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Un visiteur
4,0
Publiée le 14 juillet 2013
Film très prenant qui mise tout sur le suspens et l'attente...on aurait aimé cependant avoir un peu plus de rythme avec par exemple une séquence d'assaut qui a été totalement oublié. Question crédibilité on se demande que fait la police lol ? Non ils auraient du envoyé Sly et ses Expendables et ça aurait été vite réglé...comme au début d'EX1 ! Mais ils devaient coûter un peu cher pour la boite...
Vous aurez pu voir les 2 principaux protagonistes de ce film dans la très bonne série Borgen diffusée sur Arte. Excellent film qui ne s'encombre pas de sentiments à la française. Pas de sexe, ni d'érotisme. Le film est brut, un peu trop à la limite. Très peu de musique de fond. Le cinéma scandinave prouve encore une fois que c'est un cinéma d'excellence.
Hijacking….film danois, réalisé avec quelques euros, relatant la prise d’otage d’un bateau dans l’océan Indien. Le bateau appartient à une grosse compagnie danoise, et le film est en fait toute la négociation entre le big boss à Copenhague, et le négociateur mandaté par les pirates. Signalons que juste avant cette prise d’otage, le PDG danois a brillamment remporté une négociation en apparence difficile avec des chinois…sauf que là, c’est une autre paire de manches. D’ailleurs une des phrases clé du film est que le temps occidental n’est pas le même que le temps des preneurs d’otages. Je ne sais quoi penser de ce film…c’est un peu long, un peu redondant dans la mécanique, mais tout de même efficace par le fait d’installer un climat tendu dans deux décors et demi, de la jouer cinéma réaliste, caméra à l’épaule, sans musique, sans artifice d’aucune sorte. Les pirates veulent 15 millions de $, les danois proposent 250 000 $ ! Il faut deux heures pour se mettre d’accord sur une somme finalement dérisoire…deux heures pour nous, mais quatre mois dans le temps du film. Sinon, le metteur en scène s’en sort vraiment bien, jonglant dans ce huis-clos avec les non dits, le hors champ remarquablement utilisé, des plans séquences très efficaces sur ce bateau qui ne ressemble plus à rien après quelques semaines de siège, et ce bureau danois, glacial et impersonnel. Marrant…j’étais un peu réticent en commençant à rédiger ce papier, mais finalement le film se bonifie avec le temps. C’est un vrai exercice de style, assez original pour le recommander !
Dans le genre docu-fiction, le film est énorme. Le plus réussi est la tension extrême que le réalisateur arrive a créer et à tenir tout au long du film. La scène d'introduction avec les japonais est essentiel et le parralèle avec la négociation sur les otages, édifiant. Une parabole sur un monde ou pour gagner tu dois avoir des nerfs d'aciers et etre plus malin que ton adversaire, sinon tu sombres. Le réalisme, le soins des détails, l'interprétation contribuent à faire l'expérience de l'intérieur d'une prise d'otages. Le positionnement d'Omar, le "traducteur", apporte un éclairage très instructif sur le jeu que joue les négociateurs lors de prises d'otages : manipulateur, initiateur, se defaussant continuellement tantot sur les pirates, tantot sur le PDG, tantot sur les otages mais principal bénéficiaires de la transaction. Le personnage est odieu. Sinon ce n'est pas un film d'action.
J'ai vu un film... qui adopte tous les codes du docu... Avec une réalisation nerveuse, une caméra au plus prêt des comédiens, et des visages sans fard (enfin, c'est l'effet voulu). Le sujet est traité avec force de détail sur les tréfonds psychologiques qui secouent les personnages. On voit, vit, sent la détresse, l'émotion, la peur sur chaque plan... Le traitement en mode "espace clos" rend encore plus oppressant cette histoire de détournement de bateau. On vit cette situation de plusieurs point de vue qui ne laisseront pas indemnes les personnages, et ce qu'ils vivent la situation de l'intérieur ou hors du bateau. Les comédiens que ce soient les personnages principaux ou secondaires nous laissent pénétrer dans leur psychologie. On ressent avec intensité les déchirements auxquels ils sont confrontés. De manière corrélée à la prise d'otage, on prend conscience de la pression qui pèse également sur les négociateurs, et principalement par celui qui mène les discussions. Enfin, on ressent tout autant le lien qui rassemble les preneurs d'otages et les membres de l'équipage. Le scénario paraît tellement crédible qu'on se dit que ce genre de film est une totale clé de décryptage pour les futurs pirates de mers. Ce film a une vertu exceptionnelle, c'est de mettre loin derrière les film de genre par son traitement, sa puissance visuelle, sa "naturalité". On réussit pour le coup à ressentir le drame humain, vécu par les différents protagonistes. et on retrouve les interprètes qui font le succès de Borgen (Pilou Asbæk, Søren Malling, Dar Salim) qui sont vraiment excellents. Ce qui est amusant également, est que dans la saison 2 de Borgen, ces mêmes personnages voient se dérouler une "prise d'otage" d'un bateau au large de la Corne de l'Afrique... la même situation avec d'autres yeux, en quelques sorte.
