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LALALALALERE
18 abonnés
195 critiques
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0,5
Publiée le 16 juillet 2015
Où est passé l'auteur de "Noce blanche" ? Formellement le film est à vomir, avec des faux raccords et des plans de coupe cachant la misère. Que dire du jeu de Brisseau et surtout du montage des champs contre champs où l'on entend même les différences de prise de son ! Dans le fond, le film ne parvient pas à nous emmener dans sa démonstration. Tout est tellement téléphoné et mal fait (quand il se ramasse un coup de couteau, pffff !) que l'éléphant accouche d'une souris. Acquis à la critique, il pourrait filmer l'annuaire qu'ils trouveraient ça sublime.
Un film quasi en huit clos dans un appartement, avec seulement 2 acteurs: Virginie Legeay et Jean-Claude Brisseau. La première est étincelante, le second en revanche est trop didactique dans son jeu d'acteur. Le problème de ce film est une forme loin d'être envoutante, il faut dire que le fait qu'on ne sorte pas de l'appartement n'offre pas une exaltation des sens suffisante. Par contre le film à l’immense mérite de proposer une réflexion sur l'art, et le mysticisme qu'on a rarement l'occasion de voir au cinéma. Mais bon, il faut bien avouer que si les dialogues sont bons à écouter, en revanche cela ne nous donnes pas forcement envie de les regarder. Or c'est bien ce qu'est censé véhiculé le média cinématographique. Le film en lui même est assez faible, car son scénario n'apporte pas grand chose, mis à part ce mystère qui ne cesse de planer, mais la forme rend le film assez ennuyant il faut dire. Mais bon, la fin est chouette avec l'idée spoiler: . Mais bon ça reste un film très moyen, parce que il y a pleins de situations auquel on y croit pas trop, déjà cette rencontre entre les deux personnages et leur cohabitation. Le bon point est tout de même que le film ne sombre pas dans [spoiler] une relation sexuelle entre les deux personnages ce qui est tout à son honneur.
Un film d’une étrange trame simpliste cachant une complexité harmonieuse de la mise en scène. Un appartement Parisien, un vieil homme, une jeune femme. Et le film démarre presque de la sorte. On plante le décor en maquillant cette intrusion presque ” normale ” de cette jeune fille sans repères, déboulant d’une agression se déroulant devant la porte de ce vieux professeur de mathématique. Ainsi, on peut laisser jouer la vulnérable gentillesse de Michel face au mystère qui se cache derrière le visage angélique de cette jeune blonde. On va donc se laisser troubler par un jeu frôlant le théâtral entre ces deux protagonistes. Et petit à petit, la mise en scène simple laisse découdre une fantaisie de par une nouvelle intrusion fantomatique et par une interprétation intellectuelle d’un état d’âme. On se laisse donc embarquer dans cet échange qui laisse une alchimie se créer qu’on ne cesse de questionner, d’interroger. Pourquoi cela est il aussi facile ? Non, nous ne parlons pas d’un coup de foudre. C’est bien surréel et cela nous ai marqué par ces énumérations fantastiques qui au fur et à mesure du film, peignent un tableau physique et psychologique des âmes sœurs. Et c’est cela qui est magique dans ce film qui à vu d’œil n’est qu’une succession de phrases bien écrites ( peut être un peut trop récitées, quoi que cela amène cette touche un peu suspendu du temps que provoque l’arrivée de cette fille dans cet appartement et je pense que ce n’est pas un hasard ). Mais on assiste au chamboulement que l’inconnu livre à deux personnes qui devaient se connaitre de cette manière. Un film poétique, statique, blanc et touchant. Des mots qui ne vont pas ensemble que Brisseau a voulu rendre harmonieux.
Le ton monocorde donne l'impression d'un texte appris par coeur et récité comme un enfant de 8 ans. La réplique féminine identique : pour être franc j'ai interrompu au bout de vingt minutes : j'avais envie de passer à autre chose
Si le film souffre par instant de son manque de moyens, il reste tout de même quelques beaux moments de rencontres cinématographiques entre les humains et les esprits.
