De nombreux jeunes acteurs ont été pressentis pour enfiler les collants de l'Homme-Araignée avant que Tom Holland ne décroche le rôle. Dylan O'Brien, Logan Lerman, Daniel Radcliffe, Freddie Highmore, Alfred Enoch, Donald Glover, Josh Hutcherson et Grant Gustin étaient considérés. Au final, la short-list des prétendants était composée de Asa Butterfield, Nat Wolff, Liam James, Timothée Chalamet et Tom Holland.
Conformément à leur volonté de donner un ton original à la franchise, les producteurs ont choisi de confier la réalisation de Spider-Man à Jon Watts. La ténacité et les précédents films du réalisateur ont convaincu Kevin Feige et Amy Pascal qu’il était le candidat idéal. Amy Pascal déclare : "Kevin et moi avons regardé Cop Car, que Jon a écrit et réalisé, et nous avons été très impressionnés. La performance des deux jeunes héros du film était tout simplement exceptionnelle. C’étaient des amateurs, mais il avait réussi à en tirer une performance d’acteurs remarquable, ils étaient très attachants, et la tension était palpable. Ce film nous a prouvé que Jon possédait le talent rare qui consiste à savoir raconter une histoire à travers l’action."
Kevin Feige ajoute : "Ce qui était important pour nous, ce n’était pas tant qu’il sache mettre en scène et filmer une grande séquence d’action, car beaucoup de réalisateurs savent le faire, mais que tout ce qu’il fasse soit dicté par la personnalité et l’humour de Peter Parker."
Même pour les membres les plus avertis de l’équipe, le costume de Spider-Man tiendra toujours une place à part dans l’univers des super-héros. Le producteur Kevin Feige explique :
"Le costume de Spider-Man est probablement, sans exagération, l’une des plus grandes réussites de l’histoire de la conception graphique parce qu’il plaît à tout le monde. Les enfants et les bébés qui viennent dans nos bureaux sont tous attirés vers les dessins ou les jouets Spider-Man, ce qui témoigne de la popularité de son design. C’est le costume le plus parfait de l’histoire des films de super-héros, mieux vaut donc ne pas chercher à le changer lorsqu’on entreprend de porter à l’écran les aventures de l’homme-araignée, mais plutôt tendre à faire ressortir ses qualités de manière unique et originale tout en restant fidèle au concept initial."
Pour ce faire, la chef-costumière Louise Frogley a travaillé en étroite collaboration avec les concept designers de Marvel en s’appuyant sur les comics. Elle déclare : "Nous avons tous été très influencés par le travail de Steve Ditko et avons essayé autant que possible de nous inscrire dans la continuité de ce qu’il a créé. Pour la tenue de Spider-Man, nous avons étroitement collaboré avec Ryan Meinerding, le responsable du développement visuel des studios Marvel – il nous a même aidés à placer les lignes sur le costume. Et c’est à Robyn Gebhart qu’on doit la confection de la combinaison."
Pour des raisons de confidentialité, le film se tournait sous le titre de Summer of George.
Tom Holland a révélé s'être caché dans une école new-yorkaise pour se préparer au rôle de Peter Parker.
"La chose la plus cool que j'ai pu faire pour ce film, ce fut de rejoindre secrètement une école new-yorkaise, dans le Bronx. Personne ne savait qui j'étais ni ce que je faisais. Je me souviens, j'ai emprunté une fausse identité et j'ai pris un accent. J'y suis allé durant trois jours, c'était vraiment génial. C'était très intéressant parce que les écoles new-yorkaises sont très différentes des écoles londoniennes : quand j'étais plus jeune, je devais porter un uniforme, et il n'y avait que des garçons.
