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    La Vie domestique
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    2,6
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    167 critiques spectateurs

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    poet75
    poet75

    264 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 octobre 2013
    Tout est dit (ou plutôt suggéré) dans le titre de ce film d'Isabelle Czajka! Dans "la vie domestique", il y a le mot "domestique" qui d'adjectif peut devenir substantif et prendre le sens de "larbin". Mais ce sont les femmes qui ont le rôle de "larbins": à elles la charge de la maison, son entretien, le souci et la préparation des repas, les courses à faire, le soin des enfants, etc., etc.
    Rien d'extraordinaire dans ce film, sinon la vie banale de quelques femmes vivant dans une banlieue résidentielle de la région parisienne. 24 heures de la vie de Juliette (Emmanuelle Devos, impeccable comme toujours) et de ses amies, de leurs vies si remplies, si trépidantes, qu'on se demande comment elles tiennent le coup ou ne sombrent pas dans la dépression. Juliette qui ne se satisfait pas cependant de son sort, qui voudrait décrocher un emploi dans une maison d'édition. Juliette qui trouve néanmoins l'énergie de donner un peu de son temps à des lycéennes en difficulté scolaire, ce qui donne lieu à une scène amusante qui rappelle le beau film de Laurent Cantet, "Entre les murs". Juliette qui emmène ses enfants à l'école et qui se soucie de leur trouver une baby-sitter quand c'est nécessaire. Juliette qui retrouve une ancienne connaissance perdue de vue et qui l'invite à dîner. Et Juliette qui s'active à la cuisine afin de bien recevoir ses invités. On n'en finirait pas d'énumérer tout ce que fait Juliette (et ce que font ses amies).
    Tout cela paraît tellement banal qu'on se demande pourquoi ce film a tant de charme, pourquoi il captive à ce point. Cela s'explique bien entendu par plusieurs facteurs qui, mis ensemble, forment un film d'excellence: la grâce de la mise en scène, le talent indéniable des actrices et la qualité des dialogues (superbement écrits!).
    Mais une question nous vient tout naturellement à l'esprit: et les hommes dans tout ça? Où sont les hommes et que font-ils? N'ont-ils donc pas leur place dans la vie domestique? Il faut l'admettre, ils sont grandement absents! La faute à leur travail, certes! Mais quand ils rentrent à la maison, comment se comportent-ils? Ne vont-ils pas soulager leur épouse et prendre leur part des tâches domestiques? Aïe, aïe, aïe! La vérité, c'est qu'ils sont tire-au-flanc. Ils se bâfrent de nourriture et leurs propos sont le plus souvent triviaux, voire carrément stupides!
    Isabelle Czajka a réalisé avec "La vie domestique" un film qu'on peut qualifier de féministe, à condition de donner à ce mot son sens le plus noble, à condition de le faire sonner comme un hommage rendu à ces femmes, épouses et mères, dont les vies sont si pleines et si fatigantes, mais qui risquent de se perdre, si l'on n'y prend garde, dans la vacuité ou dans l'"à quoi bon". 8/10
    Myene
    Myene

    18 abonnés 373 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 octobre 2013
    Non cela ne m'a pas évoqué la série"désespérée" américaine mais plutot un livre américain "Toilettes pour femmes" Emmanuelle Devos utilise son regard clair et son sourire carnassier pour dévoiler la soumission attendue dans notre société dite libérée IL y a quelquechose du Ozon de "Dans la maison' mais c'est ici le spectateur qui doit faire la voix off :Ils ne sont pas tres tendres ses maris qui trouvent leurs femmes transparentes quand ils sont loin ou à table et/ou chiantes quand elles emettent leur avis ou ponctuent leurs comportements La réalisatrice est parvenue a rendre les 3 voisines débordéees par leur role quotidien .Elle a fait de notre tonitruante Ferrier une figure fade et conformiste comme ses copines plus proches de leur registre habituel ( Régnier responsable et Noguerra séductrice) Tres bonne utilisation aussi du contexte naturel et urbain environnants que je connais bien.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 7 octobre 2013
    ce film sonne aussi creux que le vide qu'il prétend dénoncer!
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 7 octobre 2013
    Vu ce film samedi soir, très déçue..C'est lent, des plans qui n'en finissent pas, des scènes qui se suivent et ne se ressemblent pas, bof bof. Mise à part Emmanuelle. Sinon on se croirait dans Desperate Housewives mais en français et en plus mou et en nul.
    Claire W.
    Claire W.

