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AMCHI
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2,0
Publiée le 26 février 2015
Petit western spaghetti quelconque Une longue file de croix se regarde sans trop s'ennuyer et comporte une fusillade finale pas trop mal mais il est à ranger dans les petits du genre sans tomber non plus dans les plus catastrophiques. Côté casting on retrouve des habitués du genre dont l'Autrichien William Berger ou encore Anthony Steffen (qui n'a jamais été le pistolero le plus charismatique du western italien).
Sergio Garrone, encore un ilustre inconnu, qui a cru bon de nous servir du réchauffé avec ce western spaghetti qui contient tous les poncifs du genre, bandits pouilleux, chasseurs de prime, fusil à sept coups, des morts à la pelle, des personnages fadasses, un shérif gros lard, deux ou trois jolis femmes et le tout servi par un scénario quelconque. Voilà à quoi ressemble un nanar sans envergure. Heureusement, il y a de l'action, c'est le seul véritable atout de ce spectacle. Le vrai titre est "La corde au cou".
Si ce western de Sergio Garrone est considéré comme un bon spaghetti, il faut avouer qu’il est bien loin d’être parfait. Séduisant de prime abord grâce à une ambiance typiquement italienne et un script qui traite avec audace de l’exploitation des migrants mexicains par des capitalistes avides, le résultat final demeure quelque peu décevant par manque de rigueur dans le scénario. On se demande à plusieurs reprises s’il était vraiment écrit lors du tournage (sans doute pas, comme très souvent dans la production transalpine de l’époque) car certains retournements de situation s’avèrent incohérents et absurdes. Parfois, les personnages se retrouvent comme par miracle à un endroit alors qu’ils n’avaient aucun moyen de savoir où aller. Pour compenser, le réalisateur multiplie les duels et autres fusillades, à tel point que le film est un véritable massacre (plus de 80 morts selon un internaute patient et méticuleux). Finalement, on ne s’ennuie à aucun moment, même si le long-métrage est assez faible. Il faut dire qu'Anthony Steffen manque de présence, contrairement à William Berger qui lui dame le pion à de nombreuses reprises. A voir uniquement pour fans de spaghetti movie.
Le meilleur dans ce film est certainement le titre « Una lunga fila di croci » traduit fidèlement en « Une longue file de croix ». Énième western spaghetti qui repose sur les mêmes recettes éculées : violence (parfois gratuite), armes diaboliques, manichéisme de base, jolie(s) femme(s) et acteur principal « beau gosse » arrivé tout droit des US. Cette fois-ci c’est Anthony Steffen qui s’y colle. Même jeu aussi aseptisé que celui que j’avais pu apprécier dans un de ses précédents films (« Quelques dollars pour Django » – 1967). J’ai l’impression que son alter-ego chasseur de prime, Sartana, interprété par l’inquiétant quasi psychopathe, William BERGER, lui vole la vedette. Le film est réalisé par encore un Sergio, Garrone celui-là. L’un des derniers scénarios s’intitulait en français « L'Infirmière a le feu aux fesses ». Se prénommer Sergio et filmer du western spaghetti n’est pas toujours un gage d’exigence, ni de qualité. « Une longue file de croix » se laisse regarder pour les scènes d’action comme tous les autres films spaghettis du même calibre. Retrouvez mon amour du Far West dans le roman WHITE FINGERS : LA PISTE SYSKIYOU - Eds VERONE - TOME 1).
Western spaghetti assez inégale dans son genre, ce long-métrage de Sergio Garrone se distingue tout de même par une réalisation soignée, une jolie BO, et un solide casting où l'on retrouve Anthony Steffen, William Berger et la très belle Nicoletta Machiavelli. Reste que son histoire n'a rien de bien novateur et propose bien peu de rebondissements.