Là, c'était la première fois que je fréquentais une école avec des filles. C'était aussi étonnant que sympathique. Sur place, je l'ai dit à une seule personne. Je lui ai dit 'Hey, il faut que je te dise : en réalité, je suis Spider-Man'. Et il ne m'a pas cru... Lorsque je lui en ai parlé, je n'avais pas encore tourné le film, donc je n'avais aucune photo pour lui prouver ma bonne foi. Personne ne m'a cru. Ce qui est plutôt une bonne chose en fait : si Peter Parker avait débarqué dans cette école et clamé à tout-va 'Je suis Spider-Man', tout le monde lui aurait dit 'Tu mens, tu n'es pas Spider-Man'."
Michael Keaton a longuement réfléchi avant de donner son accord pour incarner le grand méchant du film, Le Vautour :
"Sans trop en dire, curieusement, il est et il n'est pas ce personnage. C'est un méchant très intéressant -plus que je ne le pensais- car il y a certaines des choses qu'il vit pour lesquelles vous vous direz "En fait, je suis assez d'accord avec lui". C'est ce qui le rend intéressant à jouer."
Keaton a mis longtemps avant d'accepter ce rôle, mais contrairement à ce que l'on pourrait penser depuis qu'il a tourné Birdman, ce n'est pas à cause des personnages liés à la pop culture :
"Non, pas du tout. C'est juste un travail. Enfin, je ne veux pas dire que c'est juste un travail, c'était mon prochain travail. Et je me disais que je pouvais le faire (...) et en fait j'ai refusé parce que je ne pouvais pas, ça ne marchait pas avec mon agenda. Mais je suis ravi qu'ils aient changé leur agenda de tournage et que ça ait pu se faire".
Jon Watts aura donc adapté son tournage à Michael Keaton, et Marvel comme Sony misent beaucoup sur ce nouvel opus de Spider-Man.
Le reboot orchestré par Marvel Studios des aventures de Peter Parker verra le Vautour être le grand méchant du film. Le réalisateur Jon Watts a expliqué à Comicbook les raisons du choix de ce méchant pour ce nouvel opus des aventures de l'Homme-Araignée :
"Nous voulions revenir aux origines de ce qui rend Spider-Man et Peter Parker si uniques, et c'est pour cela que nous avons insisté sur l'idée qu'il s'agit d'un gamin. Il est au lycée dans un univers complètement fou. Il doit aussi garder un secret, ce que beaucoup d'autres personnages de l'univers cinématographique Marvel n'ont pas à faire. (...) Le Vautour est le premier super-vilain que Spider-Man combat dans le second tome [des comics] Amazing Spider-Man après le Caméléon, donc ça nous semblait la bonne chose à faire, de retrouver ses racines de cette façon".
J.K. Simmons avait exprimé son intérêt de reprendre le rôle de J. Jonah Jameson, directeur du journal Daily Bugle ; il s'était en effet glissé dans la peau de ce personnage dans les Spider-Man de Sam Raimi. Toutefois, quand ce dernier a été annoncé au casting de Justice League dans le rôle du Commissaire Gordon, il n'a plus été question de redevenir Jameson.
Côté nouveautés, Le costume possède par exemple désormais des « web wings », des sortes d’ailes de toile d’araignée sous les bras, en hommage aux premiers comic books. Dans le tout premier numéro des aventures du super-héros, il avait en effet des ailes. Stark Industries a conçu ces ailes de manière à ce qu’elles se déploient lorsque le personnage doit effectuer un vol plané entre deux buildings et se rétractent lorsqu’il n’en a plus besoin. C’est un élément qui était présent dans les comics mais qui n’avait encore jamais été vu au cinéma.
