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    Hijacking
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    3,8
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    190 critiques spectateurs

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    Kilian Dayer
    Kilian Dayer

    109 abonnés 838 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 février 2014
    Tobias Lindholm, dont on entendra encore parler, c’est sur, réalise son premier film en individuel, faisant suite à sa collaboration avec Michael Noer sur R. Pour rappel, le danois est notamment connu en son fief pour avoir été l’un des scénaristes des dernières réussites de Thomas Vinterberg, notamment sur la Chasse. Bref, voilà un réalisateur qui monte et qui surtout démontre qu’avec des moyens limités, tout le monde est à même, avec application et inventivité, de produire, réaliser et distribuer un film énergique, réaliste et immersif, qui plus est sur des thématiques délicates. Ici, place à la prise d’otage d’un équipage danois par des pirates somaliens en plein océan indien. Commence alors un longue période de négociation entre les armateurs et les pirates. Etonnamment rythmé malgré le schéma façon tennis qui offre d’innombrables allers et retours entre les bureaux danois de la compagnie et les cales du tanker détourné.

    Vous l’aurez compris, l’intégralité du film se déroule en seulement deux endroits distincts, manière ici non dérangeante, pas le moins du monde, pour réduire ses frais de production. Le bateau est crasseux, suintant le mazout et la sueur. Quant aux locaux de l’armateur, place à la froideur des locaux de travail occidentaux, lisses, équipés de toute la technologie nécessaire. Alors que les marins souffrent, le patron négocie. Chaque dialogue au téléphone, moyen de communication indispensable de l’œuvre de Tobias Lindholm, est une gageure dans le sens ou un faux pas de la direction pourrait être synonyme de perte d’un homme, la réelle valeur marchande des pirates. Hijacking n’implique dès lors que les personnages nécessaires à son bon développement, faisant abstraction de tout élément perturbateur, soit la larmoyant, la guimauve et un bon sentiment dégoulinant. Hijacking ne se pose dès lors jamais comme juge, n’entraînant ni discrimination de l’entreprise capitaliste ni des actions des pirates somaliens.

    Plus important encore que le spectacle, l’immersion est ici prédominante. En vue de compenser un manque d’action judicieux, le manque de moyens oblige, Tobias Lindholm privilégie le réalisme de l’enfer que vivent les marins, la direction et accessoirement les pirates. La barrière des langue est ici infranchissable et l’on comprend très durement le désarroi des otages face à des tortionnaires armés qui hurlent dans une langue inconnue. L’effroi de ne pouvoir saisir les paroles de son hypothétique bourreau prend ici tout son sens. Notons également que s’il s’agit d’un film danois à budget très limité, Lindholm a tout de même été chercher des acteurs du cru, qu’il soit danois ou somaliens, pour une immersion encore plus dramatique. Si les évènements de déroulant sur le bateau sont glaçants, ils ne le sont pas moins dans la salle de négociation, quelque part sur le littoral danois.

    Autre atout majeur du film, son aspect quasi documentaire qui renvoie fidèlement au principe même d’une négociation avec des preneurs d’otages. Alors que dans l’actualité de ces dernières années, tout le monde a entendu parler des pirates somaliens au large de leurs côtes, personne n’était vraiment en mesure de décrire ce que Lindholm met en scène. Les facettes d’une telle situation son toutes exposées, dans toute leur subtilité. Sans porter le moindre jugement, encore une fois, Hijacking dresse le portrait réaliste d’un fait divers maritime d’actualité, sans le moindre compromis et en offrant accessoirement une note finale très amère. Qui profite de qui? Qui est réellement le profiteur en ce monde? Peut-être une question que soulève Hijacking, un excellent film danois, comme l’on peut en attendre de ce petit pays si prometteur sur les écrans. 16/20
    chatiment
    chatiment

    13 abonnés 400 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 juillet 2013
    admirable, suspense, tension, et tiré d'histoire vraie, avec toutes ces demandes de rançon des pirates somaliens, toujours à l'ordre du jour.
    un film qui nous tient en haleine pendant plus de 1h30... très bien fait et filmé
    Yves G.
    Yves G.

