Un film de qualité, malheureusement on se perd dans le scénario.
Au final, c'est entremêlé mais on ne s'y retrouve pas, et ça fait une comédie très moyenne.
Plus clairement, c'est le scénario de second plan qui passe au premier plan et le scénario de premier plan qui se perd dans le scénario de second plan. Or, c'est le scénario principal qui semblait intéressant ici, mais complètement oublié dans ce film.
Je ne crois pas avoir ri une fois durant l'heure trente. Bad words est un produit sans âme ni originalité qui joue sur des ressorts fortement éculés (narration du héros, relation père - fils...). On en revient presque à regretter la maitrise acceptable de la caméra et le charme de Rohan Chandz car car ils nous empêchent de stopper le DVD plus tôt.
"Bad Words" a le mérite insigne d'être, au moins durant sa première heure, un drôle d'objet, indéfinissable et parfois même assez malaisant. Jason Bateman, a priori très engagé dans le projet puisqu'il signe aussi la réalisation (assez ordinaire, et à l'efficacité parfois discutable, ce qui plombe évidemment le côté "comique" du film), semble porter une charge électrique de haine brute, dégommant avec une belle méchanceté tout ce qui tente d'interférer avec lui, et crée chez le spectateur un véritable trouble, qui permet de dépasser la question - finalement assez périphérique - de l'enigme qui se dissimule derrière son attitude. La résolution de la dite énigme s'avérera tout sauf passionnante (il est facile de voir assez tôt vers quoi s'oriente le film, qui laboure sans grande subtilité les terres bien épuisées désormais du "cinéma de la paternité"...), et on n'échappera pas - malheureusement - à la dernière demi heure de réconciliation, ici autour d'un jeune surdoué indien beaucoup trop mignon pour ne pas desservir le propos du film. Bref, plus aucune surprise dans le programme de cette toute petite comédie, malheureusement, mais on aura quand même apprécié auparavant quelques scènes joliment "offensantes", générant une sorte d'indécision féconde.
C'est drôle, c'est frai, les répliques font rire. Le film est dôté d'un certain mystère sur les raisons qui poussent ce chieur à faire ce qu'il fait. Les séquences entre lui et le petit sont sympas et fraichesspoiler: La référence à Slumdog millionnaire m'a beaucoup fait rireé". On se demande comment le petit a pu entendre autant de vulgarités tout en souriant à l'écran. Le film est plein de rebondissements et n'a que très peu de longueurs. Pour résumer, un film bien interprêté, peu de longueurs, original, drole, frais, une bonne musique, une fin simplifiée.
(...) Jason Bateman n’est pas un acteur comique qui va montrer ses fesses ou grimacer bêtement. Son truc, c’est de sortir des punchlines corrosives. Un pince sans rire qui se régale dans cette comédie noire, qui rappelle un autre Bad, celui de Billy Bob Thornton dans le bien-nommé Bad Santa. Ce n’est pas politiquement correct : ses réparties visent autant son jeune ami, que la journaliste ou les parents qui viennent l’insulter ou lui cracher dessus. Même si Jason Bateman reste vêtu, ses répliques visent parfois au-dessous de la ceinture. Mais c’est aussi émouvant. Son rapport avec son jeune acolyte devient quasi paternel, comme le démontre la jouissive scène du super store au son des Beastie Boys. Puis, il y a la raison qui le pousse à faire ses concours. Elle se dévoilera doucement mais ne perturbera pas le rythme effréné de cette comédie plus que réussie (...) Ce qui surprend, c’est surtout la réalisation impeccable de Jason Bateman. Pour un premier essai, c’est une belle réussite. La photographie est aussi sombre que l’humour noir qui imprègne chaque scène. Les différents ralentis sont toujours utilisés aux bons moments et pour les bonnes raisons. La comédie est une partition qui demande une certaine exigence. Jason Bateman démontre qu’il maîtrise déjà celle-ci et nous sentons l’influence de Jason Reitman dans son traitement de l’histoire, sur un scénario d’Andrew Dodge (son premier). Jason Bateman est parfait dans son rôle, tout comme la révélation Rohan Chand. Allison Janney et Kathryn Hahn qui en bonnes habituées de ce genre de comédie, sont à l’aise comme un poisson dans l’eau, sans oublier le patriarche, l’excellentissime Philip Baker Hall (...)
Bad Words premier film de Jason Bateman, un acteur que j'aime beaucoup, et je me rend compte avec ce film quand tant que réalisateur il est franchement très bon, c'est pas non plus THE réal mais ses plans sont soignés et bien choisis, lui est top dans son rôle d'affreux connard sans cœur mais beaucoup plus touchant une fois qu'on connait la raison de cette connardise si je puis dire, un scénario sans grande surprise mais qui se laisse suivre, une histoire sympathoche qui ne tombe pas dans le cul cul sentimental à deux sous de ce genre de film, bon après c'est pas non plus le truc le plus recherché du monde, c'est une histoire déjà vue mais bon voilà Bateman nous livre ça de bon cœur donc c'est à voir de bon cœur.
Sous couvert de gros mots et de provocations infantiles, Jason Bateman nous fait un film "indé" qui ne décolle pas plus que le vrai Batman........ on ne comprend pas du tout le but et quand on l'apprend c'est tellement dérisoire que cela rend le film nul........ de plus, l'humour est le grand absent et le reste est creux. Un bad Bateman.........
Après quelques épisodes de séries diverses Jason Bateman réalise enfin son premier film et pour une première il arrive à rendre intéressant et divertissant un concours d'orthographe. L’intérêt premier n'est bien sur pas le concours mais bien le personnage qu'il interprète, un personnage à la fois mystérieux car on ne connait pas ses intentions mais surtout déjanté qui même en étant sur de son "talent" il n'hésite pas à déstabiliser ses jeunes adversaires et à remettre à leur place les parents d'une façon franche et vulgaire. La relation avec le petit Rohan Chand contraste avec le reste et apporte un peu de douceur même si ça rend le concours prévisible mais comme je l'ai dit l’intérêt du film ne repose pas sur ça.
Tout en se voulant politiquement incorrect, le scénario (qui fait partie de la sélection 2013 de la "black list") laisse trop peu de place aux rebondissements que l'on aurait pu en attendre. C'est trop sérieux pour une comédie, pas assez pour un drame, reste donc un sentiment mitigé pour cette pure production indé...