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dominique P.
843 abonnés
2 027 critiques
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4,0
Publiée le 12 mai 2014
Ce film est tiré d'une histoire vraie qui se déroule en 1990 (avec des flash backs dans le passé). C'est vraiment un drame humain qui nous est raconté. Terrifiant et poignant.
Après la chute du Mur de Berlin, une page très sombre de l’histoire de l’Allemagne de l’Est est mise au jour. Celle des « Liebensborn », centres d’hébergement pour enfants aryens créés dans le cadre de la politique eugénique nazie. Les enfant étaient issus des relations entre des jeunes femmes blondes, notamment norvégiennes et des soldats allemands. Puis, dans les années de guerre froide, la Stasi a trafiqué les fichiers de ces orphelinats pour se « fabriquer » des espions…
C’est cette double vie qu’a vécue Katerine qui est née et a grandi en RDA avant de retrouver sa mère en Norvège dans les années 70. Elle fut d’abord une « enfant de la honte » avant de devenir agent secret de la police politique. Et c’est parce qu’elle est tombée dans le second piège qu’elle n’arrive pas à témoigner de ses premières humiliations devant un Tribunal qui aurait pu lui rendre justice.
Kristine fut donc deux fois paria. Et au cœur « d’une chaîne d’injustices, d’humiliations et d’abus de pouvoir ». C’est ce passé qui ne passe pas que raconte le film. La fiction est si bien documentée qu’on se laisse prendre à cette enquête filmée, entre « Millénium » et « la Vie des autres ». Certes, le mélange les lieux et des époques et la multiplicité des flashbacks ne facilitent pas une compréhension linéaire du récit. Mais cela vaut la peine de s’accrocher.
Non, vous ne savez pas encore tout sur les nazis et leurs actions inhumaines. Durant la Seconde Guerre Mondiale, des orphelinats destinés aux enfants aryens étaient établis en Allemagne pour préserver la « race supérieure ». De cette manière, des milliers d'enfants ont été retirés à leur mère danoise, suédoise ou norvégienne. Ce film leur rend hommage avec le parcours de Katrine, victime de cette terrible tragédie.
Développer un fait historique méconnu au cinéma peut avoir du bon. Dommage que Maas délaisse un peu trop l'émotion et le facteur humain pour se reposer principalement sur l'Histoire. On ne s'attache pas assez à ces personnages pour les comprendre et entrer en empathie avec eux. Peut-être sont-ils trop froids, ou peut-être encore est-ce cette ambiance scandinave qui nous paralyse ? Comme cette photographie d'extérieur aussi solaire que troublante.
Alors que le début peine à démarrer même si l'on comprend plus tard pourquoi le réalisateur insiste autant sur cette vie de famille, on entre dans ce récit avec une certaine réticence. Idem pour ce final qui aurait pu être dévastateur. Là encore, le réalisateur préfère les silences gênants et les rancœurs inexpressives. D'une vie à l'autre arrive à être efficace du point de vue de son montage narratif. Symbolisant la mémoire défectueuse qui veut effacer pour ne plus souffrir, ces flash-back nous apprennent à quel point l'homme peut être capable du meilleur (la fuite de Katrine) comme du pire (Stasi).
Entre thriller et film d'espionnage, ce film se laisse regarder. Par sa volonté à creuser l'histoire dans ses zones les plus sombres, l'œuvre norvégienne a le mérite de mettre en lumière une actrice trop peu présente à l'écran, Julianne Köhler, déjà visible dans le mémorable La Chute, et toujours aussi persuasive. Ici, D'une vie à l'autre marquera moins les esprits. Honnête mais sans véritable âme.
Ce film appartient à cette veine créatrice, dont la force et l’originalité résident dans la sourde complicité qui relie la fiction à l’histoire contemporaine. Nous sommes en 1990 en Norvège : le passé douloureux d’une enfance volée rattrape une jeune femme qui pensait avoir définitivement fermé la porte à ses mauvais souvenirs. Juliane Köhler porte le film avec une clairvoyance exemplaire pour nous dire que cinquante après la fin de la guerre, celle-ci se poursuivait dans l’ombre d’une nébuleuse européenne. Une histoire à la John Le Carré, avec la Stasi toujours aux commandes, même après la chute du mur de Berlin. Une histoire d’espionnage que va soulever sans le savoir un avocat du Parlement européen soucieux de faire la lumière sur le sort réservé aux enfants norvégiens, né de pères allemands, au cours de la seconde guerre mondiale. Une histoire vraie, terriblement vraie. Pour en savoir plus
Thriller habilement construit qui évoque un sujet historique peu abordé dans les films. C'est passionnant et malgré un début peu accrocheur et un scénario un peu confus, on se prend vite au jeu et on comprend progressivement jusqu'au moment où tout s'éclaire et là c'est choquant et on reste sur les fesses. Les acteurs sont excellents et je recommande vivement ce film ! Glaçant et sombre !
Une fiction d'espionnage qui s'inspire d' éléments véridiques sur l'infiltration d'agents de la stasi en Norvège. Le début de film qui joue sur le mystère est assez prenant. Néanmoins on comprend assez vite de quoi il s'agit même s'il manque des morceaux au puzzle. A partir de là la réalisation a un peu de mal à garder de la densité dans un récit pourtant potentiellement très riche en éléments intéressants mais souvent mal exploités. enfin on arrive à un volet plus psychologique mais là aussi ça manque d'efficacité comme par exemple avec le personnage joué par Liv Ulman sous utilisé. En compensation Juliane Köhler assure une bonne performance.
