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vidalger
320 abonnés
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2,0
Publiée le 8 mai 2014
Quelques bonnes idées dans ce film qui hésite entre un militantisme féministe et une bluette sentimentale, entre une chronique familiale intimiste et le portrait d'une femme partagée entre sa culture occidentale et ses racines orientales. Les dialogues, eux- mêmes, sont tantôt mièvres et convenus et tantôt frappés du coin de la sagesse philosophique la plus fine.. La description de la Jordanie bourgeoise manque un peu de mordant et on sent que la réalisatrice - et aussi actrice principale - n'a pas réussi ou pas voulu dresser le procès d'une société machiste, plombée par le poids de la religion mais pour laquelle elle a de la tendresse. On reste donc toujours dans le demi- mot et le non- dit, que cela concerne les sentiments intimes ou le cadre politico- religieux général.
Cherien Dabis a démarré il y a quelques années en écrivant des épisodes de la série The L Word, avant de partir réaliser son premier long métrage en 2009, Amreeka, avec Alia Shawkat.
On retrouve Alia Shawkat dans le deuxième film de Cherien Dabis, May in the Summer, une comédie dramatique sur les mœurs de la société jordanienne de nos jours, avec des querelles religieuses en toile de fond. Ce que réussit Cherien Dabis est prodigieux dans la mesure où elle réalise un film dans un territoire qu’on connaît plus pour ses guerres que pour sa société actuelle et où elle ne parle jamais des conflits en place. Elle préfère parler de sa famille, de la place de la femme dans la société jordanienne (avec quelques passages très réussis lorsque l’héroïne part faire du jogging) et surtout avec une drôlerie, un sens du divertissement et une émotion très forte et tout le temps présente sans être envahissante. Cherien Dabis s’est donné le rôle principal avec intelligence, elle y est parfaite, tandis que Nadine Maalouf, Alia Shawkat & Hiam Abbass, forment une famille passionnante. Bill Pullman se voit offrir quelques jolies apparitions et un rôle central à l’intrigue.
May in the Summer est un film tout simple, très réussi, particulièrement touchant et drôle, avec des séquences divines et un score de Kareem Roustom franchement très bon.
Jouant volontiers de la comédie pour dépeindre les rapports détonants de cette famille remuante, Cherien Dabis utilise les personnalités bien marquées de chacune d’entre elles pour composer une image vivante et variée de la femme moderne en Jordanie. Entre May, femme libérée ayant adopté le modèle occidental non sans une certaine provocation et sa mère, fidèle en religion et attachée aux traditions, parfaitement interprétée par Hiam Habbas, la vision qui nous est donnée de la Jordanie est assez inhabituelle. Un choc sentimental, amoureux et culturel plein d’énergie qui pour autant ne se détourne pas des enjeux idéologiques ou religieux. Et qui met en avant un autre personnage, rarement montré, la ville d’Amman et la beauté des paysages de Jordanie. Avec ce portrait chorale, Cherien Dabis joue habilement de l’instantané de société, du questionnement identitaire. Mais sa plus grande audace est sûrement, pour la première fois, d’être passée devant la caméra en assurant le rôle de May. La réalisatrice s’est préparée pendant un an et demi pour cette expérience qu’elle craignait beaucoup. May in the summer a de quoi la rassurer : si son film est réussi et attachant, c’est notamment grâce à sa prestation pleine de charme et sa présence solaire. Cherien Dabis n’a donc pas fini de nous surprendre.
Film très plaisant à regarder avec des acteurs fabuleux mais je m'attendais à davantage de profondeur ! J'ai trouvé le ton un peu léger parfois et c'est dommage car le sujet est très intéressant !! De la même réalisatrice j'ai préféré mille fois Amerrika qui est bouleversant !! Cela reste évidemment un très très bon film et j'ai passé un moment très agréable !
Il y a quelque chose qui sonne terriblement faux dans ce film. Plusieurs choses même : l'accent "bimbo" américaine-californienne-stupide des actrices, la différence d'âge entre l'actrice qui joue la sœur aînée et les acteurs censés être ses parents, la tolérance religieuse qui n'est pas une réalité dans les pays dans ce genre là.... C'est dommage l'idée était bonne mais le résultat est un supplice. Je n'ai pas pu quitter la salle car j'étais en plein milieu d'une rangée mais j'avais envie de faire comme beaucoup ...