Film principalement destiné aux enfants , plein de bons sentiments et qui commence à dater. La qualité des images chez Losey est par contre déjà au rendez-vous.
Ce film est d'un ennuie... Si vous aimez vous barber la tête avec des histoires politiques et économiques, allez voir ce film, mais sinon allez voir un VRAI film.
Orphelin de guerre à qui lon a caché la mort de ses parents, Peter Fry fut ballotté dune maison à lautre. Désormais il est aimé comme un fils par un oncle adorable et quelque peu fantaisiste, interprété avec bonhomie par Pat OBrien. Avec la séquence entre Gramp et le Roi, cest toute la merveilleuse naïveté de lenfance qui est illustrée. Joué par lirréprochable Dean Stockwell, le pauvre garçonnet incarne le mal-être de ceux qui se sentent exclus et acquiert rapidement la cause des spectateurs, lesquels se désolent pour les injustices dont il est victime. Cest cependant encadré par des policiers et rasé quon lavait retrouvé. Dans sa structure narrative (le jeune Peter raconte sa vie en flash-back) comme esthétiquement, "Le garçon aux cheveux verts" est considérablement démodé. Il faut également reconnaître que soixante ans plus tard, les bizarreries capillaires nétonnent plus autant voire pas du tout. Autres temps, autres murs Beaucoup plus destiné aux enfants que je ne limaginais, il nen reste pas moins mignon et fort louable puisque le parallélisme entre le rejet de Peter et le racisme devient progressivement évident. Regards obliques, railleries, craintes et hypothèses farfelues, comme le dit Gramp : "Il y a vraiment de quoi piquer un bon coup de sang devant tant de sottises !". Jai aussi apprécié le personnage de miss Brand linstitutrice (Barbara Hale) qui se range du côté de lintelligence. Les démonstrations sont simples et efficaces. Au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, Joseph Losey signe donc un gentil plaidoyer pour la Paix entre les Hommes et la tolérance envers les différences. Le Technicolor est mis à contribution pour faire ressortir la toison subitement verte, mais également pour un coucher de soleil rougeoyant dès le premier plan post-générique. A éviter dans la mesure du possible, la version française, bien que claire, occasionne quelques gênes (notamment les transitions douloureuses entre chansons en VOST et dialogues doublés).