Ce film nous raconte la prise d'otages d'un navire danois par des pirates somaliens, un fait qui devient récurrent dans l’océan atlantique. Le traitement est à mille lieues d'une production américaine traitant habituellement ce genre de film, ici c'est l'authenticité qui est recherchée avec une mise en scène froide et réaliste, ce qui apporte de la crédibilité au récit au dépens d'un rythme que l'on aurait aimé un peu plus soutenu par moments.
Hijacking….film danois, réalisé avec quelques euros, relatant la prise d’otage d’un bateau dans l’océan Indien. Le bateau appartient à une grosse compagnie danoise, et le film est en fait toute la négociation entre le big boss à Copenhague, et le négociateur mandaté par les pirates. Signalons que juste avant cette prise d’otage, le PDG danois a brillamment remporté une négociation en apparence difficile avec des chinois…sauf que là, c’est une autre paire de manches. D’ailleurs une des phrases clé du film est que le temps occidental n’est pas le même que le temps des preneurs d’otages. Je ne sais quoi penser de ce film…c’est un peu long, un peu redondant dans la mécanique, mais tout de même efficace par le fait d’installer un climat tendu dans deux décors et demi, de la jouer cinéma réaliste, caméra à l’épaule, sans musique, sans artifice d’aucune sorte. Les pirates veulent 15 millions de $, les danois proposent 250 000 $ ! Il faut deux heures pour se mettre d’accord sur une somme finalement dérisoire…deux heures pour nous, mais quatre mois dans le temps du film. Sinon, le metteur en scène s’en sort vraiment bien, jonglant dans ce huis-clos avec les non dits, le hors champ remarquablement utilisé, des plans séquences très efficaces sur ce bateau qui ne ressemble plus à rien après quelques semaines de siège, et ce bureau danois, glacial et impersonnel. Marrant…j’étais un peu réticent en commençant à rédiger ce papier, mais finalement le film se bonifie avec le temps. C’est un vrai exercice de style, assez original pour le recommander !
Etant donné qu'il y a de plus en plus de prise d'otages en pleine mer, il est normal que la réalité soit retranscrit en fiction. Ce film est axé sur la partie négociation, nous suivons essentiellement la cellule de crise formée autour du patron de fret maritime. On apprend beaucoup de choses sur cette exercice de sauvetage et surtout sur la façon dont se déroule, fonctionne, pense un négociateur. Le film est tourné de la manière d'un documentaire très réaliste, les prises de vues sont exiguës et proche des acteurs (surtout dans le bateau). J'ai trouvé que certains passages étaient quelque peu long
Le signal sonore d'un téléphone. L'attente suscitée par cet appel. La personne décroche, enfin. Voilà comment, en quinze secondes et dès le générique, Tobias Lindholm arrive à suspendre le temps avec une scène anodine, et montre dans quelle direction il souhaite emmener son film. Un cargo danois est pris en otage par des pirates somaliens. L'heure des négociations et des sacrifices a sonné pour Peter, PDG de la compagnie du bateau, et Mikkel, cuisinier à bord de cet enfer.
Double huit-clos terne et suffoquant, la moitié du film se passe dans les bureaux de l'entreprise, avec un cadre fixe pour montrer que Peter devrait avoir le contrôle de la situation. L'autre partie se déroulant sur le bateau, avec une caméra bien plus mobile, en parfait accord avec les secousses maritimes et la panique que suscite la situation. Les somaliens sont constamment en train de pointer leurs armes sur les danois, et la barrière de la langue s'ajoutant au problème, le stress est d'autant plus grand. Le tout se faisant grâce à un montage alterné impeccablement orchestré.
Le réalisateur ne souhaite pas, avec ce film, montrer des scènes spectaculaires. Le public ne verra d'ailleurs pas le passage où les somaliens s'emparent du cargo. Tout est ici question de communication, d'humanité (la partie de pêche les réunissant) et de psychologie. Ni les stratégies économiques ni la politique ne viendront brouiller vos sens, où seules comptent les vies de sept hommes. Certains regretteront la lenteur de la négociation, mais c'est omettre un point essentiel : le réalisme que vise le cinéaste, qu'il atteint en plein cœur.
Accompagné de très bons acteurs où la palme revient au PDG joué par Søren Malling (déjà vu récemment dans A Royal Affair), aussi froid à l'extérieur que détruit à l'intérieur, Hijacking montre l'extrême difficulté que peuvent être les négociations, mais aussi les troubles post-traumatiques des otages qui surviennent après ces événements tragiques. Cette sensation de vide déteindra sur le spectateur, qui sortira de la salle totalement à plat.
Evidemment ça fait penser à Capitaine Phillips mais bien que le sujet soit étrangement semblable, on en est aussi éloigné que possible. Le réalisme prévaut ici face au festival hollywoodien certes efficace mais forcément grand spectacle, "bigger than life" et finalement très formaté (happy end en vue, Capitaine !). En outre, le film américain était affublé d'une réalisation abominable en dépit de la prestation éblouissante de Tom Hanks.
