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Max G
7 abonnés
25 critiques
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4,5
Publiée le 10 octobre 2013
Une journée de la vie d'une femme dans une banlieue française. La critique sociale est cinglante. La portée du discours est énorme. La réalisatrice a choisi l'unité de lieu et de temps (un jour, une petite ville). On pense à Mrs Dalloway (et à the hours) et à plein d'autres choses. On affronte avec l'héroïne tout un quotidien évident (du levé des enfants jusqu'au dîner de voisins en passant par le supermarché et le jardin public) où chaque scène pointe du doigt les pressions qui s'exercent sur elle. Par la justesse des mots et des jeux d'acteurs - Emmanuelle Devos est incroyable - on sent à chaque scène l'horreur banale de la vie d'une femme française en 2013... Pour ajouter à la superbe de ce film, on rit souvent, jaune certes, mais on rit. Comme si la réalisatrice n'avait même pas besoin d'être réellement dramatique pour nous faire passer le message. Et c'est vrai.
Voilà ce qu'aurait donné "Desperate Housewives" si cela avait été une série réaliste. La Vie domestique est une excellente peinture des moeurs banlieusardes chic ; l'interprétation d'Emmanuelle Devos est excellente, et les dialogues sont très très très bons. La justesse de ce qui y est dit, dans sa simplicité (l'enfermement domestique, les petites phrases dites l'air de rien qui cassent l'envie de changer de vie), la précision de chaque détail (les capsules Nespresso, les vêtements, le centre commercial, les petites phrases lors des dîners, etc) font de ce film un film d'entomologiste. Voilà comment montrer une journée-type - banale, voire morne, gentiment ennuyeuse - d'une femme au point d'en faire une expérience difficile, douloureuse, enfermante, insupportable.
Superbe film à la fois drôle et tragique. Dialogues hilarants au premier et second degré. Une vision très juste et caustique de "la vie partagée" à la maison. On rit beaucoup, plutôt d'un rire grinçant. Superbe image qui nous fait entrer dans un monde des classes moyennes plus proche de Gregory Crrewdson que des "Desperate Housewives".Emmanuelle Devos très juste et attachante dans un rôle subtil dans la lignée des personnages incarnés par Gena Rowlands. Vraiment un film à voir.
Qu'est-ce que c'est ce film plein....de vide ? Rien sur l'écran: que des séquences de bobos de banlieue qui se croisent ou échangent des banalités sans aucun lien entre elles. Une véritable honte de filmer ainsi le néant pour oser le mettre à l'affiche. Espérons qu'on n'accordera plus de fonds publics à cette piètre réalisatrice qui se moque des spectateurs. Fuyez !
J'ai failli mettre une très mauvaise note à ce film, puis je me suis rendu compte que celle-ci viserait davantage les personnages que le film lui-même. Cette femme en banlieue pavillonnaire, ses quelques voisines, leurs maris, sont bien vains et même vides, mais le vide existe, il a donc sa place au cinéma. Et le talent d'Emmanuelle Devos rattrape toujours beaucoup. Deux problèmes importants demeurent cependant : une construction bancale d'abord, car il était intéressant de proposer une tranche de vie resserrée, 24 heures de la vie d'une femme, on le fait trop peu, mais pourquoi alourdir le récit avec des contrechamps chez les voisines, qui donnent au film l'allure d'un documentaire pataud ? Par ailleurs, le message ambigu du film est un peu gênant. S'il s'agissait de compatir avec ces femmes qui ratent leur vie, c'est bien raté, on les prend davantage en grippe qu'en pitié. Si c'est une charge contre la condition pavillonnaire, pour reprendre la belle expression de Divry, elle manque singulièrement de mordant.
Il ne se passe pas grand chose. ça se passe dans un quartier qui ressemble à Wisteria Lane et des bourgeoises s'ennuient. Il n'y a aucun scénario et on se demande quel est le message ...
