J'avais trouvé l'affiche originale et fantaisiste, et bien que le nom des acteurs ne me parlaient pas, je me suis dit pourquoi pas, ça peut être sympa. Puis, en fin de compte, "Un prince (presque) charmant" s'avère être un gros navet aux dialogues bêtes souvent digne du niveau de "Plus Belle La Vie", aux personnages clichés et à l'intrigue périmée. Comme quoi, les apparences sont trompeuses, donc à la vue de l'affiche, n'allez pas perdre votre temps. L'histoire : le chef d'une boite multinationale à Paris (Perez) ; stressé, chauffard et Dom Juan, ferme une entreprise dans le sud de la France. Alors que sa fille s'y marie, il va devoir se débrouiller pour descendre en pleine grève (rien ne fonctionne, tout est fermé et les gens sont fâchés!). Sur sa route, après de nombreux ralentissements imprévus, il rencontre par hasard une jolie jeune femme (Giocante) dans sa voiture sous la pluie (non, non, c'est pas un cliché!) et voyage avec elle vers le sud, d'où elle vient. Seulement, il ignore qu'elle est la fille du chef de l'entreprise qui a été récemment fermée... Inutile de préciser que ce road movie français rabâche des clichés en tout genre (le Dom Juan overbooké aux conquêtes multiples, la jeune blonde croyant au conte de fée, l'ado remonté, la future mariée paniquée avec un manque affectif de son père,...) et ne développe aucune belles surprises, on s'ennuie et attend que ça passe. L'origine de la grève, qui sert d'empêcher les personnages d'arriver à destination, reste un mystère, même si la période de crise que nous vivons rend la situation presque normale... Le scénario, à ma grande surprise, fait la promotion de Zoé, une voiture électrique de Renault et décrit bien toutes ses fonctionnalités au rythme du scénario et de répliques tout à fait hors contexte. Signalé en premier dans le générique d'ouverture (Renault, au départ je croyais qu'il s'agissait du chanteur...), j'ai rarement vu une telle pub au sein d'un film. Déjà, vu comment la voiture énerve le personnage et le met dans l'embarras, ça donne pas vraiment envie et de deux, tout le monde possède (même le paysan pommé dans sa campagne) étrangement le générateur pour la recharger... Moué... Parmi les acteurs, seul Vincent Perez tire son épingle du jeu en donnant l'énergie nécessaire pour interpréter son personnage vite exaspéré. On ne peut pas en dire autant de Vahina Giocante et des seconds rôles, tous aussi mauvais les uns que les autres, mais la palme de la blonde nunuche revient tout de même à Giocante. En tous les cas, si c'est son interprétation, c'est bien fait car on a pas du tout l'impression qu'elle sait joué ; sous sa voix fluette de greluche et ses répliques à tomber par terre tellement elles sont niaises. Le scénario est mauvais et manque clairement d'humour et de rythme. Heureusement, les décors de la France profonde sont là pour nous réconforter le morale avec en accompagnement les dernières musiques du Top 50 de NRJ... Wouahou! Le casting est aussi d'un niveau très bas, et frise le ridicule. Quel est l’intérêt? Je ne sais pas mais j'espère que ma critique vous fera gagner un temps précieux!