    11 abonnés 8 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 octobre 2013
    J'ai mis cette excellente note surtout pour la talentueuse Emmanuelle Devos qui crève l'écran dans ce film (tout comme dans le plus ou moins récent "Une aventure"). Personnellement, je n'ai vu qu'elle dans ce film ou presque : elle joue juste (je suis désolée de le dire mais elle joue beaucoup plus naturellement que ses partenaires - au secours Julie Ferrier par exemple décevante et absolument pas crédible ou convaincante dans son rôle - elle est au minimum un cran au-dessus par sa justesse son naturel ..) ; elle illumine le film par sa présence, elle est convaincante. Une interprétation juste, naturelle, convaincante, brillante.
    A noter aussi la prestation intéressante d'Héléna Noguerra dans un rôle malgré tout très caricatural, ainsi que la courte apparition de Marie-Christine Barrault. Une prestation elle-aussi convaincante et dont le discours pose des questions ô combien intéressantes sur la femme, sa place dans la société, la famille, ses attentes perpétuelles, ses sacrifices en attendant que ce soit son tour....
    Car c'est bien la femme qui est au coeur de ce film, de la réflexion qu'il inspire. La place de la femme aujourd'hui dans la société, dans les dîners, dans le couple, dans la famille, dans l'esprit des enfants... Une femme qui a du caractère est une femme qui porte des couilles ? Si une femme est une grande gueule c'est qu'elle a forcément des attraits/atouts masculins ? Une femme ne peut-elle pas tout simplement être une femme grande gueule avec du caractère sans qu'il soit nécessaire de lui conférer un aspect masculin ?
    Il est finalement question dans ce film de tous les stéréotypes insidieux de genre qui pèsent encore sur la femme aujourd'hui...
    Mais malheureusement, le film a tendance à se cantonner à la caricature (cf les maris ou certaines des banlieusardes middle class), au constat sans jamais proposer de réelles solutions... Finalement, seule l'interprétation de la sublime et talentueuse Emmanuelle Devos donne du corps, de la chair, du rythme à ce film qui serait sinon bien plat, vide, ennuyant, terne, et fade. Le film manque en effet de profondeur.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 6 octobre 2013
    Entre Desperate Housewives et The Hours sans la drôlerie du premier ni l'intensité du second. Des réflexions sur la vie du couple qui émanent manifestement d'une femme désabusée. Un rythme lent et une atmosphère menaçante très réussie. Emmanuelle Devos toujours aussi parfaite. On reste un peu sur sa faim malgré tout.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 6 octobre 2013
    Un film drôle et émouvant, belles images, super jeu des acteurs...
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 6 octobre 2013
    Toute l'horreur de cette vie domestique monotone nous paraît normale, c'est le réel drame de ce film, si bien réalisé, si juste, dans lequel on prend conscience du vide de l'existence.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 6 octobre 2013
    C’est vraiment un drôle de film, pas forcément si déplaisant, notamment parce qu’il aborde des questions finalement peu traitées. Mais c’est parfois tellement caricatural que ça perd beaucoup trop de sa force…
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 6 octobre 2013
    Très beau film tout en sobriété, remarquable tant par le calme de ses décors, sa musique et l'interprétation de ses acteurs (même les enfants sont naturels ce qui est rare) que par son intrigue. En l'espace de 24 heures, on pourra suivre la vie de 4 couples et surtout les femmes que l'on accompagne dans leur quotidien dans tout ce qu'il a de lassant, répétitif, "tue l'amour". A terme on comprends pourquoi certains couples décident de vivre séparément car l'être humain semble avoir tant de difficulté à s'intéresser à l'autre qu'il semble parfois plus simple de ne se croiser que pour les bons moments... On aimerait que ces desesperate housewifes envoient valser leurs maris bouffis de suffisance et qui ne parlent que de leur travail sans se soucier des drames du quotidien qui se jouent dans la vie de leurs femmes. Mais on n'est pas dans une série américaine, on est plutôt dans la vraie vie, celle qui se joue derrière les façades apparemment heureuses des pavillons de banlieue...
    Sylvain P
    Sylvain P

    323 abonnés 1 346 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 octobre 2013
    Film désespéré sur les vies insipides où l'on a tout mais où l'on manque de l'essentiel. La recherche absolue du confort, au détriment du sel de la vie. Emmanuelle Devos regarde par la fenêtre deux jeunes gens, qui vont s'aimer dans des conditions précaires, et elle les envie. Sa vie rangée l'ennuie. Qui ne ressentirait pas la même chose? Marie Christine Barrault nous délivre une scène magique sur la vie qui passe et que l'on gâche. Après L'Année suivante, oeuvre désenchantée sur l'adolescence, Isabelle Czajka nous offre un second chef d'oeuvre qui doit nous donner envie de vivre. Un film... essentiel.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 5 octobre 2013
    Très bien. Le film dit ce qu'il doit dire et est super dans son rôle.
    Laurent C.
    Laurent C.