L’autre grande nouveauté du costume, ce sont ses yeux. Kevin Feige explique : "Le mouvement des yeux du personnage a toujours été présent dans les comics mais nous n’avions jamais été capables de le reproduire à l’écran jusqu’à présent. Tony a réussi à construire un masque dont les yeux peuvent s’ouvrir et se fermer mais aussi s’écarquiller, ce qui dans le film permet à Peter Parker de se concentrer sur ses sens arachnéens lorsqu’il est confronté à un afflux important d’informations. Mais ils nous donnent également pour la première fois la possibilité de lire les émotions du super-héros, ce qui a toujours été le cas dans les comic books où lorsque Peter est en colère, ses yeux ont tendance à être un peu plus petits tandis qu’ils s’agrandissent lorsqu’il est surpris. C’était jusqu’alors impossible à faire au cinéma, mais aujourd’hui, c’est un accomplissement de plus."
Et ce n'est que le début – le costume de Spider-Man comprend en effet tout un tas de gadgets que Peter Parker commence seulement à explorer. Jon Watts commente : "Sachant qu’il fabriquait ce costume pour un adolescent de 16 ans, Tony y a intégré des fonctionnalités pour parer à toute éventualité. Le fait qu’il soit créé par Stark Industries a ouvert la porte à de nombreuses possibilités. Certaines de ses nouvelles technologies n’ont jamais été utilisées dans les comics auparavant. C’est le cas des fonctionnalités que Tony intègre à la combinaison en pensant qu’elles seront utiles à Peter dans le futur, mais pour lesquelles il n’est pas encore tout à fait prêt… À Spider-Man de lui prouver le contraire !"
Au départ, Sam Raimi devait réaliser un Spider-Man 4, toujours avec Tobey Maguire. Il comptait d'ailleurs lui faire affronter Le Vautour, qui aurait pris les traits de John Malkovich. Malheureusement, le projet a été annulé au profit du reboot réalisé par Marc Webb avec Andrew Garfield reprenant le costume du super-héros.
Tom Holland, gymnaste accompli, n'a pas dû recourir à un entraînement intensif pour être physiquement crédible dans la peau du Tisseur. Il s'amusait d'ailleurs à poster des vidéos de lui faisant des saltos dans un gymnase afin de démontrer ses capacités. Il a ainsi pu assurer lui-même de nombreuses cascades lors du tournage du blockbuster.
L’acteur confie avoir développé ces aptitudes lorsqu’il jouait dans la comédie musicale Billy Elliot dans le West End. "Je pense que mon travail sur Billy Elliot est une des principales raisons pour lesquelles j’ai obtenu ce rôle. J’ai suivi un formidable entraînement pour cette comédie musicale, c’est là que j’ai appris tout ce que je sais en gymnastique. Et pas un jour ne s’est écoulé sur ce film sans que je n’utilise ces capacités."
Le producteur Eric Hauserman Carroll déclare : "Dans les comics, le Vautour portait traditionnellement un costume très caricatural avec des ailes semblables à celles d’un oiseau. Nous avons donc choisi de prendre un peu de recul et d’étudier d’autres personnages volants pour le différencier et le rendre plus effrayant et plus dangereux."
Ils n’ont pas eu à chercher bien loin. Carroll précise : "Nous avons étudié le Faucon, qui est un autre personnage volant de l’Univers cinématographique Marvel. Mais contrairement à lui, le Vautour ne se contente pas de passer un sac à dos dont sortent des ailes. L’envergure de son costume atteint près de 11 mètres. Il s’apparente davantage à un mini engin spatial, à des ailes d’avion dans lequel il s’intègre qu’à un jetpack, un réacteur dorsal ou à une paire d’ailes qui s’enfilent."
Pour Michael Keaton, la découverte du costume complet du Vautour a été un grand moment. "Il est tout simplement génial. L’une des choses qui m’a le plus impressionné, c’est l’incroyable talent artistique de ceux qui l’ont fabriqué. Il s’agit d’une véritable œuvre d’art dont chaque rouage nécessite un remarquable savoir-faire. On m’a confié un jour le nombre d’écrous et de boulons qu’il avait fallu pour le construire, et je n’en ai pas cru mes oreilles ! Le talent de l’équipe m’a laissé bouche bée."
