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Un visiteur
4,5
Publiée le 21 juillet 2013
Si les danois confirment bien une chose, c'est leur talent caméra à la main. Le réalisateur, T. Lindholm sait instaurer une tension latente sans grande scène qui scotche pendant 10 bonnes minutes ou moins. Ici, on est sous tension tout le long, même si le scénario, excellent, n'est pas non plus renversant. Mais l'intelligence du réalisateur aura été de jouer le ressenti d'un personnage, ici S. Malling, face à ses actes. Qui est l'un des coups de force du film. Car le film suit 2 protagonistes de chaque côté de la situation et permet de suivre le tout avec un certain suspense. Avec des acteurs excellents, P. Asbaek (avec un faux-air de M. Shannon) est confondant de réalisme. Une petite pépite avec un réalisateur à suivre.
Film très prenant qui mise tout sur le suspens et l'attente...on aurait aimé cependant avoir un peu plus de rythme avec par exemple une séquence d'assaut qui a été totalement oublié. Question crédibilité on se demande que fait la police lol ? Non ils auraient du envoyé Sly et ses Expendables et ça aurait été vite réglé...comme au début d'EX1 ! Mais ils devaient coûter un peu cher pour la boite...
"Hijacking" est un film entre la réalité et la fiction puisqu'il traite d'un thème d'actualité qui est la piraterie en Somalie tout en mêlant à cela une histoire inventée. Le début mérite d'être efficace parce qu'il présente d'une manière précise mais rapide les deux principaux protagonistes qui sont Mikkel et Peter, l'un est cuisinier l'autre est le PGD de la boîte. Le fait que l'on nous montre l'évolution au fil des semaines sur le navire et en même temps au Danemark chez la direction est très astucieux, cela nous permet d'avoir une vision des deux côtés du problème. On se rendra compte que d'être dans les bureaux à essayer de négocier pendant presque 130 jours et plus dur psychologiquement à vivre même si à la fin les deux hommes seront complètement ravagés par cette épreuve. Je trouve aussi que le réalisateur a bien su mettre un juste milieu entre les deux endroits pour pas qu'un soit moins vu que l'autre au gout du spectateur. Commençons par regarder du côté du navire: le film a fait un choix très astucieux pour moi, celui de ne montrer aucune violence, notamment en passant purement et simplement la scène de l'attaque du bâteau en préférant nous montrer à la place la réaction de Peter à l'événement. Autre chose plutôt positive aussi, c'est le fait que le quotidien de l'équipage soit montré que par fragments nous décrivant l'ambiance générale qui est au passage assez étrange :ces moments de joie avec les somaliens lors de soirée et d'autres vraiment flippant faisant ressortir la vraie raison de leur présence.
Une excellente surprise que ce film Danois sur une prise d'otage en mer, et surtout, la négociation de la rançon par l’armateur ! On se retrouve devant un film qui nous balade entre le Danemark et le bateau. Sans trop en montrer sur celui-ci, on appuie d'avantage sur le stress des personnages (pressions psychologiques et familiales,...), l'objectif du résultat financier (pourquoi payer 15 millions quand on peut tenter de négocier 200 000...), et on est loin d'un film américain trop lourd dans les sentiments humains pour ce type d'oeuvre.
Film vu en avant premiere lors du festival du cinéma à Beaune: L'actualité fait l'état de nombreuses otages en Afrique et le fait qu'un film soit tourné sur ce sujet part d'un bon principe. Mais ce film ne se limite pas à une simple bonne idée de départ: le jeu d'acteur de Pilou Asbaek et Soren Malling sont étonnants et le double scénario entreprise/bateau est parfaitement réalisé. Leger bémol: manque d'actions surprenantes et notamment lors de la prise d'otage.. A voir tout de même lors de sa sortie en salle.
Hijacking est d'une redoutable efficacité sans effort apparent. Le film prend son temps, propose un rendu quasi-documentaire, avec des personnalités très crédibles et peu manichéennes - on est loin des blockbusters de l'été ! Le cauchemar de ces captifs est captivant, on a peur, on espère, les retournements de situation sont amenés intelligemment et le film réussit surtout à évoquer toute la complexité de la situation, le caractère ingrat de certains rôles (celui du P-DG investi de sa responsabilité par exemple), les pièges auxquelles il est confrontés, tout cela avec peu de mot, sans dialogue assommant d'évidences explicatives. Peut-être est-ce là le seul reproche que je ferais au film : l'écriture à base de non-dit donne parfois l'impression d'être une astuce commode pour évacuer certaines options de conversation et résoudre un conflit dans le sens qui arrange le scénario ; en tant que spectateur, on imagine parfaitement ce qui aurait pu être ajouté à la conversation pour la faire basculer. Mais la justesse des comédiens gagne notre adhésion, et on accepte très vite ce qui peut sembler être une petite facilité.