Ce film a le mérite de nous parler d'un thème qui est guère évoqué dans les films sur la 2eme Guerre Mondiale. L'histoire est celle d'une femme allemande, qui travaille pour la Stasi et qui mène une double vie si on peut dire en Norvège. Elle est en fait une espionne. D'ailleurs on ne sait pas trop quelle information intéressante elle peut bien redonner à la Stasi. Mais le fait est qu'elle a pris 20 ans plus tôt l’identité d'une enfant élevée dans un lebensborn en Allemagne pour retrouver sa mère norvégienne. Jusque là tout s'est bien passé avec sa nouvelle mère, puis un mari, un enfant et même un petit-fils. Jusqu'au jour où elle est rattrapée par son passé. On va découvrir la vérité, petit à petit, jusqu'au moment fatal. Un film intéressant sur un thème peu classique, qui se perd un peu parfois. Au bout du compte c'est un film sur le secret, la double vie, et l'amour qui est là mais qui est semble tellement faux aux yeux des autres auxquels on a été obligé de mentir pendant des années.
Thriller sur fond historique, D’une vie à l’autre a le mérite de se concentrer sur le destin particulièrement tragique d’une femme dont l’existence a été totalement déterminée par la grande Histoire. Il faut dire que les Allemands de l’Est ont dû subir coup sur coup les conséquences du nazisme puis du communisme. Autant d’attaques aux libertés fondamentales qui ont brisé des millions d’êtres. Le film s’en fait l’écho à travers une histoire tortueuse, mais finalement brillamment écrite. Doté d’une magnifique photographie et d’une réalisation plutôt efficace qui tranche un peu avec l’aspect parfois rustre des films allemands, D’une vie à l’autre bénéficie aussi d’une interprétation de premier ordre avec un duo bouleversant formé par Juliane Köhler et Liv Ullmann, deux actrices formidables, au sommet de leur art dramatique. Bref, voilà un film qui se révèle excellent et qui constitue donc une très bonne surprise.
4 652 abonnés
18 103 critiques
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4,5
Publiée le 19 novembre 2020
En Norvège Katrine Evensen Myrdal (Juliane Köhler) est une femme d'âge moyen mariée et heureuse avec le commandant de la marine Bjarte Myrdal. Katrine aime sa fille Anne elle est mère célibataire sa petite-fille Turid et sa mère Ase Evensen aide Anne à élever Turid. Le père de Katrine était un soldat d'occupation allemand pendant la Seconde Guerre mondiale. Katrine a été prise par le gouvernement allemand et élevée à l'orphelinat de Saxe en Allemagne de l'Est. À l'âge de 20 ans Katrine s'échappe d'Allemagne de l'Est et va en Norvège pour rencontrer sa mère. En novembre 1990, après la chute du mur de Berlin l'avocat allemand Sven Solbach recherche Katrine et sa mère pour témoigner dans un procès contre l'État norvégien au nom des enfants de la guerre. Katrine refuse de témoigner. D'une vie à l'autre est un film germano-norvégien spectaculaire qui raconte une histoire crédible d'espionnage, de drame, d'amour et de thriller basée sur des événements réels inconnus dans une grande partie du monde. Le scénario est très bien écrit révélant la vérité sur la mystérieuse Katrine à travers des flashbacks comme un puzzle. Les performances sont de premier ordre mettant en avant la fantastique actrice allemande Juliane Köhle. Au final c'est un film très recommandé avec une histoire triste et attachante...
Une vie construite sur le mensonge ne peut qu'imploser. Katrine, issue des Lebensborn de l l'infâme Himmler, au sortir de la guerre froide, va voir sa fie voler en éclat poursuivie par un avocat qui décide de gratter et de prouver ce qu'ont fait les nazis qui avaient décidé de procréer une "race pure" ! Il ne lâchera pas et poursuivra "sa proie" pour découvrir la vérité. On voit Katrine affronter seule son passé, ses lourds secrets, elle oscille entre désir de se protéger, protéger sa famille, son mari qu'elle aime, cette mère qu'elle a appris à aimer, et la volonté de cacher son secret et l'affreuse réalité la substitution d'identité. Oppressant, ce film est prenant du début à la fin, même si l'on sait qu'elle sera tragique, ce ne peut être autrement la Stasi (main mise complète, perversité, menace sur ce que vous avez de plus cher) ne permet jamais le "repentir". Un face à face mère/fille (de substitution) sans concession. On sort de la salle en se disant qu'un pays libre est le meilleur cadeau de la vie !
Ce film m'a bcp plu. Histoire passionnante et complexe à mi-chemin entre documentaire et thriller politique. Mise en scène soignée, adaptée au sujet. Parfait.
Un film absolument passionnant et assez déroutant par sa mise en scène. Il m'a fallu un certain temps pour rentrer dans l'histoire, tant le début m'a semblé un peu sans queue ni tête. Mais après... l'histoire de cette femme est saisissante et nous interroge, l'actrice Juliane Köhler est remarquable et bouleversante, je n'en dirai pas plus pour ne pas "tuer" le film, mais il est à voir au moins pour connaître cette part de l'histoire germano-norvégienne.
Le réalisateur à pris le parti de nous raconter l'histoire de la vie brisée de milliers d'enfants confinés dans les "Lebensborn" créés par Himmler, sous la forme d'un thriller qui flirte avec l'espionnage . On assiste à beaucoup de rebondissements et on regarde la vie "empruntée" de cette femme au service de la terrible stasi. Le film s'enchaîne de façon très habile. De plus les scènes tournées sous forme "super 8" donnent encore une dimension supplémentaire. Une excellente surprise à voir.