    1 460 abonnés 3 488 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 août 2013
    Voilà le meilleur film de l'été !
    Pourtant son titre n'augurait rien de bon.
    Hijacking raconte certes une pise d'otages au large de la Somalie. Mais on est à mille lieues des intrigues hollywoodiennes stéréotypées avec Navy Seals stéroïdés, méchants très vilains (Cf. Expendables 2) et James Bond Girl en T-shirt mouillé. L'armateur serait un salaud qui laisserait tomber son équipage, les preneurs d'otages - joués par des Noirs américains à l'anglais impeccable - des brutes sanguinaires et les gentils un couple d'Américains moyens avec une petite fille aux yeux bleus, une grand-mère asthmatique (qui décèderait à 1h14) et un berger allemand sauvés par l'intervention musclée de Steve Seagall et ses acolytes.
    Rien de tel chez Tobias Lindholm, le scénariste de la cultissime série danoise Borgen.
    A rebours de tout sensationnalisme gratuit, il prend le contrepied de ces stéréotypes prévisibles.
    L'armateur est la droiture incarnée, soucieux jusqu'à l'obsession de ramener son bateau et son équipage à bon port.
    Les preneurs d'otages sont des gamins paumés et un négociateur fatigué désireux d'empocher au plus vite la rançon et de rentrer chez eux.
    L'équipage est composé d'un vieux capitaine malade et d'un cuisinier obèse (Pilou Asbaek qui ferait bien de changer de prénom s'il veut faire carrière en France).
    Pas de fusillade ni de course poursuite mais une négociation épuisante qui s'étire durant des jours et des semaines. On s'installe lentement dans une lenteur étouffante qui rend palpable les sentiments éprouvés par les protagonistes.
    Un film d'une intelligence aiguë qui sent la rouille et la sueur.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 30 décembre 2013
    Un très beau film, poignant et prenant ! Démontrant les déboires et la "méchanceté" des grands patrons, il fait très peu de places aux sentiments, mais préfère la tension silencieuse aux grand renforts d'effets spéciaux. Contrairement au très attendu, "Capitaine Phillips", ces deux films ne prennent pas la même angle de narration. Là où "Hijacking" est très fort, c'est sur son côté ultra-réaliste et grâce aux acteurs très bons, il réussit à nous faire prendre part à cette belle mais triste aventure humaine.
    Cyril J.
    Cyril J.

    26 abonnés 625 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 septembre 2016
    Un petit bateau de marchandises danois se fait aborder par des pirates Somaliens en plein océan Indien. Installés à bord pour une durée indéterminée, ils demandent une rançon pour libérer le navire et les sept hommes d’équipage, en communiquant à Copenhague par radiotéléphone et fax avec le PDG de l’entreprise, épaulé par une équipe de pros.
    Mise en scène réaliste et intimiste d’une prise d’otages de plus de quatre mois, avec tout ce que ça comporte comme violence, longueurs, vécu du pourrissement d’une situation par deux camps jonglant sur la guerre des nerfs, de l’usure, de la négociation tant humaine que financière, avec la vie de marins en permanence sur le fil du rasoir.
    Ce film, extrêmement réaliste, sans spectacle gratuit ou héroïque, nous fait vivre l’histoire par les yeux et les actions de deux protagonistes, un patron et un employé comme on aimerait en voir plus souvent par ici, que cet épisode douloureux et dramatique altérera irréversiblement. D’abord l’enfer vécu du dedans à travers l’intimité du cuisinier à bord, touchant de courage, de souffrance et d’abnégation. Et d’autre part dans celle du PDG, impressionnant de lucidité, de responsabilité, et d’humanité, malgré sa monstrueuse froideur, nécessaire pour sauver ses hommes sans pour autant se faire tondre.
    Décidément quand le cinéma danois parvient à passer les barrières commerciales de l’offre française il sait nous laisser pantois.
    Loïck G.
    Loïck G.

