les sorties. Dans la cour boueuse, ou volailles, chiens et cochons se partagent quelques épluchures. Puis dans la montagne balayée par un vent glacial, pour accompagner chèvres et moutons et pour ramasser pommes de pin et crottin de cheval séché pour le chauffage…
Une vie d’un autre temps et pourtant d’aujourd’hui. Un destin contraire, mais accepté sans geindre, parfois même avec des rires. On sait la préférence de la Chine pour les garçons, mais on se demande bien quelle faute ont commise ces trois gamines pour mériter pareille malédiction !
Après le superbe A touch of Sin, un autre film chinois qui m'a laissé ko. Quel contraste entre ce qu'on entend à longueur de journée concernant la Chine future première puissance économique mondiale et ce que nous montre ce film !!! Les enfants sont magnifiques dans leur naturel, ils nous montrent ce qu'est la vie quotidienne de certainement des centaines de millions de chinois. Merci au réalisateur et au distributeur de nous avoir permis d'admirer ce merveilleux film.
Ce documentaire poignant mais plein de retenue est un chef d'oeuvre absolu. Deux heures trente d'humanité, sans une longueur, pour dresser le portrait, tout en délicatesse, de trois petites filles livrées à elles-mêmes et vivant dans le dénuement. Rien de larmoyant pourtant, ni de démonstratif, mais au contraire un regard plein d'empathie et de discrétion qui, au milieu du silence et de la rudesse quotidienne, nous laisse par instants apercevoir l'imaginaire joyeux des enfants ou la tendresse d'un père pudique et trop absent. Et parmi les soeurs, l'admirable portrait de Yingying, l'aînée, vailllante et toujours courageuse, émouvante et stoïque dans sa solitude, est bouleversant de vérité et de simplicité. Voilà plusieurs jours que j'ai vu ce film et je suis encore sous le coup. Je reste silencieux. Il vit en moi. C'est peut-être la plus grande émotion cinématographique que j'ai connue.
Habitué au long format depuis son premier film, A l’Ouest des Rails, dont la durée dépassait les 9 heures, Wing Bing s’est imposé comme l’un des plus grand documentaristes Chinois de sa génération. Avec Les trois sœurs du Yunnan, le cinéaste renforce davantage sa position, son œuvre ne cesse d’émouvoir et d’émerveiller en plaçant toujours au premier plan la marginalité, les laissés- pour-compte de la société. Cette fois ci c’est dans le Yunnan, province du sud de la Chine à la frontière du Vietnam, que la caméra de Wing Bing est venue se poser, dans une région montagneuse, à 3200 mètres d’altitude. Dans un village isolé, on découvre trois sœurs, Fen, 4ans, Zhen, 6ans et l’aîné, Ying, 10ans. Leur mère ayant quitté le village, leur père parti en ville chercher du travail, les enfants se retrouvent livrés à eux même, dans de très rudes conditions avec une ferme à charge.
Les premières images sont assez significatives de l’ensemble du film, on ne pénètre jamais vraiment dans l’espace vital des personnages, Wing Bing laisse vivre les éléments dans son cadre, sans jugement moral. L’image est brute, le son l’est également. Si la caméra du réalisateur reste distante, l’ombre de ce dernier accompagne chacune des séquences, toujours placée au bon endroit, n’entravant jamais l’intimité de ses sujets mais se tenant assez proche pour en saisir les moindres détails. Ainsi Wing Bing a su se faire accepter des habitants du village, nouer avec eux une confiance solide qui lui a permis de filmer leur quotidien avec réalisme.
"Les trois soeurs du Yunnan" a une valeur documentaire incontestable. Découvrir la vie misérable de ces trois petites filles, dans la région du Yunnan, n'est pas sans intérêt et révolte et émeut par moments tant les conditions de vie y sont difficiles.
Néanmoins, ce documentaire ne décolle jamais vraiment et se contente de suivre la vie de ces trois petites filles (travaux dans les champs, repas, etc.). La longueur du film me paraît tout à fait injustifiée et rend malheureusement l'expérience très (trop) ennuyeuse. Ces deux heures et demies s'écoulent difficilement et je serai partie avant la fin si je n'avais pas eu à déranger d'autres spectateurs assis à côté de moi.
Je ne conseille donc pas ce documentaire, malgré l'intérêt certain qu'il porte. Une diffusion télévisée aurait été sûrement plus adaptée.
Trop long, beaucoup trop long. Tout aurait pu être exprimé en 30 minutes, la pauvreté, l'isolement, la rudesse du climat, etc. Pas de mise en contexte pour comprendre certaines situations (par exemple,pourquoi ce cercle de famille chez le grand-oncle ?). Et la caméra qui tressaute à chaque pas derrière la petite fille qui marche : j'ai eu mal au coeur.
difficile à soutenir ce dénuement extrême où vivent ces trois fillettes, on se croirait au moyen age, mais bravo au réalisateur de nous faire découvrir l'un des visages de la Chine, sûrement pas celui le plus connu.
Plus ennuyeux tu meurs! De très belles photos mais le cinéaste ne connait que les plans fixes, on passe ainsi d'une image à l'autre. On a vite compris qu'on se trouvait chez des gens pauvres et c'est tout. Mutabilis
C'est un documentaire sur la chine de l'arrière plan, pas celle des chinois errant sur les Champs Elysées, des sacs Vuitton en main. C'est la chine paysanne, pauvre, crasseuse, qui survit sur ces hauts plateaux. Pas d'eau courante, pas d'éducation, les gens sont rustres et condamnées aux travaux laborieux des champs sans les moyens du monde moderne...les vieux, sans moyens, vivent avec les jeunes...les enfants sont dés "outils" et doivent apporter leur contribution sans jamais recevoir d'affection au sens où l'occident l'entend....nos économies pourraient envisager d'y envoyer en stage, avec un kit de survie, nos djeuns déliquants....ils "crieraientvleur mère" pour rentrer au pays tellement ce documentaire nous décrit une Chine insoupçonnée, d'un autre monde...cela viderait nos prisons...et enrichirait quelques familles paysannes dans le besoin qui se chargeraient bien de les dresser.
Très beau film. Les images à couper le souffle ! Les personnages qu'on suit sont tous plus touchants les uns que les autres notamment les deux plus petites filles. Les conditions de vie de ce village très pauvre sont vraiment horribles. Malgré quelques lenteurs, ce film est prenant dans l'ensemble.
Ce documentaire est une pure merveille, et suis une petite fille de 10 ans dans un coin reculé de la chine dans son dur quotidien. Ca pourrait être triste, misérabiliste, ça ne l'est jamais, Wang Bing est un magicien qui nous balade dans cet âpre environnement avec une aisance et un naturel confondant. On pourrait croire le cinéma de Wang Bing difficile d'accès mais une fois dans la salle, on se laisse emporter et on ne le regrette pas. C'est touchant, étonnant, dépaysant, et surtout très, très fort émotionnellement. A voir de toute urgence.
Chef d'oeuvre absolu. Filmer ces trois soeurs, qui vivent dans la plus grande misère, sans jamais être misérabiliste, est la preuve du génie de Wang Bing. Parce que ces trois soeurs, nous déchirent le coeur bien sûr, mais on les admire surtout, elles sont fortes, elles s'aiment, et elles ont de l'imagination. C'est un film sur l'enfance, son incroyable puissance. Merci Wang Bing.