Comme pour la plupart des nouveaux personnages de l’Univers cinématographique Marvel, et comme pour Spider-Man, l’apparence du Vautour est née des dessins réalisés par le responsable du développement visuel des studios Marvel, Ryan Meinerding, à qui l’on doit le modèle à partir duquel la chef costumière Louise Frogley a conçu et confectionné le costume porté par Michael Keaton.
La chef costumière déclare : "Nous avons travaillé en étroite collaboration avec Ryan pour réaliser le costume du Vautour, qui devait être adapté aux proportions de son interprète. Une fois Michael choisi pour le rôle, tout s’est fait très naturellement. Pour son pantalon, nous avons utilisé un tissu de la Seconde Guerre mondiale dont l’aspect légèrement lustré prend remarquablement la lumière, en particulier la nuit. Nous avons également doté sa veste d’un col en fourrure hirsute qui évoque les plumes d’un vautour et nous permet de rendre hommage au design original de Steve Ditko."
Dans Spider-Man Homecoming, le costume du tisseur est doté d'une intelligence artificielle dont la voix est celle de la comédienne Jennifer Connelly.
La comédienne Zendaya, qui incarne Michelle dans le film, a été la cible d'une rumeur lui octroyant par erreur le rôle de Mary-Jane. Cela a créé une polémique sur le net, obligeant James Gunn, le réalisateur des Gardiens de la Galaxie, à s'exprimer sur la controverse :
"Une rumeur s'est propagée selon laquelle le personnage de Mary-Jane serait joué par une jeune femme noire, Zendaya, et l'Enfer a de nouveau éclaté sur Internet. J'ai tweeté que si des gens se plaignaient sur le côté ethnique de Mary-Jane, c'est qu'ils avaient des vies un peu trop parfaites", déclare d'abord le cinéaste. "J'ai reçu des milliers de réponses. La plupart étaient positives. Certains n'étaient pas d'accord, pensant que le personnage devait ressembler à celui du comic, mais leurs propos étaient réfléchis. Et une poignée de réponses était carrément raciste", déplore le metteur en scène.
"Selon moi, si l'attribut d'un personnage, ce qui le rend iconique, est la couleur de sa peau, ou de sa couleur de cheveux, alors le personnage est creux et il craint. Pour moi, ce qui fait que Mary-Jane est Mary-Jane, c'est son statut de femme alpha au caractère enjoué, et si l'actrice choisie capture cela, alors ça marchera", poursuit James Gunn.
Outre Le Vautour, nous ferons également connaissance avec de nouveaux super-vilains dans ce Spider-Man Homecoming. Nous verrons notamment Le Bricoleur, campé Michael Chernus, vu dans la série de Netflix Orange Is The New Black. Il jouera le rôle de Phineas Mason, mieux connu des fans de Spider-Man sous le nom du Bricoleur, propriétaire d’une boutique qui répare officiellement des radios et développe en secret des gadgets pour les super-méchants. Il fera donc face à Spider-Man (Tom Holland), mais aussi à Iron Man (Robert Downey Jr.) et portera assistance au Vautour (Michael Keaton). À noter également que le Shocker sera aussi de la partie sous les traits de Bokeem Woodbine.
Spider-Man a été tourné majoritairement dans les studios Pinewood d’Atlanta, mais pendant les deux premières semaines du tournage, Jon Watts a donné le ton en installant sa caméra dans un lycée d’Atlanta qui fait office de doublure pour le lycée scientifique où étudie Peter Parker, le Midtown High School of Science.
Il ne s’agit pas du seul décor réel du film, au contraire : la sensibilité du réalisateur et sa volonté d’ancrer Spider-Man dans la réalité ont fait de cette pratique une priorité.
