Ce film est un excellent film français, adaptation d’une œuvre ayant obtenu un retentissant succès international de librairie. On se serait attendu à ce que la critique se penche avec bienveillance sur le sort de cette production.
Mais cela a été exactement l’inverse.
Il serait presque drôle, si ce n’était si triste, d’établir un parallèle entre, d’une part, le sujet du roman et du film et, d’autre part, le sort réservé à cette production :
- Le sujet du film : un couple beau, généreux, original, créatif, riche...
est détruit et injustement condamné par l’action conjuguée de jaloux, comploteurs, réactionnaires. La condamnation intervient sur la foi de faux témoignages, sans que les héros aient eu la possibilité de véritablement se défendre et faire connaître la vérité.
- Le film : une interprétation et un scénario sans défauts, correspondant à la vision initiale des créateurs de l’histoire, une mise en scène talentueuse... mais l’action conjuguée d’une publicité défaillante, d’une distribution catastrophique et d’une critique injuste lui ôtent d’entrée de jeu toute chance de succès.
Par ailleurs, à tous ceux qui prétendent que vouloir faire une nouvelle adaptation de l’œuvre après celle de Borderie, je répondrai ceci : depuis la mort de Molière il y a eu bien des adaptations de ses pièces de théâtre, pourtant la plupart ont été à l’origine interprétées par lui (interprétation inégalable, sans doute)... Les Trois mousquetaires ont été adaptés plus d’une fois, me semble-t-il... Les Misérables ou La Belle et la Bête aussi. Ces quelques exemples pris au hasard montrent qu’une œuvre, lorsqu’elle est belle, mérite de rester vivante grâce aux multiples adaptations qu’elle suscite.
Après avoir lu quelques articles sur les mésaventures des auteurs d’Angélique lors de la sortie de leur livre, j’en suis à me demander si cette campagne de critiques hostiles n’est pas le résultat d’un sabotage organisé.
En tout cas, quel gâchis !