Ici, il s'agit d'un film danois fait avec les moyens du bord et qui m'a tout l'air d'un documentaire à peine déguisé ; la réalisation est plutôt maladroite mais tout-à-fait correcte et les acteurs font ce qu'ils peuvent. Le film n'est pas doublé en français mais cela n'est pas un mal puisque si les Danois parlent danois, l'anglais est la langue internationale, y compris avec les terroristes...
Cependant, le point fort indubitable de Hijacking est de non seulement présenter le point de vue des otages bien entendu mais aussi et surtout celui de la société au Danemark et de son patron, jetés à leur grand dam dans les affres de la négociation avec une bande de sauvages. Seulement conseillé par un professionnel de ce genre d'affaires, le patron et ses collaborateurs -mais surtout le patron- se retrouve plongé dans un tourbillon infernal.
La négociation dure des mois et rien n'est jamais garanti... et la pression est colossale, de toutes parts.
Trop documentaire et un peu trop lent, le film est pourtant édifiant dans son genre, frappant par son réalisme san ambages et sa conclusion sans strass ni paillettes, très sobre en somme. Il eut fallu plus de moyens et un compromis entre l'agitation hollywoodienne et le caractère si posé du film danois mais même en l'état, Hijacking reste sensiblement préférable à Capitaine Phillips.
Le jeu de ping-pong incessant entre deux univers clos - le cargo et le bureau de l'armateur- reflète assez bien l'enferment et la terreur de l'équipage aux mains de malfrats sans foi ni loi. Le suspense tient la route. L'exercice, pourtant, reste convenu et manque de souffle et de brillance pour être passionnant. On ne s'ennuie pas, mais la froideur de la réalisation empêche le spectateur de ressortir bouleversé de la projection de Hijacking.
Le sujet et le début sont eux mêmes assez palpitant. Sur la longueur le film devient répétitif et la pression retombe. On a parfois du mal à croire une seule seconde à cette prise d'otage qui a l'air d'être réglée totalement en interne de l'entreprise. Malgré tout la fin inattendue se ressent comme un véritable traumatisme. Une sensation d'injustice et d'impuissance. Un triste constat de la nature humaine.
Beau film à la limite du documentaire. On suit les otages sur le bateau, les sévices et humiliations qu’ils doivent subir de la part des ravisseurs. On suit également les négociations menées par l'armateur dans ses bureaux. La tension et l’angoisse montent petit à petit. C’est très émouvant de voir l’impact psychologique sur ces hommes qui ressortent brisés de cette aventure, très bon jeu des acteurs.
On est loin des productions hollywoodiennes à sensations, le film retrace, d'une façon très réaliste, la prise d'otage d'un navire par des pirates somaliens et les négociations interminables qui en découlent, tout sonne juste, une bonne surprise et une réussite.
J'ai vu ce film après avoir regardé et adorer "Captain Phillips". Ces 2 films ont le même thème mais le traitement est totalement différent. Hijacking est réalisé quasiment comme un documentaire, qui se veut très réaliste (trop ?). La réalisation est sobre, le rythme lent mais les acteurs bons.
Vous l'aurez compris je n'ai pas vraiment aimer ce film, qui n'est pas mauvais mais qui correspond à un type de cinéma que je n'aime pas. Pas ou peu de musique, je n'ai pas ressenti d'émotions comme dans "Captain Philipps", un rythme lent à la limite de l'ennui.
Un visionnage qui reste toutefois intéressant si on adepte à ce style ou s'il on cherche à confronter 2 visions différente du cinéma.
Le phénomène de prise d'otage au large de la Somalie s'étant développé ces dernières années, il n'en reste pas moins opaque. Dans "Kapringen" ("Hijacking"), Tobias Lindholm met en avant le long processus de négociation, aussi subtile qu'il soit, entre la compagnie de transport maritime et les preneurs d'otages, mais développe aussi l'impact psychique que cela provoque aux marins et au Directeur d'entreprise s'étant improvisé négociateur du jour au lendemain. La réalisation soignée accompagne une tension omniprésente dans cette histoire plus vraie que nature.
Hijacking est un des films les plus oppressant qu'il m'ait été donné de voir. Le malaise s'installe très vite, tant le réalisateur a voulu nous plonger au coeur de cette histoire avec un hyper réalisme quasi malsain.. On prend part à la vie des otages durant ces longs mois d'autarcie, aux conditions misérables dans lesquelles ils sont détenus, la torture psychologique qu'ils subissent, sur fond de crasse du bateau immobile est sans cesse mise en parallèle avec les chemises blanches et les bureaux aseptisés du PDG-négociateur de la Compagnie danoise, qui doit payer la rançon. On ne souffre pas avec ces otages, la réalisation est trop froide, mais la tension, la peur, le mal-être sont palpables et nous en ressentons les effets. Grâce à une excellente interprétation, (on aura reconnu certains protagonistes de la série Borgen).et une réalisme parfait, on saura désormais à quoi peut ressembler une prise d'otages en mer, et on comprendra qu'elle n'a rien à voir avec les films hollywoodiens qu'on a déjà pu voir auparavant.