Vivant désormais une vie paisible avec Némo et Martin qu’elle n’a pas quitté depuis leur rencontre, et leurs aventures vécues ensemble, Dory, victime de troubles de la mémoire immédiate, voit ses souvenirs d’enfance « remonter à la surface » et resurgir suite aux questions sur sa famille posées par les enfants de la classe. Dès lors, elle voudra partir à la recherche de ses parents, mais son amnésie va bien entendu compliquer les choses… En chemin, elle fera la rencontre d’Hank, un poulpe aussi peu loquace qu’extrêmement responsable et sérieux, bien que drôle à ses heures. Il se révèle bienvenu voire indispensable dans le long-métrage, et lui apporte davantage d’émotion et d’humour. Il aidera Dory à retrouver ses parents, « redressera la barre » lorsque son amnésie l’amènera malgré elle à commettre quelques impairs, menant à des situations pouvant parfois s’avérer délicates. Froid et patibulaire au départ, il va finir par briser sa « carapace » et s’attacher à Dory qu’il aura au final bien du mal à quitter.
Une des scènes hilarantes du film est celle où Hank conduit le camion sur l’autoroute, et ne voyant pas la route, il est guidé par Dory qui oublie la moindre chose à la seconde… Pas triste, et loin d’être gagné, donc !
Également, Destinée le requin-baleine, correspondante de Dory, se montre sympathique, chaleureuse et bienveillante envers cette dernière.
Dory, dont les troubles de mémoire pourraient indubitablement l’ébranler, a toujours l’air positive et enjouée, mais elle est « comme tout le monde », avec ses failles et ses blessures, même si elle ne montre que très rarement ses faiblesses (voir notamment la scène expliquée plus bas). Paradoxalement, son amnésie la préserve en quelque sorte de trop souffrir de ses troubles de mémoire…
Visuellement, Pixar nous a de nouveau gâtés, puisque les images, notamment dans les fonds marins, sont superbes, c’est une véritable réussite là encore.
Et concernant la musique, Andrew Stanton a de nouveau fait appel au talentueux Thomas Newman, déjà compositeur notamment de la sublime bande originale de « Wall-E ».
Exemple d’une scène très touchante où l’émotion est superbement sublimée par la musique.
Dory se retrouve perdue, seule, dans les eaux troubles, et pense avoir à jamais perdu tout le monde : ses parents, ses amis… Cette scène de plusieurs minutes, presque angoissante, à voir la panique de Dory dans ces eaux sombres, nous rend empathiques envers elle, et on a envie de l’aider. Les larmes ont coulé pour ma part à la vue de cette scène totalement désarmante, aidées par l’accumulation de la tristesse de Dory, ces eaux obscures et cette musique saisissante. Certaines personnes pourront se reconnaitre et s’identifier à elle, quand on a parfois peur de se retrouver un jour seul au monde, sans les personnes que l’on chérit tant, à nos côtés.
Dory parviendra au final à retrouver ses parents grâce aux coquillages semés par ces derniers, malgré son amnésie. Dory reprend confiance en elle lorsque ses parents lui disent ne pas avoir douté qu’elle les retrouve un jour.
« Le Monde de Dory » se révèle être un long-métrage d’animation très réussi, pour ma part même un peu plus que son prédécesseur, « Le Monde de Némo ». Le voyage initiatique de Dory, à la recherche de ses parents perdus, est une belle façon de vivre (et de clore la saga ?) une nouvelle aventure en retrouvant les personnages emblématiques du premier volet, tout en découvrant de nouveaux protagonistes marquants et attachants, à l’image d’Hank et Destinée, notamment.
Mon analyse complète sur mon blog : reves-animes.com