    336 abonnés 1 670 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 janvier 2014
    Un film d’action où l’argument se résume aux termes d’une négociation qui n’a pas de visages. Un jeu de dupes parfaitement mené par le réalisateur suédois et des acteurs de premiers plans, déjà remarqués dans la série Borgen. Pilou Asboek, le cuisinier prisonnier et Soren Malig, l’armateur. On tient le suspense jusqu’au bout du dénouement, et même là encore, l’inattendu se produit. Fulgurant.
    Pour en savoir plus
    NoPopCorn
    NoPopCorn

    28 abonnés 286 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 juillet 2013
    Entre documentaire et fiction, Hijacking nous plonge dans le quotidien d'une prise d'otage où il est plus facile de négocier avec des clients, qu'avec des pirates.
    Interprété par deux superbes acteurs (Pilou Asbæk et Søren Malling), Hijacking est un thriller intense, qui joue avec nos nerfs en montrant les deux côtés: la prise d'otage et la négociation.

    Pour en savoir plus, lisez notre critique complète NoPopCorn !
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 11 juillet 2013
    Hijacking aurait pu être un documentaire. Hijacking aurait pu être un film politique, ou même une grosse production à effets spéciaux. Mais voilà tout le talent des Danois : en avoir fait un vrai drame humain. 2 personnages que tout oppose, 2 points de vue, toujours liés par l'enfer d'une négociation âpre et tendue à l'extrême. Dur mais excellent.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 28 août 2013
    D'un réalisme fameux, difficile de ne pas voir tout ce travail de reconstruction. Le réalisateur a choisit d'intégrer au casting des personnes extérieures au cinéma, mais bien dans le monde de la piraterie. Cet accord de confiance a été payant car la prestation donne une teinte authentique au sujet.
    Les plans et l'atmosphère ambiante sont impressionnants, guindés par une tension de plus en plus lourde au fil du récit.
    "Hijacking" relève d'un cinéma proche du documentaire, c'est là d'où il tire toute sa grandeur!
    Jeanluc.M
    Jeanluc.M

    21 abonnés 219 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 juillet 2013
    Pas de chichis, ce film a réussi à me captiver et me prendre dans son récit contrairement à Pacific RIM... plutôt réaliste et bien interprété je ne dirais pas que j'ai passé un bon moment, le film étant assez stressant, mais je le recommande pour ceux qui aiment le genre.
    Éric De Larmor
    Éric De Larmor

    20 abonnés 94 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 août 2013
    Quel film !!! Un vrai coup de poing !, Un scénario parfait, des acteurs géniaux, une mise en scène digne d'éloges, oui, vraiment un des meilleurs films de 2013.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 30 juillet 2013
    Connu pour sa série “Borgen”, le réalisateur danois Tobias Lindholm nous revient avec “Hijacking”, thriller se rapprochant parfois du documentaire. Si le film n’est pas une histoire vraie, il est le porte-drapeau d’un problème récent et récurrent : la piraterie maritime opérée par les somaliens.

    “Hijacking” traite d’un sujet fort, qui, à mon sens, n’avait pas été traité au cinéma. Le film est très réaliste, révélant ici toute l’authenticité prônée par le cinéma scandinave. Aucune fioriture ne vient polluer ce film sobre, au scénario bien clair. En effet, nous avons d’un côté les conditions de vie des otages sur le cargo aux mains des pirates; et de l’autre tout le travail de négociation du PDG de l’entreprise. Tout cela caméra à l’épaule !

    Le film met en avant le contraste qui existe entre la panique compréhensible de l’équipage, face à une armée de pirates inquiétante et imprévisible, et le sang-froid qu’impose la négociation tentée par le PDG. Les appels téléphoniques mettent en lumière l’extrême tension de la situation et montrent que chaque mot compte dans ce genre de pourparlers.

    Les personnages d’Omar (négociateur des pirates) et du spécialiste danois des prises d’otages sont primordiaux en vu de comprendre l’importance du bluff et de la manipulation aux cours des tractations monétaires. Après avoir vu ce film, on comprend mieux pourquoi il faut s’armer de patience sans céder (trop vite) aux pirates.