ça se regarde jusqu'au bout, mais c'est ennuyeux, un peu long, et cette femme qui n'assume pas sa vie de mère au foyer, qui est pénible avec son mari qui rentre du boulot, qui cherche à peine du travail en plus, n'est pas convaincante. Le message n'était pas clair. On ne comprend pas très bien où l'auteure veut en venir. J'invite tout le monde à regarder desparate housewives. C'est beaucoup mieux....Là, pas un pet d'humour. La vie d'une femme qui s'ennuie, et qui invite des gens et qui fait la gueule pendant les repas. Un mari qui finira par la quitter si elle continue à être aussi désagréable. Le genre de femme qui se plaindra même lorsqu'elle aura un boulot. Bref. Pas intéressant.
Dialogues nuls, prise de son nul, comédiens nuls. Heureusement qu'il y a la délicieuse, la sensuelle et la formidable comédienne Emmanuelle Devos qui épargne du naufrage total ce film. Dommage car l'idée du film est intéressant à la base
Un flm qui ne donne pas envie d'être adulte en France: milieu urbain, petite bourgeoisie intellectuelle. Un monde culturel, mais dénaturé, artificiel, rapide ou trop lent, stressant, mesquin et vide de sens. Les mères décrites ont de quoi être dépressives; les hommes aussi si j'étais à la place... Le film est touchant, esthétique, social, intime. J'ai aimé.
Le film se laisse regarder, on suit la journée de femmes d'une banlieue aisée et un peu déconnectée. Elles s'ennuient doucement, mais n'ont le temps de rien. Prennent le café ensemble, mais se s'apprécient pas vraiment. S'inquiètent des malheurs du monde, mais surtout de leurs problèmes domestiques. Bref : c'est cynique, désenchanté, bien vu, mais un peu décourageant et caricatural. Le thème n'est pas non plus très original : on pense à desperates housewives ou les noces rebelles.
D'une façon rhétorique le film est une belle réussite et le titre annonce bel et bien le contenue du film. C'est quelque part un bel exercice de style pas évident de filmer la banalité du quotidien. Oui mais il faut être un spectateur un peu masochiste pour aller voir au cinéma ce que l'on a souvent chez soi ou que l'on vit tout les jours. Peut-être qu'un jour ce film deviendra un témoignage du style de vie des français au début du XXIème siècle. Mais en attendant c'est un film bien chiant qui commence comme il se termine, sans véritable début, et surtout sans fin. On pourrait le projeter en boucle, on n'y verrait pas de rupture.
Même si ce film a des longueurs, même s'il n'est pas renversant au possible... Je dois admettre qu'il m'a beaucoup touchée. Il m'a rappelé à quel point la vie amoureuse et familiale peut très vite être un piège terrible pour toutes les femmes. Que le rêve d'épanouissement, de réalisation de soi, de joie et de bonheur n'est, pour une grande majorité des femmes, possible qu'aux jeunes adolescentes, et que très vite, notre insouciance nous est volée... J'ai pensé à Virginia Woolf, j'ai pensé à des femmes rencontrées dans mon enfance et adolescence, à mes heures de baby-sitting, et à mon ancien couple en Italie (le film cite l'Italie comme un lieu de rêve, alors qu'il est sans doute celui où les femmes sont le plus domestiquées...) En voyant ce film, je me suis rappelée de la chance d'être de nouveau libre, de pouvoir de nouveau pleinement m'autodéterminer. Avec l'envie de faire attention aux femmes de mon entourage pour ne pas être également enfermée entre quatre murs d'une banlieue petite-bourgeoise...
Pour ma part, je trouve que l' émotion du film repose essentiellement sur Laurent Poitrenos ?,qui joue le mari de Devos; elle, dans un activisme permanent impeccable: elle cuisine, sait tenir son intérieur, s' adonne aux tâches domestiques avec "élégance" etc, donne des cours facultatifs à un public d' élèves visiblement peu intéressées mais cependant à l' écoute, et cette résignation omniprésente dans sa vie personnelle. Et lui dans un rôle de proviseur au service de sa mission, aimant sa femme, qui ne manque pas de s' exprimer avec des réparties intéressantes. Je persiste à dire que cet acteur bien choisi est essentiel dans ce jeu collectif. J' apprécie sa façon de dire les choses, d' être présent face à Devos. Il est aussi bien qu' elle! les autres filles amènent leurs touches perso, et N.Régnier vit dans un b....l assez impressionnant! La critique de Télérama m' a choquée, à la limite de misogynie.