    248 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 octobre 2013
    Comme la plupart des grands films, cette œuvre est dérangeante parce qu'elle révèle le malheur ordinaire qui traverse tant de vies. Devos est magnifique comme à l'habitude. La mise en scène est subtile. Des petites erreurs sociologiques entre la bourgeoisie de ces gens et la réalité sociale de leur situation.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 5 octobre 2013
    J'ai trouvé le film touchant sur certains aspect, mais j'ai fini par m'ennuyer un peu, attendant de comprendre ce que l'auteur voulait nous raconter.
    Je ne pense pas le recommander à mes amis, car je pense pour le coup qu'ils m'en voudraient là...
    Patrick Braganti
    Patrick Braganti

    86 abonnés 375 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 octobre 2013
    La Vie domestique s’inaugure et se conclut par une même séquence de diners entre ‘amis’, ou plutôt entre nouveaux voisins et relations mondaines qui révèlent la conformité accablante (les discussions stéréotypées où pointent le racisme latent et le machisme stupide) et, pis encore, la vacuité de toute une société. Pourtant, pour ces femmes aisées qui ont interrompu leur carrière pour se mettre au service – ou carrément se sacrifier – d’un mari ambitieux, d’enfants très occupés, l’existence oscille entre le plein (la tenue de la maison, les courses, la préparation des repas,…) et le vide (l’oisiveté allégée par les rendez-vous avec les autres femmes pour un café matinal, scène particulièrement bien vue, un shopping dans les boutiques du centre commercial local). Le film s’écoule sur une journée qui, même si elle est particulière parce que Juliette attend une réponse pour un boulot dans une maison d’édition et que la disparition d’une gamine a eu lieu dans le grand parc qui jouxte le lotissement, pourrait constituer le modèle de centaines d’autres, cadencées par les mêmes tâches ingrates, dans ce sens où elles sont invisibles, considérées comme normales par le reste de la famille, et surtout pas épanouissantes.
    Dans un décor de rêve, presque trop beau et policé pour être vrai, les défauts et les failles sont dissimulés sous le tapis épais des rites sociaux. Toutes les maisons sont identiques, meublées de la même façon, ce qui n’empêche pas de découvrir dans l’une un fatras indescriptible et une autre sera le théâtre d’une crise de nerfs démesurée face à un gamin turbulent. À côté de ce monde codifié et coercitif, la jeune génération, représentée par les adolescentes qui suivent l’atelier de Juliette, offre des perspectives encore moins réjouissantes dans une déferlante d’agressivité, d’insultes et de lieux communs abominables. À l’inverse, la mère de Juliette, récemment veuve, découvre un nouvel espace de liberté, enfin, trop tardivement, affranchie du poids d’un mari égoïste et peu attentionné. C’est peu de dire que les hommes, montrés comme arrogants et indélicats, ne pensant qu’à eux, sont mis à mal dans La Vie domestique. Un parti pris sans doute appuyé, mais dont il faut reconnaitre l’extrême justesse. Et il n’est pas sûr que les femmes s’en sortent vraiment mieux : enlisées dans une vie morne qu’elles s’acharnent, à peine convaincues, à considérer comme acceptables, au regard notamment de la misère du monde dont elles se repaissent avec obscénité, elles finissent par ployer sous le joug d’une domination masculine (matérielle et financière) qu’on pensait naïvement éteinte, encore bien réelle, même si elle emprunte des voies plus insidieuses.
    Le tableau, qui a tout du roman à la Houellebecq, sitôt le vernis craquelé, n’est pas joli et la frontière est ténue entre la possibilité de le restaurer (que Juliette reprenne une activité professionnelle) et l’envie de le massacrer (qu’elle fuie au plus vite ce mari fade et infatué). En attendant, sa cigarette vespérale devient son unique et précieux moment de liberté, un instant où Juliette peut enfin penser à elle et, sans doute, réfléchir à son avenir.
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