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Lululouci
29 abonnés
272 critiques
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2,0
Publiée le 5 décembre 2013
Le Cinquième Pouvoir est un film très laborieux, le film aurai put être bien mieux mais malheureusement on ne fait que regarder sa montre en espérant que ça se finisse.
Messieurs de la presse vous avez un tantinet exagéré à propos de la valeur de ce film, sérieusement il n'est pas aussi mauvais que ça. Après des critiques plutôt décourageantes, je m'attendais à une catastrophe scénarisée, c'est aussi peut-être pour cela que j'ai à peu près apprécié. Bref, assez de blabla, venons en aux faits.
Alors commençons par le scénario. Concrètement, on assiste aux cinq plus belles années de WikiLeaks, à son ascension. Alors, d'après une interview de Benedict Cumberbatch, qui incarne le surprenant Julian Assange, le film n'avait pur but ni de glorifier ni de diaboliser le créateur de WikiLeaks ou le principe du site en lui-même, ce qu'a réussi à faire Bill Condon je dois dire. Il y a une espèce de coupure dans l'image de WikiLeaks qui est frustrante puisqu'on ne sait plus trop quoi penser de ce projet finalement ce qui est intéressant point de vue scénario. Ce qui m'a vraiment gênée dans l’évolution du scénario c'est qu'il est tellement répétitif qu'on a littéralement pas envie de le terminer, ce qui est le cauchemar de tout réalisateur.
Passons désormais à la prestation des acteurs. On retrouve évidemment le brillant Benedict Cmberbatch (Sherlock, Star Trek Into Darkness et j'en passe) et le talentueux Daniel Brühl (Rush, Goodbye Lenin, etc). Pour Brühl, j'ai été agréablement surprise même si son rôle n’était pas complexe en soit, il a réussi à donner juste ce qu'il fallait. Quant à Cumberbatch, j'ai été un peu déçue je l'avoue. Julian Assange a gentiment refusé de rencontrer Cumberbatch afin de discuter du rôle et ainsi mieux cerner le personnage, ce qu'il n'a pas vraiment réussi à faire. À plusieurs reprises, on tombe dans la caricature. Dommage.
The Fifth Estate reste quand même un joli scénario qui fait rêver nos hackers qui ont soifs de justice.
Quoi qu'un tantinet alarmiste, le cinquième pouvoir reste une réalité en soit. Ce qui s'y passe se produit dans la "vraie vie". Le scénario est bien rôdé et réveille en nous un côté militant, bien enfoui pour certain dont moi. Il montre une facette de l'incroyable ascension du pouvoir d'internet, sans trop en faire. On y voit l’élévation d'un homme, Julian, puis... vous saurez la suite en allant voir ce film. Benedict Cumberbatch (Julian donc) est d'ailleurs au sommet de son art, dévoilant ainsi une nouvelle corde à son arc. On ressort préoccupé de la salle, il nous fait réfléchir. N'était-ce pas le but après tout ?!
Mais, car il y en a forcément un ici, Le Cinquième Pouvoir reste malgré tout décevant. Bien trop long, fascinant au début, mais on en voit très vite les limites. Je n'irais pas à dire qu'on s'ennuie, loin de là, mais il est indéniablement lent sur la fin. Cela gâche un peu l'ensemble, mais ce n'est qu'un détail. A voir.
Rien d’étonnant que Julian Assange n’est pas approuvé qu’un film soit réalisé sur son parcours puisque le film en question est directement adapté des mémoires de Daniel Domscheit-Berg, son ancien associé avec qui il s’est gravement querellé au point de lui avoir intenté un procès lors de la publication de son autobiographie. Le point de vue de Berg fait s’axer le scénario sur le fonctionnement interne de Wikileaks, de ses débuts difficiles à la polémique d’ampleur mondiale provoquée par l’affaire Manning, mais aussi sur la relation ambiguë entre les deux hackers. Ce thriller politico-informatique ambitieux profite d’une mise en scène pleine de bonnes idées mais ne peut pas s’empêcher de poser plus de questions morales qu’elle n’apporte de réponses satisfaisantes. C’est particulièrement le cas dans le dernier quart du film, qui revient sur la divulgation des dossiers secrets du Pentagone en se plaçant du coté de Berg, et donc par extension du gouvernement américain, allant jusqu’à faire passer Julian Assange pour un véritable sociopathe manipulateur. Plus qu’une œuvre sur la révolution des moyens d’informations ou sur les limites de la transparence, Le cinquième pouvoir est surtout l’histoire de la déception d’un jeune homme idéaliste qui s’est se rend compte qu'il s'est fait endoctriné par un étrange informaticien lunatique et aveuglé par ses convictions. C’est bien ainsi qu’apparait le fondateur de Wikileaks, que l’interprétation par Benedict Cumberbatch rend charismatique mais aussi froid et impénétrable, et dont les motifs douteux de l’arrestation ne sont qu’évoqués.