« La vie domestique » est un long métrage réalisé par Isabelle Czajka.
Le film montre au spectateur ce qui se passe en 24 heures quotidiennes pour Juliette, le personnage principal, une femme qui a la quarantaine, deux enfants, ancienne professeur et actuelle animatrice d’une activité littérature pour des lycéennes. Ça commence sur un dîner entre couples, où se trouve Juliette, son mari, Thomas, et un ami ou collègue avec sa femme. Celui-ci expose sa vision machiste du monde du travail. Ses propos ne plaisent pas à Juliette, et lui permettent de se rendre compte, au fur et à mesure du film, que la femme est encore loin d’être considérée comme égale à l’homme. Le lendemain matin, elle constate à quel point elle est « exploitée » par sa famille : alors qu’elle prépare le petit déjeuner, son mari est sur l’ordinateur et ses enfants attendent d’être servis , lorsque elle demande à son mari d’acheter du beurre, il le prend comme une boutade, elle porte le sac de sa fille, elle fait le rangement, supporte toutes les charges de sa famille, fait des sacrifices (son travail) pour s’en occuper, là où elle n’aurait pas besoin d’en faire si son mari l’aidait, … et pour combler le tout, elle ne reçoit aucune gratitude de la part de deux qu’elle aide. En parallèle, on a aussi l’histoire de trois autres femmes avec, elles aussi, deux enfants chacune, une belle maison en banlieue aisée, leurs maris, et leurs problèmes, tous un peu différents. On entend aussi parler de Cindy, une adolescente qui fait partie de l’activité littérature, qui s’est retrouvée enceinte et a noyé son enfant. Pendant cette journée, les quatre mères se croisent à l’école, aux magasins, s’invitent à dîner et à passer des moments ensembles, se plaignent de leurs situation alors que d’autres, comme Cindy, sont dans la misère. Ce ne sont pas de réels reproches de la réalisatrice à voulu faire passer, mais plutôt les réalités dont on a du mal à s’apercevoir : chaque personnage est attachant, mais plein de défaut aussi, ce qui rend leur jeu d’autant plus authentique. Le film se fini sur un dîner, tout comme le début, où elle s’occupe de tout, et où là aussi les hommes réussissent à la vexer. Comme quoi la situation initiale n’a pas changé, à part que chacune des femmes a avancé dans sa réflexion, tout comme le spectateur.