Brisseau a du mérite mais veut trop le montrer. On est ému par la sincérité du cinéaste dans sa passion pour le cinéma. Cependant des plans sont un brin trop demonstratifs voir lourds: des rayons remplis de livres et de vidéos, une apparition surnaturelle, l'ameublement et même qqs plans sur les 2 principaux acteurs. Et parmi ces derniers, Brissot ne brille pas vraiment. C'est donc sincère mais maladroit; si l'on était méchant, on dirait que cela sent le 3ème âge !
Un film de fantomes simples qui ne se prend toujours au sérieux (fait rare pour un film d'auteur aujourd'hui). Un très beau film qui nous parles aussi bien du cinéma, que de la volonté absolu de faire un film meme sans argent ou encore de l'être humain et ses sentiments. Un film poétique et attachant par l'amateurisme des comédiens et la pureté du projet. Pas étonnant qu'Apichatpong Weerasethakul ai aimé ce film!
Brisseau nous fait part de ses réflexions (et de ses doutes, ou plutôt de ses certitudes nihilistes) quant au sens de l'existence (y a-t-il un Dieu, et si non, en quoi/qui croire ?) et quant à sa transcendance. Cela ne manque pas d'intérêt (quoique ce soit, au fond, assez commun chez toute personne ayant un minimum d'interrogations légitimes sur son soi). Ce qu'il y a de fondamentalement gênant dans ce film, qui aurait pu être bon sans cela, c'est la prestation d'acteur — désastreuse, ne vous en laissez pas conter — du réalisateur. On peut aussi émettre quelques réserves sur une scène de spoiler: nu lesbien dont la seule explication rationnelle serait la matérialisation, sous couvert d'amour de l'art, des fantasmes libidineux de Jean-Claude.
Réalisé avec très peu moyens mais avec une irrépressible envie de faire du cinéma, le film de Brisseau captive, passionne, enivre, et touche le plus souvent au sublime. L'un des plus beaux films français de 2013.
il est parfaitement ridicule de classer ce film dans le genre fantastique. il s'agit d'une introspection testamentaire de la part d'un de nos cinéastes les plus personnels et les plus courageux. en vieux sage revenu de tout, Brisseau qui a toujours merveilleusement filmé les filles interroge l'acte de créer avant de disparaître violemment mais sereinnement comme Bruno Ganz chez Alain Tanner ou Marlon Brando chez Bertolucci..un film pour cinéphiles sérieux et cultivés..si ça existe encore ..
"La fille de nulle part", où quand un réalisateur deux de tension spécialisé dans le navet se met en scène au coté d'une actrice mono expression, et bien cela donne je vous le donne en mille.... Un pur chef d’œuvre? Heu en fait non étonnamment !!! Non juste un film qui concurrence "le marchand de sable" sur sa capacité d'anesthésier tout spectateurs se trouvant dans les 50 M.
"La fille de nulle part" parait aussi ridicule qu'illusoire, sans queue ni tête, ses propos sur la religion enfoncent des portes ouvertes pour ne pas dire démontées depuis des lustres. Pourtant, Jean-Claude Brisseau et son jeu saccadé, mauvais en fait, arrive à faire s'envoler son film dans des moments d'une rare grâce, dont un bref instant de frayeur inouïe. Un film à part dont le pouvoir hypnotique dépasse la nécessité d'indulgence, étrange étrange...
Un film qui ouvre l'imagination au lieu de nous enfermer dans une histoire vraisemblable de tous les jours, un petit fil relié à Rohmer, bizarrement aussi à Tchao Pantin, un tas d'autres petits fils qui vont se tisser les jours qui viennent. C'est comme cela que j'aime le cinéma, quand on sent qu'on est heureux pour plusieurs jours.