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benoitG80
3 409 abonnés
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4,5
Publiée le 6 avril 2013
"11.6" histoire d'un véritable fait divers exceptionnel, dresse le portrait du désormais célèbre Toni Musulin de manière remarquable ! Certes, ici ce n'est pas l'action ou le casse en lui-même qui sont l'essentiel de cette réalisation, mais bien sûr l'étude de personnalité du convoyeur de fonds dont la sobriété du récit, la rigueur de la mise en scène la rendent particulièrement passionnante ! À ce propos, François Cluzet arrive formidablement bien à donner l'aspect sombre et complexe de ce personnage mystérieux, solitaire, déterminé et manipulateur à la fois... Aucune empathie n'émerge d'ailleurs de lui-même tant il est en replis, en retrait perpétuel. La force de ce film tient surtout au fait que ce héros mène le jeu durant tout le film jusqu'à la fin et même après, puisque le générique de fin arrivé on est encore dans le mystère comme si Toni nous avait nous aussi roulés dans la farine ! Le ton bien particulier empreint d'une grande simplicité, presque austérité, sur lequel est traité l'ensemble du film lui donne un côté très personnel qui en fait une vraie réussite ! Corinne Masiero en compagne désemparée est très juste dans son jeu direct, sincère ! L'histoire d'un fait divers vue au microscope, presque d'un point de vue scientifique... Étonnant !
Basé sur des faits réels, ce film nous fait découvrir un détournement de 11.6 millions d'euros qui a fait grand bruit en 2009. Il privilégie l'introspection du personnage principal ( François Cluzet qui est comme à son habitude excellent ), nous dévoile sa vie affective, ses petites névroses et ses compagnons de travail, qu'il manipule ... Le style de la caméra est lent et privilégie les teintes sombres ainsi que l''atmosphère n'est pas joyeuse et relate l'intelligence du voleur pour brouiller les pistes. L'homme est solitaire même en présence de sa compagne ( interprétée par Corinne Masiero ) et méprise ses collègues de travail. Le travail du réalisateur ne s'attarde vraiment pas aux détails mais propose une vérité globale et progressive de ce fait divers. Il n'y a pas de violence dans le film, mais une noirceur pas forcément psychologique. On peut se laisser tenter par l'approche du réalisateur, qui s'évade plutôt de la réalité pour offrir de la fiction mais fournit des personnages par contre très réalistes. Par conséquent, on peut dire que 11.6 est un très bon polar français mais il laisse le spectateur avec ses interrogations.
Cette bonne réalisation de Philippe Godeau nous offre un thriller bien mené, dynamique et soutenu par une très belle interprétation de François Cluzet, dans un rôle très délicat. Il est parfaitement soutenu par les bonnes compositions de la formidable actrice Douaisienne Corinne Masiero et un de nos comédiens belges préférés Bouli Lanners. Dommage que le coté Biopic du film casse le suspense.
La biographie de Toni Musulin incarné par François Cluzet, ne restera pas gravé dans les annales, mais seulement dans les médias. Le seul point positif de ce film est le rôle qu’interprète François Cluzet, il y met du cœur à l'ouvrage. Les temps-morts et la philosophie de vie trop clinique de Toni Musulin à l'écran, n'apporte point de ressenti au spectateur.
Alors que je m'attendais à voir un thriller retraçant principalement le casse de Toni Musulin, Philippe Godeau choisit de ne pas tomber dans la fiction et oriente son film sur l'aspect humain, les raisons qui peuvent pousser cet employé exemplaire à faire ce casse monumental. Le rythme du film est donc bien moins soutenu, mais cela renforce l'énigme, avec un final qui restera je pense culte. François Cluzet est génial dans ce rôle peu causard, tout en économie, où chaque geste et chaque parole renforce le personnage. Avec en apothéose ce très léger sourire en coin, vers la fin du film, qui en dit plus long que le plus long de tous les discours. J'ai découvert Bouli Lanners, émouvant dans ce rôle de petit gros chasseur pas très finaud, compère improbable d'un Toni Musulin qui inspire le respect. N'étant pas fan de Corinne Masiero (c'est plus fort que moi, je ne supporte pas sa voix), je dois avouer que contrairement à ce que j'ai cru au début du film elle apporte une certaine profondeur au personnage. Je me suis demandé pendant une bonne partie du film la nature de sa relation avec Toni dans le film : soeur, amie, petite amie, femme? Ces deux personnages et leur relation avec Toni résument au final assez bien ce dernier : tantôt froid tantôt protecteur et compatissant, toujours énigmatique.
