Avec « 11.6 », Philippe Godeau signe un film intéressant sur un des criminels français les plus mystérieux de ce début de siècle. Jusqu’alors respectueux de la loi, travailleur consciencieux, investisseur malin, Toni Musulin un beau jour de novembre 2009 braque un fourgon blindé de la société où il travaille et s’empare de 11,6 millions d’euros. Après une brève cavale, et alors que la majorité du butin a été retrouvée, Musulin se rend sans jamais rien expliquer de son geste, ni dire où est passé les plus de 2 millions qui manquent, affirmant même ne pas savoir ce qui leur est arrivés. Dans son film le réalisateur essaie de percer le mystère de cet homme qui de citoyen modèle bascule dans le banditisme. Il en fait un portrait nuancé d’un homme plein de rêves coincé dans une réalité insatisfaisante où les avanies qu’il supportait jusque là deviennent un beau jour insupportables le poussant à un geste où le panache le dispute au retors. Philippe Godeau voit dans cet homme, un rebelle silencieux qui plutôt que de se plaindre agit contre le système et qui plus que la fortune cherche dans ce braquage à se venger de ce système et particulièrement de la société qui l’emploie tout en le méprisant. Si cet aspect des choses fait sens, il est à mon avis un peu réducteur et dans la réalité il semble que le manque de temps soit un des facteurs qui ont permis aux policiers de retrouver l’argent et non une volonté délibérée de Musulin de le laisser. François Cluzet campe avec beaucoup de sobriété et d’intériorité ce personnage de taiseux, ni vrai salopard ni vraiment sympathique. Un portrait psychologique enchâssé dans un thriller qui fait plus de place au personnage qu’à l’action. À voir sans hésitation.
Y'a une grosse erreur de date dans le film. Il sont censé être en 2008 (puisque vers 3/4 d'heure du film il dit "retiens bien cette date, je me sépare le 10 janvier 2009" Et pourtant a 31 minutes du film, la pompiste lui dit qu'elle préfère la Ferrari 458 ! Hors la 458 n'a été dévoilé que le 17/09/2009 au salon de francfort ! C'est justement la remplaçante de la F430 qu'il conduit !
Je sais c'est con comme remarque mais ça m'a frappe ! lol :)
On a envie d’en savoir plus sur ce casse hors-norme et sur les 2,5 millions d’euros jamais retrouvés. Malheureusement, ce n’est pas l’axe du film qui a choisi de nous faire découvrir l’homme plutôt que ses actes. François Cluzet est parfait dans le personnage. Par contre, la réalisation de Philippe Godeau, elle, est moins performante : on a davantage une reconstitution façon documentaire télévisé qu’un vrai film de cinéma qui sait exploiter les enjeux énormes de cette histoire. Mais si on s’accroche, malgré le faux rythme de l’ensemble, ses longueurs et ses zones d’ombre, on a une belle description psychologique du personnage de Toni Musulin. Néanmoins, seul Toni Musulin lui-même pourrait nous dire si le portrait est fidèle ou non…
Cette histoire ne méritait pas d'en faire un film ou alors de pousser beaucoup plus loin la psychologie du personnage principal et une intro sur le monde des fourgons. on s'ennuie. Globalement déçu.
Toni Musulin(e), sans arme et sans victime... La Ferrari rouge est superbe, sa sonorité splendide. On a même retrouvé Poisson (Poisson de raï). Pas d'action dans ce film, tout tourne sur la personnalité étrange et rêveuse de se brave Toni. Un homme qui décide de s'attaquer au plus voleurs de tous... l'argent des banques. Une histoire intéressante, le film en vaut le détour. Bravo Toni pour ton audace et ton goût mécanique! ------Avril 2014------ Un gros 3 étoiles. ---- Mars 2019-----
Passez vite la première heure absolument inintéressante, sans saveur, terne et passez directement à la dernière demi-heure plus dynamique, plus soignée (même si ça reste plutôt médiocre) et plus conforme à ce que l'on attendait de ce film tiré d'une histoire vraie. Dans l'ensemble, nous décrochons très souvent, notre attention se perd, on ne s'attache pas à ce personnage qui ressemble plus à un pauvre type, tout comme son histoire !!
Une histoire intéressante, mise en scène sobrement. Et même si le réalisateur mystifie un tout petit peu son personnage principal, il n'en fait pas pour autant un héros et se contente de raconter les faits avec le plus de réalisme possible, sans incorporer de spectaculaire, le tout très sobrement, sans grande subtilité ni originalité mais avec une véracité à souligner!
Les interprètes, en particulier Lanners et Cluzet, apportent un peu de relief à ce film froid et austère. Cette histoire manque de dynamisme. "11.6" aimerait être un film à suspense avec une ambiance originale, mais seul ses interprètes trouvent le ton juste.
Un film d'une obscurité qui le classe d'emblée en thriller. On a constamment l'impression, même en connaissant l'affaire, que Toni Musulin (Cluzet, égal à lui-même, donc parfait encore une fois) va commettre un meurtre avec toute la minutie infinie dont il fait preuve et son caractère instable. Fort de certains personnages secondaires très réussis (Bouli Lanners et Corinne Masiero), le film se laisse regarder sans prise de tête comme tout bon thriller devrait le faire à mon sens.
Un film sympa mais bien trop plat... Inspiré de faits réel, et bien mis en scène, François cluzet fait de son mieux mais le scénario connu d'avance amène un divertissement qui manque de punch...
Décevant, forcément décevant. Ayant été très intrigué par l histoire de Tony Musulin le convoyeur de fond qui embarque son chargement d argent, j ai été déçu par le film qui n apporte pas grand chose de neuf par rapport à cette histoire extraordinaire. En dressant un portrait intimiste qui n apporte pas grand chose et en survolant juste l aspect social de cette histoire on a l impression de voir un film incomplet, un bon épisode de fait entrer l accusé aurait été préférable.