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Caine78
6 801 abonnés
7 398 critiques
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2,0
Publiée le 30 septembre 2010
Il commençait pourtant bien cet "Ete meurtrier". Bien mis en scène, rythmé, suffisamment mystérieux pour capter sans grande difficulté notre attention... Jean Becker semble alors tout proche de la réussite, et l'on voit difficilement comment cette belle mécanique pourrait s'enrayer. Hélas, c'est incontestablement le cas tant la deuxième partie n'est en définitive pas à la hauteur de cette première heure réussie à tout point de vue. Aussi bien à cause du mystère en grande partie révélé qu'un rythme se faisant tout à coup mollasson, l'oeuvre perd énormément de sa force et c'est presque d'un oeil distrait que l'on suit le sort tragique des différents personnages, et ce malgré il est vrai deux scènes très réussies. Reste Isabelle Adjani, sublime de bout en bout et enflammant littéralement la pellicule, mais reste qu'on est tout de même un peu déçu de la tournure finale que prend cet "Ete meurtrier" qui promettait pourtant beaucoup. Dommage.
Un film torride mais si l'on avait plaisir à voir Souchon dans un film face à Adjani c'est pour une histoire tortueuse et compliquée à souhait. Et Souchon ne montre pas de grande qualités d'acteur tandis que le rôle d'Adjani est davantage celui d'une folle. Aussi passé l'effet de surprise ce film est juste névrotique sans beaucoup plus d'intérêt ni d'histoire utile.
À bien tout prendre il y avait dans ce film de quoi faire un grand drame. Une intrigue qui fait vite comprendre qu'elle entend explorer une certaine noirceur humaine... Un scénario qui parvient à abattre assez régulièrement ses cartes pour offrir de nouvelles perspectives à chacun des personnages mobilisés... Un lieu qui prend ainsi progressivement vie, donnant sans cesse plus d'épaisseur et de nuance à celles et ceux qui l'habitent... Et puis enfin et surtout une distribution globalement solide qui apporte toute l'incarnation nécessaire à cet ensemble.
...Et pourtant, malgré tout ça, cet "Été meurtrier" est un film désespérément bancal. ...Bancal faute de maîtrise. ...Bancal à force de sombrer dans l'excès.
C'est bien simple mais quand bien même tous les éléments semblent bons qu'aucun ne sonne pour autant juste. Jean Becker martèle en permanence ce qu'il a à dire et à montrer. Voix off à outrance, surtout lors d'un premier quart d'heure oú ce film se réduit péniblement en un banal audiobook illustré. Plans enchaînant les vignettes insistantes sur le cul de son héroïne, les yeux de son héroïne er l'émoi de ceux qui la regardent... Ingénérie sonore qui en fait des caisses sur des dérapages, des coups de poings et des grillons (ce qui contraste par ailleurs avec tous ces autres moments où soudainement elle devient muette). Et que dire de ces longueurs où l'intrigue s'égare en insistant sur des moments racoleurs ou sur des passages qui ne font que diluer ce qu'on sait et pressent déjà... Pour dire les choses autrement : ce film aurait pu être bon s'il avait été moins balourd.
Et comme un symbole de ce qu'est cet "Été meurtrier", Isabelle Adjani incarne à elle seule tout ce qui cloche dans ce film. Elle accentue d'abord trop le caractère ingénue de son personnage. Trop de geste. Trop d'éclat. Trop d'exagération. Elle aurait dû être piquante. Elle n'est au final que ridicule. Et puis ensuite elle surjoue le drame pleurant et hurlant plus qu'il ne le faudrait. Même son corps est de trop. Trop exposé. Trop sensualisé, pour ne pas dire trop objectifié pour rester une source de désir et de stupre.
Trop. Trop de tout et tout le temps. Ça crie pour un rien. Ça rentre dans des furies. Ça surréagit. Ce film, à l'image de son interprète principale, passe son temps à se calciner lui-même à force de trop brasser de l'air.
Et c'est dommage car pour une Adjani hystérique on nous gache en parallèle la justesse d'une Suzanne Flon, d'une Jenny Clève ou d'un Michel Galabru. De même que pour une surenchère de paroles, de cris et de scènes racoleuses on passe à côté de la force dévastatrice qu'auraient pu avoir certains silences, certains non-dits, certains regards...
