Je n'avais pas aimé le premier, mais évidemment, j'ai tout de même regardé cette suite : il serait vraiment, vraiment temps que je remette en cause mes pratiques cinématographiques. Bref, vous l'aurez compris : « Cinquante nuances plus sombres », ce n'est pas bon du tout. Allez, reconnaissons-lui un semblant de professionnalisme formel, des images plutôt léchées (oups, première métaphore sexuelle, désolé), la présence de Dakota Johnson restant un indéniable atout charme, Jamie Dornan m'ayant paru un (tout petit) peu moins fade que dans le précédent volet. Mais bon... Que retenir d'un tel film ? C'est juste le vide absolu. Il n'y a rien ou presque. Pour une ou deux situations potables, combien de scènes sans aucun intérêt pour une bluette où il n'y a tellement rien à raconter qu'on y intègre quelques pauvres rebondissements ne faisant pas du tout rajoutés
(l'accident d'hélicoptère, quelle blague)
, une poignée de scènes « hot » ultra-softs histoire de combler, aseptisant totalement la présumée sulfure censée s'en dégager. « Cinquante nuances de Grey », déjà très pauvre, avait au moins le mérite d'aborder un tant soit peu le sadomasochisme du héros. Là, il est presque constamment à l'arrière-plan, sacrifiant totalement le personnage de l'ancienne « mentor » de Christian (Kim Basinger, visiblement plus présente dans les salons de chirurgie esthétique que sur les plateaux de tournage ces dernières années), et j'ose à peine évoquer celui du patron d'Anastasia,
effrayante caricature d'agresseur sexuel, voire légèrement psychopathe sur les bords
. Tout est tellement simpliste, sans jamais chercher à aller en profondeur (aïe, deuxième métaphore sexuelle, la dernière, promis) ou à réellement aborder son sujet initial : juste une romance gentillette et terriblement fade, quasiment sans enjeux ni scénario : « plus sombres », vraiment ? Je vois difficilement comment le troisième (et dernier, ouf!) volet pourrait être pire, mais étant moi aussi quelque peu masochiste à mes heures perdues, je ne manquerais de vous raconter tout cela lorsque l'occasion se présentera. Allez, au pieu (ah, mince, j'avais dit plus de métaphore!).