Un groupe de personnes se retrouve kidnappé et enfermé dans une maison. Pour s’en sortir, ils ont 24h pour s’infliger les uns aux autres toutes sortes de tortures…
Ce petit film fauché est le premier long-métrage de Taylor Sheridan, qu’il n’assume pas au point de ne pas reconnaître en lui, son véritable premier film (préférant considérer son deuxième film (Wind River - 2017) comme le premier.) A vrai dire, cela ne surprend même pas de savoir qu’il ne l’assume plus, voire qu’il le renie, tant ce dernier fait tâche dans sa filmographie.
Vile (2011) n’est rien d’autre qu’un énième torture-porn sans saveur, une espèce d’ersatz foiré de Saw (2004), sauf qu’il arrive une décénnie trop tard et qu’il est navrant de bétises. On se retrouve dans un huis clos où d’innocentes victimes se retrouvent piégées dans une maison. Ils ont été drogués et se réveillent avec une fiole greffée à même le crâne, censée collecter une sécrétion fabriquée par le cerveau lorsque celui-ci ressent de la douleur. Ça n’est qu’une fois remplis, qu’ils pourront retrouver la liberté mais pour cela, ils vont devoir s’infliger les pires souffrances…
Dit comme ça, on ne va pas se mentir, si on apprécie ce registre du cinéma d’horreur, il y avait matière à se faire plaisir, sauf qu’en réalité, il n’en sera rien, le film fait preuve d’une très grande paresse, les scènes de tortures sont quasi identiques les unes aux autres (on ne compte plus les arrachages d’ongles), c’est aberrant de se dire qu’ils ont été deux pour nous pondre un scénario aussi vide. Côté distribution, c’est une accumulation de mauvaises interprétations et Maria Olsen est sous-exploitée (dommage, car avec un tel physique, il y avait matière à en tirer quelque chose).
Le film est passé sous silence radar depuis que son réalisateur s’est fait un nom à Hollywood, finalement ce n’est pas une si mauvaise chose…
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