Les voiles sur ce qu'est devenu l'argent manquant nous laisse un peu sur notre faim, mais c'est un choix scénaristique qui est à mon sens intelligent. L'histoire avec l'Italienne me semble par contre assez superflue. N'ayant pas lu "Toni 11.6 - Histoire du convoyeur" (le livre dont s'inspire le film) et ne connaissant pas la vraie histoire, je ne sais pas si c'est un élément donné par le vrai Toni Musulin à l'auteur Alice Géraud-Arfi, si c'est une invention de celle-ci ou une de Philippe Godeau. Je parierai bien sur la première version, et si c'est le cas, je paris sur une invention totale de Toni pour expliquer et combler le trou dans son histoire, à savoir ce qu'il s'est passé entre le casse et sa reddition. Et vu la manière dont c'est réalisé j'ai l'impression que Godeau est du même avis que moi, car ce qu'il ressort de cette parenthèse est un sentiment de bâclage, rare point noir de ce film par ailleurs.
Certainement le meilleur film français de ce début d'année. A voir sans tarder.
Je suis déçu de ce film qui pourtant sur le papier faisait envie. Le film permet de comprendre la psychologie de Toni Musulin, la cause de ses actes et la façon dont il se coupe des gens pour mener son projet. Mais le manque de rythme tout au long du film, même lorsqu'il passe à la mise en oeuvre de son casse, fait que nous avons du mal à entrer dans l'histoire. Francois Cluzet joue son rôle, sans plus !
film qui retrace un fait divers qui a fait la une des médias le choix de l'acteur est parfait pour se rôle pour ma part, car CLUZET est très bon encore une fois dans ce rôle de convoyeur de fond qui a détourné 11.6 millions et s'est rendu à la police les seconds rôles sont excellents corinne maseiro cette actrice qui monte m'a encore charmée
Franchement pas mal. Ce "11.6" me réconforte avec le cinéma français. Tout d'abord cette histoire a défrayé la chronique car au delà du détournement de fond, il y a la manière dont elle a été faite. Sans arme, sans aucune violence, sans complicité, sans rien après tout ... Toni Musulin est le nouvel "héros" de toute une génération et cela peut se comprendre tant son action a été faite avec assurance et intelligence. Le mystère persiste sur les 2 millions manquants et c'est ce qui donne encore plus de piment à la chose. Pour en revenir aux acteurs, ils sont vraiment très convaincants et cela ne m'étonne même plus de François Cluzet. Quant à Corinne Masiero, elle fait parti de ces actrices connues sur le tard et ce n'est pas pour me déplaire car elle ne représente pas le chemin classique des enfants que l'on formate à faire ce métier absolument. Dans ses derniers rôles, elle est tout bonnement criante de réalisme. Une chose qui m'a beaucoup étonné dans ce long métrage de fait divers, c'est la bande originale. Celle-ci est vraiment très bien choisie et cela reste donc une très bonne surprise. Autre bon point, on ne s'ennuie absolument pas et il persiste même parfois quelques passages de tensions qui m'ont prit aux tripes (j'exagère peut-être un peu mais j'avais la sensation de me retrouver à sa place). Il est sur que tout n'est pas parfait car j'aurai aimé plus de détails sur le pourquoi du comment il a voulu avoir cet argent précisément ou d'autres petites choses mais dans l'ensemble ça reste sympa. Je le recommande. 13/20.
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3,5
Publiée le 25 avril 2014
Le vol de "11.6" millions d'euros par le convoyeur de fonds Toni Musulin en 2009 avait fait grand bruit! Voici dèsormais le film rèalisè par Philippe Godeau et interprètè de façon ènigmatique par François Cluzet dont le mystère du personnage reste entier, une sorte d'escroc mythomane malgrè lui! Qu'est ce qu'il a fait de l'argent ? Pourquoi a t-il volè de l'argent ? Autant de questions sans rèponses sur un scènario finalement assez simple et à travers une mise en scène qui travaille brillamment sur l'interaction des corps des comèdiens! On sort du film et on n'en sait pas plus qu'à l'arrivèe! Certes, Godeau prend l'angle de l'analyse sociale et on n'apprend beaucoup de choses sur le contexte dans lequel vit Musulin! On voit par exemple que les convoyeurs ne sont pas payès à hauteur des risques encourues, que son patron l'humilie en permanence, que l'argent n'est peut-être pas la raison profonde de cette personnalitè complexe, qu’il maltraite son meilleur ami, qu’il est incapable d'aimer sa femme...Bref, on ne sera jamais pourquoi Musulin a dèrobè 11,6 millions d'euros mais c'est tant mieux! De plus, l'interprètation est de grande qualitè (Cluzet est dans une sobriètè incroyable, Lanners en impose et Masiero, à la hauteur de sa gouaille), la reconstitution soignèe et le metteur en scène prend son temps pour installer son ambiance! Du coup, on n'est complètement captivè par l'histoire (dans le bon sens du terme) et on est limite ravi de ne pas avoir toutes les clès de ce fait divers très mèdiatisè...