Il y a quelque chose de fascinant dans ce duel psychologique au sommet(on peut aussi y voir une allusion à la guerre d'un certain Islam contre l'Occident)opposant ceux qui n'ont rien et sont prêts à des extrémités pour en sortir à ceux qui ont tout mais ne veulent rien lâcher ou presque(quitte à sacrifier des vies?)et qui en dit long sur le monde effrayant et ultra-pressurisé dans lequel nous entrons,dommage que la fin nous laisse sur notre faim(pouvait-il en être autrement?).Formidable partition du patron/négociateur toute en nuances.
Un film, un vrai, des acteurs extraordinaire, le film se base sur des faits réels au large de la Somalie et le style du réalisateur nous plonge dans une tension progressive, qui nous tient tout au long du film en véhiculant un message très fort. Un réalisateur qui a mets en scène des acteurs non professionnels et cela donne quelque chose en plus au film.
C'est surtout dans sa forme que Hijacking est le plus réussi : Froid, factuel, implacable et allant à l'essentiel; comme pour retranscrire l'absurdité d'un monde professionnel par sa face la plus déshumanisée.
Hijacking n'a rien d'un documentaire, et pourtant, il s'en rapproche, tant la manière dont est décrite ce détournement de navire et cette prise d'otage apparaît rigoureuse et réaliste. C'est cette rigueur et ce réalisme qui en font un film captivant. Pas une séquence, pas un personnage qui ne soient crédibles. Ici, pas de caricatures, pas de manichéisme, pas de pathos. Les pirates et les otages comme le propriétaire du cargo détourné assumant le poids de la négociation pour tenter d'obtenir la libération de son équipage, ne sont pas campés façon Hollywood. Résultat : ils crèvent l'écran !
Quand la connerie des animaux vous met les nerfs à vif. Car ces pirates ont une conscience d'animal en face d'hommes qui luttent pour vivre, partager et aimer. Et leur barbarie se résume bien à l'image de ces caprins qu'ils égorgent. Heureusement qu'on ne les voit pas bien car ils sont tous aussi laids les uns que les autres. On sent tout au long de ce film le poids énorme des pressions psychologiques et de leurs graves conséquences. Et Peter, à lui seul, représente tout ce que l'on peut ressentir et exprime parfaitement la façon d'affronter cette situation absurde de négociation. Toute la nuance entre la réflexion, l'intelligence et la force de l'homme civilisé face à un ennemi sans âme ni loi. On ne parle pas des motivations des pions à la solde de chefs suprêmes qui n'ont qu'un seul but : celui-ci de détruire toute ce qui représente la civilisation et en se réservant la plus belle part de biens terrestres qu'ils disent rejeter. Il y bien Omar le négociateur qui veut se donner une âme de sauveur mais on a du mal à l'imaginer en homme libre. Mais qui finance ces pirateries et pourquoi si peu de réactions face à cette dépravation humaine ?
Un film danois d’un réalisme à couper le souffle. Sur un sujet analogue, la plupart des Américains en auraient fait des tonnes, explosions par ci, fusillades par là, le tout orchestré par un héros à la Nicolas Cage ou à la Bruce Willis. Ici, rien de tout ça. Le réalisateur Tomas Lindholm délaisse les effets spectaculaires au profit des rapports humains, des silences et des périodes de doutes. Les relations entre les otages et les pirates sont passées au peigne fin, sans occulter le fameux syndrome de Stockholm. La tension qui envahit les membres du staff danois est aussi parfaitement décrite. Le spectateur vit les longues négociations avec le porte-parole des pirates et les entretiens avec les familles des otages comme s’il y participait. Ce n’est pas le premier film traitant d’une prise d’otages, mais jamais aucun autre ne s’était autant penché sur sa face sombre. Sans prendre parti, en respectant les deux camps. Les fans de la série Borgen retrouveront avec plaisir trois des principaux acteurs masculins, tous excellents. Et Tomas Lindholm démontre avec sa caméra qu’il n’est pas seulement un brillant scénariste. A la limite du documentaire, Hijacking vous tiendra en haleine à la manière d’un thriller. Une réussite.