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PhilippeToile
43 abonnés
740 critiques
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3,0
Publiée le 29 octobre 2012
Ce documentaire construit comme un “making of” permet au plus grand nombre de percer les mystères de la production d’un grand opéra. Nul besoin d’être un lyricomane inconditionnel pour en savourer le très riche contenu. La musique de Verdi berce ces quatre vingt dix minutes de reportage, où la forte personnalité de Natalie Dessay crève l’écran. Cette immense soprano est connue pour sa dimension de tragédienne et sa manière unique de s’approprier un rôle, ce que la réalisation de Philippe Béziat illustre parfaitement. Dommage que le travail du chef d’orchestre soit survolé un peu rapidement et que le montage face la part trop belle aux interventions d’un metteur en scène dont la direction d’acteurs hésitante n’a d’égale que la vacuité de son insupportable bavardage.
Le côté développement du projet artistique était très intéressant, les chanteurs formidables. Pour moi le "héros" était vraiment le metteur en scène, jamais de critique envers les chanteurs, mais toujours des propositions, beaucoup de tact.
Par contre j'ai trouvé l'histoire de l'opéra très triste. je n'aime pas les histoires d'amour impossible!
Ce film est un moment de grâce absolue. Natalie Dessay est magnifique d'humilité, dans sa quête incessante de justesse musicale bien sûr mais aussi gestuelle. Sa Violetta prend chair devant nous dans ce passionnant travail d'équipe. C'est un film intelligent, fin, drôle, de telles images sont très rares. Ne les ratez pas !
Même si le film aborde tous les aspects de ce travail de mise en place, de la confection des costumes et des décors jusqu'aux répétitions de l'orchestre et des choeurs en passant par le travail à la table ou les cours de prononciation italienne donnés aux chanteurs, c'est surtout le travail entre le metteur en scène Jean-François Sivadier et sa Violetta, Natalie Dessay, que l'on suit au long de ces presque deux heures.
Metteur en scène de théâtre et d'opéra, Jean-François Sivadier a une idée très précise de ce personnage ; il trouve que la puissance de la musique de Verdi raconte suffisamment clairement toutes les grandes émotions, et que le travail de mise en scène doit plutôt mettre en valeur la fragilité et l'humanité de Violetta. Mais même s'il sait assez précisément ce qu'il veut, il a l'intelligence de s'appuyer sur les propositions de ses chanteurs - j'allais écrire acteurs -, et particulièrement sur celles de Natalie Dessay qui se montre prête à donner de sa personne, ce qui nous vaut quelques éclats de rire, notamment quand Sivadier explique "Ce n'est pas facile non plus de dire : Je suis une mouette" et qu'elle réplique du tac-au-tac "Je suis une morue", ou encore quand il parle de la nécessaire dimension de plaisir sexuel à propos de la façon de dire "Gioire", et qu'elle lui répond dans une mimique "Enfin, sauf pour la fille, parce qu'avec toute cette technique..."
Si lors des premières scènes de répétition on commence à s'interroger sur le fait de savoir si le film pourra tenir la durée, très vite cette inquiétude est levée, tant les échanges entre Sivadier et Natalie Dessay deviennent concrets, et que surtout, même avec juste un piano, en costume de ville et sans décor, la force de la musique de Verdi et l'expressivité du jeu de Violetta suffisent à faire (re)naître l'émotion, une émotion encore plus brute et plus viscérale que celle de la représentation elle même, la caméra présente sur le plateau n'ayant pas à subir les contraintes de la captation et saisissant ainsi en gros plan le moindre détail du jeu des acteurs.
La suite sur les Critiques Clunysiennes : http://www.critiquesclunysiennes.com/
Très agréable de voir comment les choses artistiques prennent forme. Des moments forts avec Natalie Dessay... Dommage que les moments avec Louis Langrée sont courts. C'est magnifique de le voir diriger l'orchestre...
On peut la décliner de n'importe quelle façon, elle produit toujours chez moi , joie et émotion , ce documentaire exceptionnel n'échappe pas à la règle. À voir absolument pour les amateurs. J'ai adoré la précision scénique et l'anglais de Jean François Sivadier.