Autant le sujet du film parait des plus efficaces et dynamiques, autant le film en lui même parvient à décevoir par sa lenteur. Certes on y admire François Cluzet, mais on espère également y trouver un minimum d'action, de suspense et donc, d'intêret. Mais on y découvre rien... Alors par ce fait, 11.6 peut décevoir. On aurait préféré y voir un Tony Musulin moins déprimé que le souhaitait Philippe Godeau.
On se souvient de ce fait divers : en novembre 2009, un convoyeur de fonds disparaît avec son fourgon blindé et les 11.6 millions d'euros qu'il contient. Le fourgon sera retrouvé ; Musulin se rendra à la police et sera apidement condamné ; mais 2.5 millions ont disparu qui n'ont jamais été retrouvés. Pendant sa courte cavale et après son procès, ce personnage a été nimbé d'une curieuse aura. On a fait de lui un Robin des Bois réglant ses comptes avec la société capitaliste. La journaliste Alice Géraud a mené l'enquête. Le réalisateur Philippe Godeau (auteur de l'excellent "Un dernier pour la route") retrouve François Cluzet pour porter ce livre à l'écran.
Le film laisse au héros son opacité et son mystère en ne cherchant pas à élucider le destin des 2.5 millions d'euros disparus. Il s'agit moins - et c'est tant mieux - d'un film de casse ordinaire que du portrait d'un homme humilié en quête d'une revanche sociale. François Cluzet est parfait dans la peau de cette homme mutique, désagréable, qu'on sent prêt à exploser à chaque seconde. Tony Musulin était originaire de l'ex-Yougoslavie. Son parcours est celui d'une intégration contrariée à une société française qui le cantonne à un métier déshumanisé. Cette dimension est gommée dans le film. François Cluzet peut être n'importe qui. Vous. Moi.
Sorti début avril, cet honnête film français a déjà disparu des écrans. C'est un exemple caractéristique de "film du milieu" qui n'arrive pas à se trouver sa place dans un agenda encombré par les films d'auteur et les films grand publics.
Si vous voulez savoir ce que 11.6 M€ represente, c'est le film à voir. Quand, un jour en Novembre 2009,Toni Musulin "convoyeur de fonds" s'est enfui avec 48 sacs et boîtes de billets de banque , le montant - 11.6 millions d'euros, pour être précis . L'événement a été mis efficacement à l'écran dans ce qui est du suspense , un aperçu de l'esprit troublé d'un homme prêt à tout à cause d'un geste. Visuels élégant et une performance d'acier pour François Cluzet
Philippe Godeau donne au spectacle une approche vers le bas , pour ne pas dire pessimiste, qui n'a pas la prétention de connaître les réponses à l'énigme de l'escapade de Musulin mais qui fascine du début à la fin. Il présente Musulin (Cluzet) comme un solitaire rongé par un sentiment d'humiliation et de la frustration, de préparer patiemment son action qui va lui apporter ses 15 minutes de gloire, bien que sa motivation principale semble avoir été une soif de vengeance contre ses employeurs.
Autres indices sur sa personnalité sont sa fascination pour les voitures de sport - il achète une Ferrari rouge brillant pour les excursions de week-end, mais il fait du vélo pour travailler - et le maladroit, rateau désespéré qu'il prend avec une femme beaucoup plus jeune, Natalia (Juana Acosta), rencontré lors d'une soirée dansante.
11,6 est bon à bien des égards mais si vous êtes à la recherche de suspense, il est préférable d'aller voir ailleurs. Toutefois, si vous cherchez encore une belle performance de François Cluzet même si le script n'est pas exactement à la hauteur de son talent.2.5/5
Film passionnant du début à la fin avec un excellent François Cluzet que l'on retrouve dans un personnage proche de ceui qu'il incarnait dans "A l'origine". Ici il s'agit de Toni Musulin le convoyeur de fonds ayant commis un casse de 11,6 millions d'euros. Le film montre très bien le casse et surtout sa préparation minutieuse mais il nous montre également la personnalité complexe de Toni Musulin et il décrit avec précision les conditions de travail ainsi que les difficultés du métier de convoyeur de fonds.