    Par ailleurs, les émotions ressenties par les protagonistes de la prise d’otages sont parfaitement montrées, y compris celles des proches. Suite à l’événement tragique – bienvenu ou non selon les avis – qui intervient à la fin du film, le traumatisme est lui aussi parfaitement bien évoqué. Ainsi, bien assis dans son siège, on ne sait pas vraiment si on doit se satisfaire d’un tel dénouement.

    En résumé, “Hijacking” est un film réaliste et rondement mené, pointant du doigt un phénomène courant mais méconnu. Je ne suis vraiment pas déçu d’avoir fait pas mal de kilomètres pour voir ce film … à ne pas manquer !
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 29 juillet 2013
    Très bonne surprise, un bateau d'une grande boite se fait hijacker par des pirates, le patron de cette boite devient le négociateur avec les pirates pour libérer ses hommes. Les négociations avec les pirates sont vraiment géniales, le directeur est excellent en négociateur, on est vraiment à coté de lui et impliqué, incroyable.
    De l'autre coté on assiste à la déshumanisation des membres de l'équipage, au début assez partielle, et puis à la fin totale.
    Au final, on restera scotché à nos sièges devant un film hyper réaliste et porté par ses très bons acteurs.
    virnoni
    virnoni

    98 abonnés 578 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 juillet 2013
    Attention choc! Visuellement, rien de violent, c'est même lent mais c'est sous tension tout le long. Ce n'est pas un film "d'otage" comme serait le faire les US par exemple. Il n'y pas de héros (quoique...). C'est de la négociation pure et dure, du psychologique pur. C'est dur, c'est stressant, oppressant, violent! J'ai remué sur mon siège, mal à l'aise. La réalisation y contribue bcp. Elle est sèche, distante, comme la négociation avec le PDG qui doit cacher ses émotions. Quel acteur d'ailleurs!! C'est lui qui m'a bouleversé le plus paradoxalement. C'est le véritable capitaine du navire, pas facile son rôle : froid mais si humain en dedans, qui se bat en silence (presque) pour ses hommes. C'est que ça me réconcilierait presque avec le patronat ! :-) Et c'est ce combat qui est violent car si d'extérieur, à notre place, nous comprenons ses décisions et le suivons, de l'intérieur, du bateau et de ses occupants comme le cuisinier, c'est plus que violent et inhumain. Pourquoi ne paye-t-il pas plus vite? Pour votre vie on aurait envie de leur crier!! Alors, en attendant, on suit leur descente en enfer bien paradoxale aussi car elle est aussi parfois faite de rires et de "détente" avec ces pirates somaliens. Tjs la réalisation : nous avons presque l'impression de ressentir la crasse, l'odeur de la déchéance physique (passons leur barbe, cheveux etc qui restent eux en état pendant plus de 4 mois?! Il devait y avoir un barbier sur le bateau! Bref...), leurs baisses de moral conséquents, leur lutte aussi à leur manière et leurs incompréhension face à l'attente.
    La fin est brutale, sèche...et d'ailleurs, je ne m'attendais pas à autre chose du fait de cette tension tout au long du film spoiler: (il ne pouvait pas y avoir de happy end pour moi, c'est cohérent avec l'illogique de ces prises d'otage, de la détresse humaine qui engendre le mal forcément)
    .
    Je recommande vivement, pour découvrir un autre monde bestial régit par la misère et l'argent.
    Chris Art
    Chris Art

    78 abonnés 398 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 août 2013
    En abordant avec finesse un sujet d’actualité assez rarement abordé au cinéma, Hijacking est une belle réussite. Entre documentaire et fiction, Lindholm place la barre très haute en terme de thriller maritime. La mise en scène très immersive n’est pas si éloignée d’un cinéma d’auteur à la Ken Loach. Il convient d’encourager ce cinéma capable d’insuffler de l’émotion à travers la pellicule.
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