Hijacking aurait pu être un documentaire. Hijacking aurait pu être un film politique, ou même une grosse production à effets spéciaux. Mais voilà tout le talent des Danois : en avoir fait un vrai drame humain. 2 personnages que tout oppose, 2 points de vue, toujours liés par l'enfer d'une négociation âpre et tendue à l'extrême. Dur mais excellent.
Est-ce vraiment la réalité d'un détournement de cargo dans l'océan indien ? Dans l'esprit et les faits cela semble bien réel...... Et la chronologie des événements ajoute au réalisme.... Le film met en place astucieusement trois points de vue.... Celui des pirates (principalement leurs coups de téléphones), celui des otages (assez humanisant) et celui des patrons (plus centré sur un personnage, le "chef") ..... Le scénario est celui des pourparlers, d'un combat psychologique avec les ravisseurs et de sentiments très réalistes mais peu fusionnels.... Techniquement la caméra peine à se reposer, et le film est une sorte de champ contre champ entre le responsable et les otages...... quelques scènes de la vie sur le bateau montre quand même la situation pénible de ce hijacking..... C'est assez déshumanisé mais on conçoit que les positions des uns et des autres soient proches d'un tel évènement..... Quelques longueurs, certes, et un manque d'esthétisme, on aurait aimer voir la caméra se poser et des extérieurs sur l'océan indien..... Principe parfois du "documentaire", reste un film dramatique, prenant au bout du compte et fort dans son message....
J’ai vu le film « Hijacking », acte de piraterie moderne sous haute tension, entre violence et négociation commerciale.
En plein océan indien, le navire danois « MV Rosen » est pris d’assaut par des pirates somaliens qui retiennent en otage l’équipage et réclament une rançon de 15 millions de dollars. Voilà le pictch de départ de ce film à la tension frénétique. Pour nous mettre en condition, quelque soit la taille de la salle dans laquelle vous regarderez ce film, sachez que vous finirez par vous sentir moite et à l’étroit dans cette cabine exiguë dans le lequel se passe une partie du film. L’atmosphère pesante et inquiétante est parfaitement rendue par un montage très intelligent du film, au suspens remarquable et à la manipulation de la négociation retord.
Plus qu’une simple prise d’otages, qui déjà en soi est un sujet largement traité au cinéma, le réalisateur Tobias Lindholm, mêle l’angoisse des prisonniers, à celle des familles et celle du directeur de la compagnie qui va mener les tractations avec les pirates. La nouveauté de ce film et sa qualité première sont la manière avec laquelle le réalisateur va comparer les négociations avec des financiers japonais de celles avec les pirates ; cette vision courageuse du business humain est traiter avec beaucoup de finesse par le réalisateur. Sous les conseils d’un expert, face à son conseil d’administration, le directeur de la compagnie maritime est pris entre mille feux pour résoudre au plus vite et au mieux de leurs intérêts des négociations sur la vie des hommes de son équipage. Cet engrenage dramatique est parfaitement maitrisé en terme de montage avec cette alternance de situation entre les prisonniers d’un côté, dont le cuisinier du bord est le personnage principal, et le staff administratif des bureaux de Copenhague où se déroulent les enjeux de la négo par téléphone. La tension monte au fil des mois.
L’ambiguïté des jeux de chacun est parfaitement restituée par les acteurs, Pilou Asbæk, Søren Malling forment un duo excellent (à noter Prix du Jury et Prix du Meilleur Acteur pour Soren Malling au Festival International du Film de Marrakech 2012 , le reste du casting est tout aussi remarquable. On subit la situation à notre tour en ayant les trois propositions à l’écran, celle des otages, celles des business man et celle du négociateur pour les pirates. Ce procédé d’alternance classique du cinéma entre les «sauvés et les sauveteurs» a été souvent éprouvé au cinéma ou dans toutes les fictions policières, mais les enjeux içi sont particulièrement bien ressentis et le sordide de la situation est traité avec beaucoup de finesse. Le point de vue du réalisateur apparaissant dans le plan de fin.