Jon Watts explique : "Je suis issu du cinéma indépendant où l’on n’a pas le luxe de construire des décors en studio et où tout est donc filmé en décors réels et naturels. C’est beaucoup plus difficile lorsqu’il s’agit d’un film à grand spectacle avec beaucoup d’action et tourné dans le plus grand secret, mais l’équipe en charge des repérages a déniché de fabuleux décors réels qui ressemblent non seulement à s’y méprendre au Queens et à New York mais qui nous ont également permis de passer la plupart du temps inaperçus. Oliver Scholl, notre chef décorateur, a brillamment réussi à augmenter ces décors physiques, et à y intégrer ses propres créations."
Ce nouveau Spider-Man est attendu par les fans depuis que le personnage est apparu dans Captain America 3. Tout ce qui s'est passé autour du héros depuis son retour chez Marvel est d'ailleurs l'oeuvre du producteur Kevin Feige, qui a confié à Collider :
"La première étape était de réintroduire Spider-Man dans l'univers cinématographique Marvel via Civil War, et que les gens sortent du cinéma en disant 'J'aime ce Spider-Man, je veux le voir davantage'. Je crois que cela a été le cas. La prochaine étape est de faire un bon Spider-Man : Homecoming et un grand film qui présentera Spider-Man dans l'univers cinématographique Marvel, et que tout le monde retombe à nouveau amoureux de lui."
Et le Big Boss de Marvel Studios de poursuivre sur la source d'inspiration magique du film :
"C'est ainsi que nous concevons le parcours de Peter : peu éloigné de ce que les élèves de Poudlard traverseraient chaque année, c'était notre idée de départ pour ces films".
Les frères Russo, qui ont dirigé Tom Holland dans Captain America Civil War, ne tarissent pas d'éloges sur Tom Holland : "Nous avons fait deux bouts d'essai avec le personnage. Nous avons assez fait savoir qui nous voulions pour le rôle", explique Joe Russo : "Il est fantastique. Incroyable", poursuit-il en évoquant la prestation du comédien dans The Impossible. "C'est comme Christian Bale dans Empire du Soleil. Vous voyez rarement un gamin porter un film de la sorte." Une intensité à laquelle il faut ajouter la dimension athlétique, récemment mise en avant par Tom Holland sur Instagram.
"C'est aussi un danseur et un gymnaste. Vous n'avez même pas idée à quel point il colle au rôle", précise Joe Russo. "Une autre chose que nous avons vraiment poussée, c'est le fait d'avoir quelqu'un de jeune pour le rôle. C'est la seule façon de se différencier de ce qui a été fait par le passé. Faire en sorte que [le personnage] soit le plus proche possible de l'âge [de l'acteur]."
Le chef-décorateur Oliver Scholl a réussi à conférer au repaire du Vautour une réelle authenticité en investissant un gigantesque entrepôt abandonné où étaient jadis imprimés des annuaires. Le technicien explique :
"Le Vautour et sa bande étaient censés être installés de l’autre côté du fleuve, face à Manhattan, avec une vue imprenable sur la tour des Avengers. Notre régisseur d’extérieurs, Mike Fantasia, a déniché à Atlanta des locaux qui avaient été occupés par une société d’impression d’annuaires téléphoniques et qui se composaient de plusieurs espaces de différents styles architecturaux reliés entre eux, que nous avons pu agrandir grâce aux effets visuels. L’espace principal accueillait autrefois la presse à imprimer et possédait déjà une plateforme, nous y avons ajouté un autre escalier de style industriel et installé d’imposantes poutres métalliques verticales jaunes pour soutenir une lourde grue pour la création d’un toit ouvrant en images de synthèse par lequel le Vautour atterrit dans le bâtiment.
La plateforme d'atterrissage du Vautour est également équipée d’un système d’amortisseurs de chocs pour adoucir le contact avec le sol, et elle est articulée pour donner une impression de poids réaliste. Notre ensemblier, Gene Serdena, avait rassemblé et fabriqué d’intéressantes pièces métalliques que nous avons mélangées à nos accessoires pour imiter une chaîne de montage et d’emballage pour les dangereuses inventions du personnage."