Au final, j'avoue que mon coeur est resté partagé entre une propos finalement malin et ambigu sur la portée et l'impact que peut avoir un traumatisme profond d'un côté et de l'autre la manière grotesque et pompière avec laquelle cette belle perspective s'en va en flamme.
Au fond cet "Été meurtrier" est à l'image de son histoire d'amour entre Pin-pon et Éliane : séduisante en certains instants mais sordide en fin de compte. Dommage...
Drame français très représentatif du style de Becker qui fait dérouler toutes ses histoires dans le monde de la campagne, et qui tient son succès plus de la présence de Adjani la petite fille aux multiples facettes qu'une véritable réalisation, mais un scénario qui mélange présent et passé avec fluidité, où on prend le début du film pour une comédie romantique qui se transforme en une vengeance progressive. Le film n'est pas un chef d'oeuvre, néanmoins il est bon, grâce à la prestation des acteurs, ainsi qu'aux belles images de campagne ensoleillée et à l'histoire qui tient la route, même si quelques fois on a du mal à se répérer à la fin.
D'abord on est séduit par la présentation des personnages et par l'atmosphère radieuse d'un petit village pittoresque. On s'amuse des effets que la silouhette aguichante et sensuelle d'Eliane (Isabelle Adjani) produit sur la population. Le ton est alors à la comédie . Insensiblement, on en vient à s'intéresser à un personnage féminin dont le comportement névrotique introduit un suspens psychologique. Puis le fllm se fait plus gravespoiler: lorsque Jean Becker avance les causes d'un traumatisme et laisse présager l'inéluctable dénouement d'un drame commencé vingt ans plus tôt. . La mise en scène de Becker est très conventionnelle. Le mode narratif souvent utilisé et les flash-back dessinent assez pauvrement des révélations délivrées au compte-gouttes pour entretenir un suspens plutôt factice. Cette complaisance tend à saborder le caractère psychologique du personnage principal qu'est Eliane, tout en renforçant l'apect melodramatique du sujet de Sébastien Japrisot. Trop long, le film use, de surcroît, d'effets d'annonce pénibles. Pas étonnant alors que le souvenir que l'on garde du film est lié avant tout à l'etonnante et charnelle composition d'Adjani. Quant à Jean Becker, "L'été meurtrier" n'est pas son pire film mais on y vient tout doucement...
J'ai eu un sentiment assez mitigé sur ce film,il met trés longtemps à démarrer,est assez long(2h15,quand même),l'interprétation d'Isabelle Adjani est moyenne et elle se retrouve très souvent nue alors que ça ne sert pas vraiment à grand chose...Maintenant,il est vrai que le film posséde aussi pas mal de point positif.Les petites notes d'humour,souvent apporté par les personnages de François Cluzet et Roger Carel,sont réussies.Les flashbacks sont assez marquants,Alain Souchon se révèle trés bon acteur et Michel Galabru est trés émouvant dans un rôle innatendu de sa part.La fin est assez réussie.
Film vraiment trop long, qui n'est intéressant que pour la plastique d'Isabelle Adjani (et encore etais-ce vraiment indispensable a l'histoire ? je ne le pense pas et l'on aurait gagné du temps). Je préfère de loin Tendre Voyou (ou l'ont rit avec Bebel) ou Les Enfants du marais. À voir une fois, c'est tous...
Film terriblement maladroit qui fait penser à des films plus récents comme "La Vie est Belle" de Benigni, "Irréversible" de Gaspar Noé ou "La Rafle" de Roselyne Bosch. Filmer est un acte posant la question de la morale. Peut-on m'expliquer pourquoi Jean Becker filme la violence de cette façon? Par exemple : A-t-on besoin de voir le viol?
Quand un cinéaste rend le spectateur prisonnier, le force à voir l'horreur pour qu'il devienne plus manipulable, c'est ce qu'on appelle de l'esthétique pornographique. Je me refuse, pour ma part, à cautionner cette façon de faire. Ce n'est pas parce qu'un film est culte qu'il est bon, ce n'est pas parce qu'un film part d'un bon sentiment qu'il est honnête, ce n'est parce que beaucoup de gens l'ont aimé qu'il est de bon goût.