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    Mélo
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    Akamaru
    Akamaru

    3 129 abonnés 4 339 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 8 mars 2014
    Avec "Melo"(1986),Alain Resnais radicalisait une fois de plus son cinéma,prenant un exemple total et assumé sur le théâtre,forme artistique qu'il aimait tant. Les artifices ne lui font pas peur. Des décors factices,un découpage en actes,un nombre très limité de personnages,des plans très longs,un penchant pour les bavardages lourdement explicatifs. Pierre présente Marcel à Romaine qui en tombe fou amoureux,sans pouvoir quitter un mari devenu dépressif. Resnais avait demandé à ses acteurs(tous des futurs fétiches du cinéaste)d'amplifier leur interprétation,comme s'ils jouaient au théâtre. Seulement,le film entier apparaît artificiel,en manque d'émotions véritables,contenu tout entier dans ses prétentions artistiques. La profession a aimé puisque 8 nominations aux Césars(dont deux remportés) ont aspergés la cérémonie de 1987. André Dussolier n'avait pas le charisme que l'âge lui a donné. Pierre Arditi passait son temps à cabotiner,tout comme Sabine Azema,trop occupée à s'écouter parler. Alors pourquoi une telle célébration?
    Hunter Arrow
    Hunter Arrow

    132 abonnés 409 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 8 mars 2014
    Vous devez vous dire que ça tient de l'acharnement... Non désolé, juste que j'aime écrire mes critiques au fur et à mesure que je vois les films et j'ai profité de l'occasion des "hommages" rendus suite à la disparition d'Alain Resnais pour aller à la découverte de l'oeuvre clairement surestimée, pour ce que j'en ai vu, de ce réalisateur. Rien de personnel; juste de la curiosité sans doute un peu malsaine dans le sens où ayant détesté Mon Oncle d'Amérique, je vois difficilement comment je pourrais apprécier davantage ce film.

    Et pourtant en un sens c'est le cas. Si vous regardez plus bas vous constaterez que ce "Mélo" obtient 0,5 points de plus que "Mon Oncle d'Amérique" dans ma critique. Comme quoi... Sauf que le film souffre d'un paradoxe évident. D'un côté je le trouve infiniment plus pertinent dans sa démarche que "Mon Oncle d'Amérique" qui, comme je l'ai dis longuement auparavant, était un film bancal dans le traitement de son propos. En revanche ce "Mélo" ne souffre pas de ce problème. Ici on comprend clairement qu'Alain Resnais a cherché à filmer un vaudeville théâtral à la portée mélancolique voir quasi tragique et en ce sens le film respecte le contrat... Sauf que le problème étant que là, pour le coup le film en devient encore plus chiant que ne l'était Mon Oncle d'Amérique qui pouvait ennuyer par sa médiocrité alors qu'ici le film ennuie surtout par son côté pompeux et aussi et surtout par la vacuité de ses personnages.

    Le problème de ce long métrage est le suivant : c'est beaucoup, beaucoup, beaucoup trop littéraire. A la base je n'ai rien contre cela, sauf que dans le cas présent nous nous retrouvons devant des dialogues qui ne sont pas joués, mais juste déclamés comme dans une pièce de théâtre. Et peut être est ce cohérent avec la démarche artistique, mais il serait temps de considérer que ce n'est pas parce qu'il y en a une que forcément c'est excellent. Ca en fait un film moins pire qu'une merde dénuée de passion certes, mais ça ne fait pas un bon film pour autant. Considérez moi comme quelqu'un de fermé d'esprit, mais je pense que l'on ne peut pas appliquer le même traitement à un film qu'à une pièce de théâtre car ce sont deux médias différents avec une perception du public qui l'est tout autant. Au théâtre, la pièce se joue devant vous, les acteurs évoluent devant vous... il y a un côté palpable rendant l'ensemble presque réel bien que l'intrigue soit limitée par une unité de lieu et de temps que le public accepte naturellement. En revanche au cinéma, évidemment rien n'est palpable et il est ainsi plus difficile en tant que spectateur de vous "identifier" ou plutôt de vous rattacher à une histoire où il y a une séparation très nette entre cette dernière et vous. A la différence du théâtre, vous n'occupez pas le même plan "physique" au cinéma (l'action se déroule derrière un écran, dans un "autre monde" alors qu'au théâtre tout est sur un scène et bien "palpable). C'est pour cette raison qu'un dialogue trop littéraire peut davantage passer sur une scène plutôt que derrière un écran car finalement l'effort consenti par le spectateur afin de croire au monde et aux personnages présents devant lui physiquement sera moindre par rapport à une histoire se déroulant dans un film, derrière un écran. Et c'est pour ça d'ailleurs qu'un film, dans ses artifices doit tout mettre en oeuvre pour vous rapprocher d'une certaine forme de réalité, vous faire accepter cette dernière et qu'en cela il doit être d'une grande cohérence dans son univers intrinsèque (sinon on repère l'incohérence et on décroche). Or ici le problème avec ce Mélo, c'est son mélange évident des genres où finalement il devient difficile de croire à des personnages s'exprimant avec un style bien trop littéraire, étudié et surtout manquant de spontanéité empruntant clairement aux textes du théâtre, dans un film qui lui même de par sa structure même va freiner le spectateur dans l'identification.

