Agé de 30 ans, le mexicain Nicolas Pereda a déjà 6 longs-métrages à son actif. Etant donné ce qui nous est montré dans Les chansons populaires, disons qu'il n'est pas certain que l'on ressente une envie pressante de découvrir ses 5 "oeuvres" précédentes. Le film semble cumuler tous les tics afférents au cinéma auteuriste destiné exclusivement au public des festivals : déconstruction progressive de l'intrigue qui en devient opaque, comédiens amateurs parfois interpellés par l'équipe technique pour raconter un épisode de leur propre vie, changement d'acteur au beau milieu du film pour incarner le même personnage, entre autres gâteries. Il y avait sans doute matière à faire quelque chose sur le sujet de la famille recomposée/décomposée et, d'un point de vue social, sur l'activité des vendeurs de CD piratés dans les couloirs du métro de Mexico. Le titre français du film rappelle une scie entêtante du défunt Claude François (une association bizarre) : Ca s'en va et ça revient comme dans une chanson populaire. En l'occurrence, ici, on est heureux quand l'on s'en va et l'on n'est pas près d'y revenir.
Drôle de film.... Cela se passe entre deux trois pièces d'un appartement, sans aucun plan large, et l'on assiste à des dialogues entre personnes d'une famille..... Filmé presque comme un documentaire, le film met en présence quatre personnages qui pendant la première demi heure, assène banalité sur banalité ( on entend une vingtaine de fois la liste des chansons d'un disque)... On peut être inquiet, d'autant que le spectateur se sent aussi confiné dans ce petit appartement.... Et pourtant au fil du film, ces gens finissent par intéresser , notamment dans deux passages tout à fait étonnant, l'un ou le rire des acteurs devient communicatif ( la scène des excuses du second père) et la scène du lac, où le réalisateur parvient à nous installer à l'intérieur de la voiture dans une immobilité fascinante et maitrisée.... C'est un film étrange qui nous dévoile des histoires de parenté de et de famille pour le moins émouvantes.... Car finalement se dégage l'émotion de mexicains qui galèrent , sans dimension, mais tout aussi humains que vous et moi..... Un film à écouter plus qu'à voir.....
malgré l'implication des acteurs (non pros) jouant apparemment leurs propres rôles, je n'ai pas pu m'empêcher de me demander ce que voulait nous raconter le réalisateur. c'est très brouillon, et fauché. ça ressemble plus à un premier jet qu'à un film fini.
J'ai bien aimé cette famille : le fils et la maman surtout, ils sont tous les deux simples, gentils, attachants. Mais c'est très lent, les scènes se passent pratiquement toujours à l'intérieur et ce n'est pas très passionnant. Dommage car ce film est assez original.
Un film étrange, qui démarre comme un film, avant que le réalisateur interpelle ses acteurs sur leur propre vie en plein milieu ! Et que les techniciens passent tranquillement dans le champ de la caméra ... Reste une histoire plutôt touchante et une entreprise originale dont on est pas forcément sûr de comprendre la pertinence ...