Allez, j’arrête mon cinéma, comme disait papa et je vous souhaite une Bonne séance !
Les Danois savent raconter des histoires, et savent faire du bon cinéma. Ils possèdent les bases (simplicité - rigueur - sincérité) et se donnent à fond. Et il va de soi que ça marche. Tout comme "Royal affair" l'année passé (Film très injustement oublié lors des récompenses et qui, n'ayons pas peur des mots, pouvait prétendre au titre de meilleur film de l'année), le cinéma s'impose encore cette année avec cette prise d'otage d'un navire appartenant à une grande compagnie Danoise. Et là où Hollywood aurait placé des "éphèbes", de la pyrotechnie et des "climax" épiques à la va comme-je-te-pousse, Lindholm raconte son histoire avec rigueur, authenticité et une approche quasi-documentaire qui renforce la puissance de son propos et sa direction artistique. Tout sonne juste, et le suspense est d'une intensité rarement atteinte. Voilà du cinéma comme on aimerait en voir plus souvent ; engagé, pris au sérieux, porté par très bon casting et totalement au service de l'histoire qui est racontée. Un film excellent.
A l'instar d'autres séries TV européennes comme l'espagnole "Amar en tiempos revueltos" ou les britanniques "Downtown Abbay" et "The Hour", la série danoise "Borgen, une femme au pouvoir" se situe cent coudées au-dessus des si nombreuses séries américaines dont on nous rebat les oreilles. Aussi, lorsque sort "Hijacking", un film de cinéma réalisé par un des scénaristes de "Borgen" et réunissant 3 de ses acteurs dans des rôles majeurs, on est forcément curieux, voire même impatient de voir le résultat. Eh bien, cette histoire de piraterie maritime est menée de main de maître, sans manichéisme, avec un grand souci de véracité.A la sortie du film, on se demande ce que le même sujet aurait pu donner s'il avait été traité dans un autre pays, par un autre réalisateur. On peut imaginer ce qu'en aurait fait Ken Loach : certainement un film tout aussi excellent, mais beaucoup plus politique, beaucoup plus dénonciateur. On peut aussi s'interroger sur le résultat qui aurait été obtenu dans le cadre du cinéma américain : probablement beaucoup plus tapageur, plus grandiloquent, plus appuyé. In fine, on se réjouit que ce soit le cinéma danois, avec son goût pour un cinéma proche de la vraie vie, qui se soit emparé de ce sujet délicat. Peut-être le succès qu'on espère pour ce film permettra-t-il la sortie de R, le premier film réalisé par Tobias Lindholm, en collaboration avec Michael Noer.
Très bon film, très réaliste de la situation actuelle, avec un scénario vraiment bien fichu. C'est peut être légèrement trop long mais c'est bien le seul petit reproche que l'on peut trouver à ce film
"Hijacking" est un film entre la réalité et la fiction puisqu'il traite d'un thème d'actualité qui est la piraterie en Somalie tout en mêlant à cela une histoire inventée. Le début mérite d'être efficace parce qu'il présente d'une manière précise mais rapide les deux principaux protagonistes qui sont Mikkel et Peter, l'un est cuisinier l'autre est le PGD de la boîte. Le fait que l'on nous montre l'évolution au fil des semaines sur le navire et en même temps au Danemark chez la direction est très astucieux, cela nous permet d'avoir une vision des deux côtés du problème. On se rendra compte que d'être dans les bureaux à essayer de négocier pendant presque 130 jours et plus dur psychologiquement à vivre même si à la fin les deux hommes seront complètement ravagés par cette épreuve. Je trouve aussi que le réalisateur a bien su mettre un juste milieu entre les deux endroits pour pas qu'un soit moins vu que l'autre au gout du spectateur. Commençons par regarder du côté du navire: le film a fait un choix très astucieux pour moi, celui de ne montrer aucune violence, notamment en passant purement et simplement la scène de l'attaque du bâteau en préférant nous montrer à la place la réaction de Peter à l'événement. Autre chose plutôt positive aussi, c'est le fait que le quotidien de l'équipage soit montré que par fragments nous décrivant l'ambiance générale qui est au passage assez étrange :ces moments de joie avec les somaliens lors de soirée et d'autres vraiment flippant faisant ressortir la vraie raison de leur présence.