    Alors certains films peuvent facilement détourner la contrainte de l'identification en jouant à fond sur la carte de l'esthétisation. On peut par exemple évoquer les films de Kubrick, que ces derniers vont être très froids sur le plan de l'émotion, ils vont s'affirmer comme étant de pures leçons de mise en scène et ainsi trouver un intérêt qui va être au delà de l'idée de raconter l'histoire de personnages... Mais ce n'est évidemment pas le cas de ce "Mélo" qui accompli sa plus grande erreur en essayantde mettre au coeur de son intérêt le parcours de ses protagonistes qui n'ont finalement rien d'humains dans leur traitement. Et pour en revenir à la mise en scène, il faut reconnaitre que celle de Resnais n'avait rien d'exceptionnelle dans ce film. Alors il faut le dire c'est quand même infiniment moins plat et plus inspiré que dans Mon Oncle d'Amérique. Il y a quelques plans qui sont très beaux et mouvements de caméras bien trouvés. Mais encore une fois, il faut peut être relativiser ces derniers : ne venez pas me dire que ça vous a impressionné et que jamais vous n'avez vu quelque chose d'aussi "spectaculaire" ou pertinent. Non sérieusement même par rapport à ce que faisait Clouseau, Resnais dans Mélo reste dans de l'ultra classicisme et ce n'est pas parce qu'il a un ou deux plans inspirés que c'est à s'en taper le cul par terre tellement c'est beau... Dans les faits c'est très commun.

    Alors pour conclure qu'est ce que l'on a dans ce "Mélo" ? Un film froid, littéraire, pas nécessairement transcendant sur la forme, portant une histoire classique aux personnages envers lesquels il est dur de ressentir de l'empathie... Enfin bref nous avons clairement un film prédestiné à faire fuir ce grand public dont l'approbation n'aurait été finalement qu'une insulte aux yeux de la classe bobo parigo vers laquelle se film semble avant tout se destiner. Mais il n'en demeure pas moins que dans les faits, c'est chiant.
    tixou0
    tixou0

    708 abonnés 2 002 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 mars 2014
    Le mélodrame est la version du drame dans le théâtre populaire. Alain Resnais en fait un exercice de style cinématographique en 1986, en adaptant pour le grand écran une pièce du boulevardier Henry Bernstein (reconnu à la scène, controversé à la ville - avait déserté durant son service militaire) intitulée "Mélo" ! Défense et Illustration d'un genre populaire, sur un canevas d'auteur fin connaisseur du sujet : Resnais fait son "mélo" d'un mélo appelé "Mélo" (l'oeuvre du "mélodramaturge" ayant fait l'objet d'adaptations antérieures au cinéma, peu après sa création au théâtre). L'histoire est dans les Années folles (1929), et l'affaire ne se noue pas entre, trop classiquement, la femme, le mari et l'amant, mais entre un couple marié (Pierre et Romaine Belcroix) et un ami de longue date du mari, Marcel Blanc. Invité à dîner dans la petite maison de Montrouge des Belcroix, Marcel fait la connaissance de la jeune femme. Une rencontre décisive, ponctuée d'un gros bouquet de roses rouges. Une dramaturgie sur fond de sonate piano/violon. Un trio moins archétypal qu'imaginable : Romaine (Sabine Azéma) est une amoureuse tragique, Marcel (André Dussollier) un homme à femmes sentimental - Pierre (Arditi) jouant la partition la plus riche finalement, entre attachement et complaisance, jalousie sentimentale et rancoeur amicale (Pierre et Marcel se connaissent depuis le Conservatoire, le premier étant musicien d'orchestre - même si Premier violon, quand le second est un concertiste international). Resnais élargit d'ailleurs le trio en quatuor, avec le personnage de Christiane (Fanny Ardant), la cousine de Romaine, entre suivante et rivale auprès de Pierre. C'est délicieux (interprétation) et délectable (dialogues finement écrits - voire monologue, au premier tableau, par Marcel), filmé, cadré, monté avec excellence, dans des décors raffinés. Où théâtre et cinéma se conjuguent avec opportunité - beaucoup mieux que du "théâtre filmé" (en dépit du rideau rouge qui introduit, ponctue les actes et conclut, en se refermant).... du Resnais en somme ! Sans une ride près de 30 ans après.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 17 mars 2008
    Mon cinéaste français préféré. Dussolier fait un monologue d'au moins 5 mn, c'est vraiment impressionnant.
    Flavien Poncet
    Flavien Poncet

