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schemaman
17 abonnés
276 critiques
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5,0
Publiée le 12 novembre 2012
Magnifique, extraordinaire réalisation pour ce docu-fiction (rt oui, un documentaire sur une fiction) émouvant, où l'on finit par oublier qu'il s'agit de répétitions. Merveilleux rendu du travail des rôles titres mais aussi des intermittents du spectacle. Un son à couper le souffle, des chanteurs et musiciens parfaits. Ceux qui aiment l'opéra doivent courir voir ce film, ceux qui aiment les émotions aussi et enfin, ceux qui n'aiment que la technique cinématographique doivent aussi filer voir ce film. Quant aux aficionados de Verdi, je n'en parle même pas.
Ce reportage sur les répétitions de la Traviata ne convainc qu'à moitié. Alors que l'on pouvait s'attendre à éplucher le travail du metteur en scène (le formidable Jean-François Sivadier), le réalisateur ne s'attache qu'au personnage (plus bankable) de Natalie Dessay. La diva a, bien entendu, une importance fondamentale, mais il eut été bien plus intéressant de suivre le processus de création dans son ensemble plutôt que les seules répétitions avec la star.
Même si le film aborde tous les aspects de ce travail de mise en place, de la confection des costumes et des décors jusqu'aux répétitions de l'orchestre et des choeurs en passant par le travail à la table ou les cours de prononciation italienne donnés aux chanteurs, c'est surtout le travail entre le metteur en scène Jean-François Sivadier et sa Violetta, Natalie Dessay, que l'on suit au long de ces presque deux heures.
Metteur en scène de théâtre et d'opéra, Jean-François Sivadier a une idée très précise de ce personnage ; il trouve que la puissance de la musique de Verdi raconte suffisamment clairement toutes les grandes émotions, et que le travail de mise en scène doit plutôt mettre en valeur la fragilité et l'humanité de Violetta. Mais même s'il sait assez précisément ce qu'il veut, il a l'intelligence de s'appuyer sur les propositions de ses chanteurs - j'allais écrire acteurs -, et particulièrement sur celles de Natalie Dessay qui se montre prête à donner de sa personne, ce qui nous vaut quelques éclats de rire, notamment quand Sivadier explique "Ce n'est pas facile non plus de dire : Je suis une mouette" et qu'elle réplique du tac-au-tac "Je suis une morue", ou encore quand il parle de la nécessaire dimension de plaisir sexuel à propos de la façon de dire "Gioire", et qu'elle lui répond dans une mimique "Enfin, sauf pour la fille, parce qu'avec toute cette technique..."
Si lors des premières scènes de répétition on commence à s'interroger sur le fait de savoir si le film pourra tenir la durée, très vite cette inquiétude est levée, tant les échanges entre Sivadier et Natalie Dessay deviennent concrets, et que surtout, même avec juste un piano, en costume de ville et sans décor, la force de la musique de Verdi et l'expressivité du jeu de Violetta suffisent à faire (re)naître l'émotion, une émotion encore plus brute et plus viscérale que celle de la représentation elle même, la caméra présente sur le plateau n'ayant pas à subir les contraintes de la captation et saisissant ainsi en gros plan le moindre détail du jeu des acteurs.
La suite sur les Critiques Clunysiennes : http://www.critiquesclunysiennes.com/
Ce documentaire construit comme un “making of” permet au plus grand nombre de percer les mystères de la production d’un grand opéra. Nul besoin d’être un lyricomane inconditionnel pour en savourer le très riche contenu. La musique de Verdi berce ces quatre vingt dix minutes de reportage, où la forte personnalité de Natalie Dessay crève l’écran. Cette immense soprano est connue pour sa dimension de tragédienne et sa manière unique de s’approprier un rôle, ce que la réalisation de Philippe Béziat illustre parfaitement. Dommage que le travail du chef d’orchestre soit survolé un peu rapidement et que le montage face la part trop belle aux interventions d’un metteur en scène dont la direction d’acteurs hésitante n’a d’égale que la vacuité de son insupportable bavardage.
Très agréable de voir comment les choses artistiques prennent forme. Des moments forts avec Natalie Dessay... Dommage que les moments avec Louis Langrée sont courts. C'est magnifique de le voir diriger l'orchestre...
Philippe Béziat nous invite à suivre les répétitions d’un opéra. Maintes fois montée sur scène, cette « Traviata », mais aussi toute autre œuvre classique, nécessite un dépoussiérage, une remise à zéro et une reconstruction nécessaire pour permettre à ses interprètes de redonner vie aux personnages qu’ils incarnent. Travail minutieux, complicité entre le metteur en scène et tous les intervenants du spectacle, le sens d’un geste, d’un regard, d’une intonation : petit à petit la structure prend forme et les représentations peuvent commencer. Grand talent lyrique mais personnalité pas forcément sympathique, Natalie Dessay réinvente sous nos yeux une Violetta entière et passionnée face à un séduisant Charles Castronovo. L’approche qui est faite ici est forcément aidée par la popularité de l’opéra choisi. Raccourci d’une vingtaine de minutes, ce documentaire aurait certainement gagné en efficacité.
