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Un visiteur
4,0
Publiée le 2 mai 2008
Trois étoiles malgré les lourdeurs évidentes (et nombreuses) du film, car L'ETE MEURTRIER est, dans le genre "film populaire du samedi soir", une sacrée réussite. Jean Becker croit en son histoire et en ses acteurs. A aucun moment il ne cherche à se montrer brillant, à faire le beau avec sa caméra. Le roman de Japprisot était bourré de clichés ? Le film les reproduit, et c'est très bien comme ça. Les effets sont là, nombreux, surlignés. Adjani, immense actrice, fait là un numéro à la fois intense, superbe et sans nuances. Et alors ? Elle emporte le film dans son vertige et y va à fond, comme le cinéaste. A quoi bon faire la fine bouche ? Avec ses côtés "douce France" revendiqués, L'ETE MEURTRIER nous émeut, nous amuse et nous emporte. Le cinéma c'est aussi cela, et une réussite pareille, dans ce genre là, ma foi, vous en voyez beaucoup de ce niveau ?
Une histoire de vengeance angoissante qui se mange froid, portée par une Adjani magistrale, inoubliable (et césarisée) avec un rôle caricatural, aux antipodes de ceux qu'elle avait interprétés.
Une vengeance implacable, longue et froide. Jacques Becker travaille de concert avec l'auteur Sébastien Japrisot (Un long dimanche de fiançailles) pour filmer ce drame psychologique de belle tenue où le talent des acteurs est mis en valeur. Isabelle Adjani bien sûr, en femme fatale vulgaire et enfantine. Et l'étonnant Alain Souchon, parfait en amoureux passif/réactif. Raconté par les voix intérieures de ces deux personnages l'histoire cultive le terrain du thriller mais ne s'éloigne jamais du drame. On peut reprocher la longueur du film et son côté un peu trop littéraire qui prend son temps. Mais quelle singularité dans le cinéma français !
Le chef-d'œuvre de Jean Becker tu m'étonnes. Très peu de films français rentrent dans cette élite du thriller psychologique, dans ces années c'est les grandes comédies qui ont marquées le paysage cinématographique national. Mais l'été meurtrier possède quelque chose d'unique qui en fait un drame puissant parfaitement maîtrisé. Déjà c'est la meilleure prestation d'Isabelle Adjani, qui incarne avec brio son personnage de jeune beauté perturbée, pilier du récit. Elle est tout simplement sublime, "animal" comme le dit Pin Pon, elle électrise ses passages devant la caméra. Ce film se caractérise par des voix off transitant d'un personnage à un autre, ce qui permet un point de vue quasiment omniscient sur l'ensemble. Les informations sur l'intrigue nous parviennent de façon linéaire pour en faire un puzzle très intéressant à compléter. On retient également la présence insouciante d'Alain Souchon, qui donne lui aussi le ton juste à son personnage de mari perdu. Le fait de choisir un décor rural pour cette histoire de vendetta permet au film de ne pas trop vieillir, ce milieu ayant tendance à évoluer de façon moins frappante que le milieu urbain. C'est aussi pour cela qu'il s'inscrit très bien dans le temps. Se laisser envoûter par Isabelle Idjani, pour une expérience unique made in France des années 80.
Un succès monstre pour ce film qui consacra adjani définitivement auprès du grand public. Une superbe réussite avec des acteurs à contre emploi parfaîtement convaincants.
Film genial....Adjani excelle et Souchon lui donne une magnifique réplique,le tout sur un très bon scénario....Ca roule ma poule....Vraiment un grand film.
Au départ, une simple histoire d'amour au départ qui prend la tournure d'une épopée vengeresse du personnage d'Adjnani. Au final : un film long (2h10, c'est trop pour ce genre) mais bien pensé, bien triste (il n'y a qu'à voir la fin), de bons acteurs...Un bon film français.
Voici un autre très bon film de Jean Becker. Isabelle Adjani et Alain Souchon jouent à merveille. Le scénario est très bien mené : au début le film pourrait penser à une comédie sentimentale, et à la fin c'est plutôt un thriller psychologique... La descente aux enfers est bien réalisée, avec des scènes chocs au moment opportun pour provoquer chez le spectateur un certaine malaise, tranchant avec les moments plus romantiques dans la campagne provençale... Un film dont on ne ressort pas indemne, avec un césar de la meilleure actrice 1984 pour Isabelle Adjani.
Isabelle Adjani est à la limite du supportable par moments mais le film est très réussi, grâce à l'intrigue, intéressante, Alain Souchon, impeccable, les seconds rôles, remarquables, les petits villages de France, pittoresques, et le joli thème musical dont je ne me lasse pas !
Un très bon film dramatique avec d'excellents acteurs. Cependant, il y a quelques longueurs, surtour au début, et Isabelle Adjani en fait parfois un peu trop.
