Encore un beau foirage de Spielberg, finalement faut pas trop creuser chez ce bonhomme et rester sur ses grands classiques, car quand on s’intéresse à l'annexe on y trouve des catastrophes. La Couleur Pourpre est un film insupportable, misérabiliste, sensé évoquer des themes comme le racisme ou la violence conjugale mais qui est incapable d'apporter nuances ou finesse. C'est niais, difficile de faire un scénario plus bateau (une pauvre noire mariée de force, asservi par un mari violent, séparé de sa soeur a son adolescence qui va réussir grâce à l'aide d'amis à s'émanciper et retrouver ca soeur... Et dire que qu'on l'a nommé pour l'oscar du meilleur scenario), enfantin, criard et dégoulinant (difficile de faire un montage son plus insupportable, entre les perpétuels cris des personnages assourdissants et la musique forte pour bien souligner le côté dramatique), mal joué (Danny Glover oui merci, Oprah Winfrey on repassera, seul Whoopi Goldberg s'en sort, et encore), aux dialogues minables ("Il faudra me passer sur le corps!", "Je suis pauvre, je suis laide, je suis noire, mais j'ai la vie que Dieu m'a donnée!"...). Le pire étant la morale et le message, hallelujah sweet lord vous l'aurez compris, vive l'amour et la tolérance pas bien pas bien racisme et battre sa femme, tout les hommes sont des cons au passage, et femmes du monde unissez vous pour préparer la bataille. Pas besoin de vous faire un dessin. Pire, en témoignent les 11 nominations aux Oscars du film, on sent bien cette grande culpabilité américaine qui fait la lèche à tout les films évoquant la douloureuse histoire de l’Amérique ségrégationniste, en oubliant au passage de faire une analyse purement cinématographique. Ne nous laissons pas berner donc, Spielberg a craqué (ce n'était ni la première, ni la dernière fois), c'est indigeste et en plus ca dure 2h30, retournez voir l'Empire du Soleil, Schindler ou Munich par exemple.