Finalement, ce style de film documentaire peut intéresser des personnes curieuses et ne s'adresse pas nécessairement, aux spécialistes d'Opéra. Là c'est d'abord, la vision de J.F. Sivadier, sur le personnage de Violetta dans la Traviata. Un peu austère, minimaliste, on est frappé par l'implication de Nathalie Dessay. On en était resté parfois, au chanteur (ou à la chanteuse) qui s'avançait au moment où il devait nous montrer sa VOIX, puissante ou nuancée. Là, plus que la performance vocale, on voit combien N.Dessay est expressive et à l'aise avec tous les mouvements du corps. C'est impressionnant et parfois, très émouvant. L'émotion nous est transmise et nous atteint, grâce au don de soi de Nathalie Dessay d'abord, mais aussi par le tact, la délicatesse de Sivadier. Une scène avec la pianiste est magnifique de simplicité et nous ouvre les portes à une meilleure compréhension...
On peut la décliner de n'importe quelle façon, elle produit toujours chez moi , joie et émotion , ce documentaire exceptionnel n'échappe pas à la règle. À voir absolument pour les amateurs. J'ai adoré la précision scénique et l'anglais de Jean François Sivadier.
Il y a beaucoup de remplissage, dans ce film. Contrairement à ce que j'attendais, on ne nous montre pas l'équipe qui monte réellement le spectacle, je veux dire les décorateurs, éclairagistes, etc. Le travail concret manque. Seul l'aspect esthétique est montré. Je me demande comment le metteur en scène de l'opéra arrive à diriger quoi que ce soit, tellement il est vaseux, obscur, mauvais communicant. Je n'ai pas aimé du tout Natalie Dessay en Traviata, je l'ai trouvée peu musicienne, surtout préoccupée de ses pirouettes sur la scène. En outre, ses plaisanteries sont plutôt vulgaires - mais c'est peut-être l'idée qu'elle se fait du personnage qu'elle incarne. Au moins, j'aurai pris connaissance de l'histoire... car je n'ai jamais vu cet opéra. La direction musicae est par contre excellente, et j'ai adoré la pianiste italienne. Elle vous donne vraiment le goût de la musique, elle.
Ce docu donne envie de voir la pièce évidemment. L'implication de Natalie Dessay en première partie où elle affine son jeu de scène, la manière dont le metteur en scène explique le jeu des acteurs est sublime. Vient une deuxième partie plus orientée sur l'orchestre et la scène, le rôle du coeur, un coeur qui semble ne rien exprimer sur les visages mais qui produit une musique superbe, il y a enfin cette fin fantastique de la pianiste qui explique la partition et comment elle écoute Verdi. Le tout est un documentaire qui donne envie d'aimer l'opéra pour ceux qui ne le connaissent pas. Une réussite totale.
A voir absolument, si ça n’est déjà fait. Un pur chef-d’œuvre !
Dessay, simplement sublime et envoutante. Nous avons eu l’émotion dans la gorge du début à la fin du film. Quelle femme que cette femme. Quelle chanteuse lyrique et quel tempérament de rock, quelle comédienne et tragédienne ! Quelle émotion permanente et quelle intelligence vive. Mais tout le reste suivait, que ce soit l’originalité du montage image, mais aussi, son ! Le découpage, les points de vue et d’écoute de chaque prise. Quelle mise en scène. Quelles prises de son ! À écouter impérativement sur une jolie paire d’enceintes à une heure à laquelle on peut se permettre d’écouter fort. Les prises de son et le mixage sont d’un tel niveau qu’ils méritent les enceintes, les casques ou les écoutes les meilleures. Si vous ne l’avez pas vu, courez le louer ! Et puis quel bonheur que de voir enfin de grands chanteurs beaux comme des camions en couleur. Enfin des ténors de moins de 120 kg, beaux et jeunes à la fois, et puis quels talents tant en tant que chanteurs que comédiens. Ce film ne m’a insufflé qu’un rêve, celui de trouver une version vidéo de cet opéra avec Dessay comme chanteuse et les acteurs de ces répétitions. Grand moment d’émotions que nous avons passé ce soir.
Si vous aimez un tant soit peu l'opéra allez-y (et même si vous n'aimez pas l'opéra d'ailleurs, histoire de changer d'avis...). Une très belle réalisation pas "pédagogique" mais passionante, belle et instructive. On sent la passion du réalisateur pour la création, on suit en même temps l'histoire de la Traviata. Un très beau moment.
Document film extraordinairement bien réalise bravo a Beziat Dessay et a tous les protagonistes Si cela pouvait donner l envi a d autres aussi réalisateurs de mettre en scène les operas au cinema pour nous faire découvrir des oeuvres ....ce serait formidable