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Pascal
159 abonnés
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3,5
Publiée le 21 juin 2024
Si WKW est le cinéaste issu de la nouvelle vague Hong Konguaise ( née au début des années 80) le plus renommé dans l'Hexagone, il fût loin d'être l'unique.
Après la ressortie en salles ces derniers mois de quatre titres de Stanley Kwan, est projeté le troisième des neuf titres de Patrick Tam :" Nomad" (1982).
Patrick Tam ( né en 1948) est considéré comme le mentor artistique de WKW et cette réputation est largement suffisante pour ne pas négliger une réédition aussi alléchante.
" Nomad" du nom du yacht ou est réfugié un des personnages clé de la seconde partie du titre, repose sur un scénario prétexte à un traitement esthétique dont il est patent que WKW s'inspirera.
Un frère et une sœur ( on ne sait pas grand chose d'eux, si ce n'est qu'ils sont issus d'une famille fortunée et ont une belle-mère) tombent chacun de leur côté, amoureux de deux partenaires de conditions plus modestes.
Mais, la jeune fille a eu dans le passé un fiancé japonais membre de l'armée rouge ( groupe politique terroriste).
Au plan formel, on reconnaîtra les jeux de couleurs entre vêtements, maquillages et décors dont WKW explorera avec talent les possibilités (l'espagnol Almodovar sera lui aussi dans une perspective voisine).
Le scénario donne aussi l'occasion de peindre le début d'une relation amoureuse, la naissance du désir, la joie de vivre, le doux sentiment d'être hors du monde lorsque l'éclair de l'amour foudroie. Puis la tragédie qui balaie tout d'un revers de main.
La traduction en image bénéficie d'un casting féminin formidable. Pat Ha ( sa fraîcheur et son charme sont bouleversants) qui arrêtera sa carrière seulement sept ans plus tard et Cécilia Yip ( elle sera connue pour ses rôles dans le registre de films d'action), toutes deux dans ce qui fût leur premier rôle, où de surcroît, elles excellent.
Du côté masculin on retiendra la présence de Leslie Cheung, star du cinéma de son pays qui finira sa vie (2003) de façon tragique.
" Nomad" mélange deux genres, habituellement distincts : le romantisme puis presque de façon étanche, imprévisible, le film d'action.
La thématique historique au sein du continent asiatique, n'est pas non plus absente, avec des allusions au ressentiment des chinois à l'égard des japonais ( massacres de Nankin).
On notera que le cinéma de Hong Kong se différencie de celui de la chine continentale, par les sources d'inspiration occidentale qu'il comporte. Ces particularités ont aujourd'hui disparues, avec la rétrocession du territoire par le Royaume Uni au gouvernement de Pékin.
" Nomad" du nom du yacht ou est réfugié un des personnages clé de la seconde partie du titre, repose sur un scénario prétexte à un traitement esthétique dont il est patent que WKW s'inspirera.
Un frère et une sœur ( on ne sait pas grand chose d'eux, si ce n'est qu'ils sont issus d'une famille fortunée et ont une belle-mère) tombent chacun de leur côté, amoureux de deux partenaires de conditions plus modestes.
Mais, la jeune fille a eu dans le passé un fiancé japonais membre de l'armée rouge ( groupe politique terroriste).
Réalisé par Patrick Tam, l’un des maîtres méconnu de la Nouvelle vague hongkongaise, Nomad est un magnifique film qui dépeint la jeunesse des années 80 de cette cité-État à l’atmosphère si particulière, avec une liberté de ton incroyable et une influence évidente du cinéma occidental. Superbement mis en scène, affectionnant les ruptures de ton, Nomad oscille avec une foi salutaire en le cinéma entre la comédie burlesque, la romance, le thriller politique et même le film érotique, à travers des séquences somptueuses qui encensent la beauté des corps – la plus fameuse se déroule dans les transports publics – et conduisirent le long-métrage à la censure.
C'est super bien réalisé mais je ne mets que 3 parce qu'il n'y a pas vraiment de fil narratif et même si les scènes sont originales, marrantes et intéressantes, on s'ennuie un peu vu qu'il n'y a pas vraiment d'enjeu