C’est dans une des séquences d’action les plus impressionnantes du film, celle du Ferry, que le choix de tourner en décors réels et d’avoir recours aux effets spéciaux physiques a pris tout son sens. Jon Watts raconte : "Peter est déterminé à démontrer qu’il a l’étoffe d’un vrai super-héros et qu’il a toute sa place aux côtés d’Iron Man, Captain America et Thor. Mais alors qu’il pense arrêter une simple bande de dangereux malfrats en pleine transaction sur le pont inférieur du ferry de Staten Island, la situation dérape. S’ils ne s’attendaient pas à le trouver sur leur chemin, les criminels sont néanmoins plus que capables de se défendre contre lui. Pour corser le tout, le Vautour fait son apparition et coupe le ferry en deux. Spider-Man tente alors l’impossible pour qu’il n’y ait aucune victime."
Pour les cinéastes, la conception de cette séquence a débuté bien avant le tournage. Les producteurs, qui supposaient au départ qu’elle serait réalisée en images de synthèse, ont été surpris de découvrir que ce n’était pas l’intention de l’équipe de production. Le réalisateur précise : "Notre formidable équipe, composée du département artistique d’Oliver Scholl, du département construction de John Hoskins et de l’équipe en charge des effets spéciaux de Dan Sudick, a choisi de construire la proue du ferry, de l’élever à 1,80 mètre du sol, de la placer sur un système hydraulique et de la scinder en deux. Cela nous a donc permis de filmer le bateau en train de se fissurer plutôt que de filmer le bateau entier puis de nous en remettre aux effets visuels pour le couper en deux."
Outre le tournage à bord du ferry de Staten Island, la production a passé deux semaines à New York, principalement dans le Queens, notamment dans les quartiers d’Astoria, Sunnyside et Richmond Hill et sur Lefferts Boulevard, Jamaica Avenue et Queens Boulevard, mais également à Coney Island, Brooklyn, Long Island et Staten Island. La productrice Amy Pascal commente : "Tourner à New York est essentiel pour un film sur Spider-Man, car Peter Parker est originaire du Queens et l’homme-araignée est un héros new-yorkais. L’un ne va pas sans l’autre."
Oliver Scholl, le chef décorateur, a commencé par créer une maquette du vrai ferry de Staten Island. Son équipe a trouvé un modèle réduit en bois puis a pris des photos ainsi que les mesures du vrai ferry qui servirait au tournage : le Spirit of America. Les décorateurs Richard Mays et Kil Won Yu ont alors créé une maquette 3D de l’embarcation et généré des plans pour l’équipe de construction. Au final, la production a érigé un gigantesque décor de 20 mètres de large sur 30 mètres de long et 14 mètres de haut, soit près d’un quart du vrai ferry. Chaque moitié du décor a été installée sur une plateforme mobile montée sur vérins hydrauliques permettant de scinder le bateau conformément au modèle informatique et en accord avec les effets visuels qui seraient ajoutés en postproduction. L’équipe de Dan Sudick a même dû découper le béton du backlot des studios pour accueillir les fondations des vérins hydrauliques et permettre l’inclinaison des plateformes.
Les efforts de la production ont été récompensés lorsque Tom Holland s’est retrouvé suspendu à des câbles pour tourner ses scènes dans ce décor unique. L’acteur confie : "Le jour où nous avons tourné l’incroyable séquence à bord du ferry de Staten Island figure parmi mes préférés. Le bateau est en train de se fissurer tandis que les voitures tanguent dans tous les sens. Il y a une impressionnante scène de combat dans laquelle la caméra tourne autour de Spider-Man. Il aura fallu beaucoup de répétitions pour que tout s’enchaîne correctement, mais le résultat final est époustouflant. Je pense que Spider-Man n’a jamais été aussi impressionnant !"