L'affiche proclame "Libre, drôle, émouvante" pour assurer la promotion de ce film avec Deneuve. Son personnage, "Bettie", part un dimanche en plein service (elle tient un restaurant dans un immeuble de Concarneau où elle habite également, avec sa vieille mère), après un exposé laborieux du pourquoi de ce "coup de folie" (veuve depuis de nombreuses années, elle collectionne les amants, et ne supporte apparemment pas que le dernier en date ait quitté sa femme non pour elle, mais pour une jeunesse de 25 ans) - "libre" donc ? De prendre la route. Mais vite rattrapée par une obligation familiale (conduire son petit fils de 11 ans chez le grand-père paternel de celui-ci, sa fille divorcée devant commencer un nouveau travail), elle entreprend une équipée à travers l'hexagone (Bretagne/Limousin/Rhône-Alpes). "Drôle" ? Sans doute sa "plongée" dans la France rurale ? Poussive, et convenue à la fois (quelques épisodes franchement ridicules, comme celui de "Marco", le gérontophile). "Emouvante" ? 2 raisons téléphonées de sortir son mouchoir : les retrouvailles (selon canevas ultra laborieux) avec un passé de "miss" (et un épisode sentimental douloureux), et le rapprochement (selon développements ultra compassés et artificiels) avec sa fille, via le gamin, Charly, bien entendu "difficile", mais rapidement conquis par mamie.
"Elle s'en va" : hélas, cela met presque 2 h pour qu'elle sorte de l'écran, où elle a été de quasiment tous les plans. "Elle", Deneuve, amidonnée au physique (mais le botox, cela n'arrive pas à camoufler la peau fripée et les mains révélatrices de ses presque 70 ans) et "sèche" quant au jeu. Toujours aussi mauvaise actrice. Seuls les très bons metteurs en scène ont réussi à la sortir de sa fadeur habituelle, tout au long d'une étonnante carrière - étonnante par la longévité, à partir de tant de médiocrité. Ce que n'est pas Emmanuelle Bercot, assurément (un "très bon" réalisateur - juste une tâcheronne - mais avec plein de copains, comme le montre la critique pro enthousiaste !). Le reste du casting est généralement consternant - la "palme" revenant à une nommée "Camille" (?) qui joue le rôle de la fille prodigue. Le jeune Nemo Schiffmann (Charly) étant quant à lui ce qui se fait de plus convaincant !