"Quoi qu'il arrive nous n'avons qu'une seule vie. L'important est de savoir qu'en faire". Jamais je n'aurais imaginé que Jumanji deviendrait une ode à la culture geek. Bien que l'age d'or des jeux de société ne soit pas encore révolu pour une certaine catégorie de nerds, la tendance penche tout de même vers les jeux vidéo aux graphismes surréalistes et à l'action survitaminée. D'ailleurs, n'a t'on jamais envisager une autre alternative au corps qui est notre, voir nos facultés?! James Cameron appellerait cela un avatar, mais puisque dans Jumanji on y entre pleinement, à son insu et sans avoir conscience d'être quelqu'un d'autre, le concept est donc différent. Jake Kasdan que l'on ne connaissait pas au sein d'un tel registre, semble parfaitement maitriser le sujet et s'éclate comme un ados à nous faire part d'un fantasme qu'il n'est pas le seul à alimenter. Il faut savoir que ce film est une sorte de remastering à Jumanji premier du nom, sortit en 1995. A l'époque le concept était différent et moins spectaculaire. En 2018, on se passe des fioritures. L'objectif est d'en mettre plein la vue à ceux qui savent encore ouvrir les yeux, et qui viennent au cinéma pour se détendre et se divertir. En tant qu'écrivain, cinéphile et gamer avertit, ce film est une pépite en son genre. L'esprit old school du premier cède la place à des dialogues savoureux et des personnages très contemporains. L'idée de transposer quatre adolescents dans des corps qui ne leur correspondent pas de prime abord est tout simplement géniale. C'est le choc des antagonistes. La bimbo devient un gros lard, le maigrichon une armoire à glace, le grand costaud perd trois têtes, et l’intello coincée se transforme en bimbo ninja. Le potentiel d'exploitation de ces personnages est inépuisable pour quiconque possède un tant soit peu d'imagination. Leur mission est simple: sauver l'âme de Jumanji. Mais attention, trois vies sont bien peu de choses face à tant de danger. J'aime beaucoup cette notion de vies, celles que l'on dilapide en héro, sachant qu'il a plusieurs chances de réussir, et celle qui reste à la toute fin, l'unique chance de faire les bons choix, celle qu'il n'est pas question de gaspiller. Comme quoi même un geek sait être conscient et garde un œil bien ouvert sur le monde. Jake Kasdan ne colle aucune étiquette, il donne simplement le meilleur aux amateurs de grandes épopées avec un humour délicieux et une écriture intelligente. Et je ne parle pas de nos quatre têtes d'affiche, à savoir Dwayne Johnson, Jack Black, Kevin Hart et Karen Gillan, qui s'en donnent à cœur joie dans les bons délires et l'action pure. Ce film m'inspire particulièrement en temps que puriste. Ce genre de scénario bien pensé est tellement au goût du jour qu'on s'en régale. Bienvenue dans le prestigieux classement de mon top 20. Sur ce les amis, je vous invite sans aucune prétention à découvrir mon nouveau roman qui s'intitule L'expérience Nibiru, par Ralph Koehler (c'est moi). Le sujet s'y prête à merveille et je ne vois pas meilleure occasion de vous en faire part. Voici le lien: abatos.fr koehler-ralph. Avis aux amateurs. 5/5