    242 abonnés 1 024 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 février 2008
    Alain Resnais avec «Mélo» (France, 1986) offre, ainsi que le laisse présumer le titre, le parangon du mélodrame. Adapté par Resnais d’une pièce homonyme d’Henri Bernstein, le film adopte du théâtre certains symboles, comme pour en conserver la trace originelle. De ceux-ci, il y a, entre autres, les trois coups introductifs qui ouvrent le film ou des plans fixes de rideau qui divisent l’intrigue en acte. L’indice du théâtre se perçoit jusque dans les décors et les dialogues, conservés de ceux de Bernstein. A partir de ce choix esthétique de mêler le cinéma au théâtre, Resnais installe un jeu de mise en scène où le langage cinématographique s’encastre dans un monde plastiquement élaboré. Quand, dans un jardin à la facticité apparente, Marcel Blanc (André Dussollier) narre le récit douloureux d’une trahison amoureuse, Resnais fait le tour de la table jusqu’à saisir l’expression de l’acteur dans un gros-plan nimbé d’une aura sélective. Le langage de «Mélo» appose au théâtre un enjeu émotionnel qu’il ne peut contenir seul. Resnais enrichit Bernstein, le nourrit d’une mise en scène dont la simplicité n’a d’égale que sa charge émotionnelle. Le mélo est assurément efficace, usant des rouages du genre avec classicisme. Alors que peut-il y avoir de si riche dans «Mélo» ? La façon tendre et respectueuse dont Resnais insuffle à la fiction sa nature, sa facticité fragile, rend au film un charme absent de nombreuses œuvres. Resnais revendique la simulation, que contient tous films, et en vivifie tout son film. Car le véritable mélodrame de «Mélo», c’est le mensonge. Ce n’est pas tant la trahison amoureuse et amicale se déroulant devant nous qui forge la tristesse de l’œuvre mais davantage la sombre condition du mensonge dans les rapports des personnages. Le mensonge est la force atroce qui déchire l’intrigue. L’idée de ce mensonge dans le mélodrame appartient à Bernstein, mais c’est bien Resnais qui a su l’accorder au cinéma, relatant le mensonge par l’art suprême de l’artifice.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 11 janvier 2008
    Un film brillant, pour moi le meilleur Resnais avec Coeurs(formidable lui aussi).
    Un film culte
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 13 novembre 2007
    Alain Resnais surprend encore, cette fois ci avec cette pièce de théatre filmée, car c'est bien une pièce de théatre que l'on voit : le rideau, les longs plans séquence (seuls de légers travelling, dont un circulaire assez génial lors d'une réplique de dussolier). Je n'ai pas lu la pièce de Bernstein, mais j'imagine que Resnais y a été fidèle. Le film est assez lent, ce qui peut déplaire, il n'y a aucune musique additionnelle non plus, juste celle jouée par les acteurs. Ce film apparait comme le contraire de l'Amour à Mort, bien que j'ai une préférence pour l'Amour à Mort j'm'incline devant la prestation époustoufflante des acteurs. -Dans un interview, Arditi dit qu'avant le tournage du film, les acteurs ont joué le film entièrement devant l'équipe technique.-
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Film injustement méconnu d'Alain Resnais. Cette adaptation d'une pièce d'Henry Bernstein écrite en 1929 est très belle et très touchante. Comme dans "L'année dernière à Marienbad" et avant "Smoking No Smoking", Alain Resnais s'interroge ici sur le sens de la fidélité, sur le hasard et le libre-arbitre. Le cinéaste rend hommage d'une très belle manière au théâtre et à ses artifices à travers des décors visibles et des acteurs passionants jouant comme s'ils étaient sur scène. Ainsi, le rideau s'ouvre et se ferme, et l'on a assisté à une magnifique composition de Pierre Arditi et, plus modestement, d'André Dussollier. Le film, étant en soi une expérimentation de la part de Resnais, ne sera pas apprécié par le plus grand nombre car jugé trop lent, ou surjoué. Mais c'est oublier toute la magie du théâtre que de dire que les acteurs surjouent. Ici, tout semble vrai et terriblement, tragiquement humain. A noter que Pierre Arditi reçut le César du meilleur second rôle dans ce film.
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