Ce film consacra pour la seconde fois Adjani aux César mais surtout en fit une grande star nationale populaire. En première intention, elle refusa ce rôle en raison de trop nombreuses scènes nues, elle devenue jeune maman dû se battre pour le récupérer au nez et à la barbe de sa concurrente dans le même registre au début des 80’s : Valérie Kapriski. Et pourtant cette nudité était incontournable pour conter l’histoire de cette jeune femme éprise de vengeance ; en effet, une des répliques phare du film prononcée par le personnage d’Adjani est en parlant de sa rapidité à calculer : « çà et mon cul, ce sont les deux choses que m’a donné le bon dieu ». En effet, incandescente, manipulatrice, séductrice, elle se sert de sa plastique de rêve via des tenues hyper sexys dans un seul but, venger sa mère du viol dont elle est le fruit, et surtout se venger de cette absence de son père génétique ayant perturbée sa construction personnelle. Se prénommant Eliane, elle se surnomme « Elle », un pseudo troublant de dé personnification, et c’est bien un des sujets du film qui trouve sa clef dans son pénible dénouement. En effet, « Elle » n’est qu’un corps qu’elle véhicule comme un objet sans affect pour les gens qui l’entoure, « Elle » ne parvient pas à aimer ; son besoin de vengeance pourri toutes ses relations. Adjani est aussi entouré d’un casting exceptionnel : Alain Souchon, François Cluzet, Suzanne Flon, Michel Galabru, Manuel Gélin,… Après une première heure à couper le souffle durant laquelle Adjani enflamme la pellicule ; on peut regretter un final prévisible mais surtout trop vite expédié. Ce coup d’accélérateur dénote avec le reste d’un film qui prend bien le temps de se poser et d’installer le spectateur dans le climat de tension. Un grand film populaire malgré tout et qui me rappelle au combien j’avais été troublé à 20 ans par ce personnage interprété par Adjani. tout-un-cinema.blogspot.com
A la vision des films considérés comme «cultes» des années 80 et qui ont «révélés» le talent de leurs actrices principales, on est en droit de se demander si ce n'est pas plutôt le fait de révéler sa plastique (le plus souvent en intégrale) qui permet au film de passer les années tout en jouissant d'une grosse cote (l'effet «Basic Instinct» aussi, plus récent). Ce n'est pas le cas içi, le film étant une certaine réussite sans être pour autant un chef d'œuvre (d'où un nombre d'entrées se justifiant plus par l'exhibition de son actrice principale). Le récit est un des points forts du film, passant d'un protagoniste à un autre avec beaucoup de facilité et nous faisant découvrir, peu à peu, les tenants et les aboutissants d'une intrigue assez tortueuse. Les rebondissements se succèdent, le tout sur un rythme un peu lent (plus proche de celui d'un Derrick en fait) mais les acteurs réussissent à nous faire passer le temps (A. Souchon est très bon, F. Cluzet aussi sans oublier toute une brochette de seconds rôles et I. Adjani, ne soyons pas mauvaise langue, s'en tire plus que bien et a l'occasion de nous dévoiler une large palette de ses talents). Le scénario compte bien trop de dialogues (Elle ayant trop de répartie, parfois amusante d'ailleurs). La mise en scène de J. Becker est aussi très réussie, même dans les scènes les plus dures et bel effort sur l'ultime plan (hommage à S. Peckinpah ?), mémorable, un des plus marquants du cinéma français. D'autres critiques sur
"L'été meurtrier" commence comme une comédie dramatique gentillette, puis se poursuit avec quelques longueurs pour muer vers un solide drame, un peu à la manière d'Isabelle Adjani, incroyable dans sa capacité de passer d'un registre à l'autre (de la garce irritante à la jeune fille fragile). Mais les seconds rôles ne sont pas en reste, avec notamment Michel Galabru et Alain Souchon, fort convaincants dans cette histoire de vengeance aux allures de fatalité. A voir surtout pour l'interprète principale.
Un drame psychologique célèbre du cinéma français."L'été meurtrier"est un film oppressant,ou se noue un drame inéluctable au milieu de magnifiques paysages provençaux.Jean Becker signe là son chef d'oeuvre,en donnant une intensité bouleversante à son récit tragique.Une vengeance implacable menée par une Isabelle Adjani resplendissante.Sa beauté lumineuse cache une ame des plus sombre et manipulatrice,jusqu'à son sombrer dans la folie.Alain Souchon aussi assure en trop gentil garçon.Un scénario extremement riche et bien construit,avec une montée régulière de la tension.Etouffement symbolisé par des flash-back évocateurs.Des voix-off nombreuses qui traduisent les non-dits.Un village ensoleillé,mais mystérieux.Un grand succès des années 80,à juste titre.
Isabelle Adjani est superbe en créature de rêve provocatrice et vengeresse. Son jeu est exceptionnel, tout comme le scénario qui nous emporte dans son atmosphère angoissante et intriguante. NB: Quelques scènes sont un peu dures pour les plus jeunes.