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NeoLain
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5,0
Publiée le 3 octobre 2012
Tout se passe sur l'île Ozo. Court-métrage à voir absolument, pour les images colorées, pour y voir des bestioles complètement zarbi. Vous voyez les clips d’lona Metrecey ? graphiquement du même style, frais et euphorique. Puis alors, qu'est que j'ai pu rire, Ozo baigne dans un humour sans faille, les situations sont très fluides, on s'attend également pas du tout à ce qui s'enchaîne tellement les ingrédients sont là pour nous étonner.
Ozo est un court peu enthousiasmant, avec surement de bonnes intentions, mais mieux vaudra revoir n’importe qu’elle épisode de Bip Bip le coyote ! L’animation d’abord n’a rien de transcendant. Elle joue la carte ultra-dépouillée, ce que j’appelle l’esthétique « cartoon network », qui à mon sens cache tout de même un effort moindre, surtout pour ce qui est d’un film d’étudiant, théoriquement destiné à révéler les capacités de l’équipe. Les oiseaux en forme de triangle, je veux bien, mais bon, un travail un peu plus poussé n’aurait pas été nuisible je crois. Parallèlement, l’histoire n’est guère plus entrainante. Les bons gags font rarement mouches (celui des pattes est bien trouvé cependant), et c’est souvent du déjà vu. Le rythme n’est par ailleurs pas génial, avec un scénario qui peine à avancer dans la partie centrale du film, et qui débouche sur une dernière partie qui relève du franc n’importe quoi. On sent une équipe qui ne savait pas comment conclure, avec une partie de tennis et une catastrophe naturelle qui tombe pour le coup comme un cheveu sur la soupe. A cela il convient d’ajouter une bande son très minimaliste, des bruitages là aussi limités au strict minimum, et l’on obtient un film finalement très creux. Il y aurait encore une histoire entrainante et drôle, je ne dis pas, car à la limite le parti pris esthétique est libre, mais le souci c’est que ce dépouillement visuel et sonore s’accompagne d’un dépouillement de fond, qui fait d’Ozo un court-métrage très laborieux. J’hésite à lui donner 0.5, car c’est tout de même un film amateur, comme beaucoup de courts, et il convient d’en tenir compte, mais il faut avouer qu’il n’y a pas grand-chose à se mettre sous la dent.