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Oriwa
63 abonnés
898 critiques
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3,5
Publiée le 23 mars 2014
Contemplation intrigante d'Isabelolita qui se cherche et ne se trouve jamais. À la fois douteux et révélateur. Joli casting. (Rien à voir, petite note à la personne qui s'est amusée à mettre des "smileys rouges" sur mes récentes critiques : tu en as sautées quelques unes ! ;) )
Inutile de dire que l'on a trouvé une future grande actrice française, j'ai nommé Marine Vacth. Excellente dans son jeu, on a bien entendu hâte de la retrouver prochainement, c'est d'ailleurs sur ses épaules que repose le film. Le sujet de la prostitution d'une mineure a déjà bien évidemment été mis en scène de nombreuses fois, mais pas de cette façon, pas sous ce trait social et pas sous ce mystère constant que nous expose son actrice principale. Une réussite de plus pour François Ozon, qui nous fera découvrir un nouveau talent avec cette actrice (que l'on a pu apercevoir dans quelques petits rôles jusqu'à présent). Dommage toutefois pour cette fin, qui nous laisse un peu perplexe.
Comme souvent, le cinéma de François Ozon est dérangeant, et Jeune et Jolie, ne fait pas exception. On y voit une jeune fille découvrir son corps et se qu'elle peut en faire... Pas son meilleur, mais le réalisateur de Potiche, livre tout de même un film aboutit.
Un film fort qui, sur un sujet aussi sensible, s’en tire plutôt pas mal. Personnellement, je n’ai pas vraiment été convaincu par la performance de l’actrice principale, Marine Vacth.
Si les films plus récents de Ozon dévoilaient des chroniques malsaines de vie de famille, le fantasme des ados et la peur des parents face aux transformations de leurs gamins ; le tout, dans une sorte de lissage de chaque scène, Jeune et Jolie ne renouvelle pas totalement la partition de Ozon, mais y ajoute une maîtrise réelle et un sens de la direction d'acteur qui font plaisir à voir. D'un point de vue technique, rien n'est laissé de côté : le son est puissant, alternant l'évocation des paradis de plage de l'enfance ainsi que les grands silences des hôtels, les chambres sourdes où l'on s'épie en famille, tout cela accompagnée d'une BO assez inspirée et logique, pourtant vite oubliée.A l'image aussi, il y a un travail certain des couleurs, des ambiances pour chaque lieu et le corps nu de Marie Vacht est parfaitement poli. Pour ce qui est du scénario, le développement interne de la jeune fille est passé au scanner, et pourtant rien ne se dégage quant à ses intentions, pourquoi elle finira par se prostituer : Ozon ne fait pas dans la psychologie, plutôt dans le portrait de famille, de jeune femme qui évolue dans un monde terne et aseptisé. Le problème est que Jeune et jolie devient aussi aseptisé que son univers, tout reste plutôt posé et gentiment filmé, peu de regard en somme ; seule une scène finale avec une apparition de Charlotte Rampling permet de redonner du souffle (presque fantastique alors) au film.
François Ozon est un auteur inégal mais qui, à l'instar de Christophe Honoré, possède une vraie patte de cinéaste. Jeune et jolie fait plutôt partie des bons crus du réalisateur. En suivant la destinée d'une jeune fille qui choisit de se prostituer, le metteur en scène de 8 femmes livre un film doux et sensuel, mélancolique et grave mais non dénué aussi d'une certaine légèreté. En laissant le soin aux spectateurs d'interpréter comme il le souhaite les choix de l'héroïne, Ozon évite l'écueil du pathos et livre une oeuvre plus réfléchi qu'elle n'y paraît. Cependant, le film n'est pas emprunt de défauts (typiques de son auteur), un côté bobo très lassant (les chansons de Françoise Hardy trop illustratives, une vision pas très fine de la petite bourgeoisie parisienne) et une tendance au mélodrame qui si elle peut paraître artificielle marche vraiment bien ici. Le final très émouvant offre en plus une très belle partition à Charlotte Rampling. Enfin la vraie révélation du film reste Marina Vacht qui pour son premier grand rôle crève littéralement l'écran. Tour à tour sensuelle, manipulatrice, victime, séductrice et femme enfant, elle offre une composition d'une finesse et d'une sensualité rare. Il faut voir le film pour elle.
Ozon filme d'une manière limpide, sur une structure narrative quasi parfaite. Le casting est adéquat et l'actrice principale joue impeccablement son rôle. Cette limpidité laisse peu de place à la découverte ou à l'interprétation, peu de place à l'imagination du spectateur. Le réalisateur nous livre toutes les clés sur un plateau. On ressort du film content, mais sans imprégnation particulière. Un bon film. Pas un chef d’œuvre.
Parti voir ce film en hésitant, j'ai toute fois été pris par celui-ci. Jeune et jolie est bien écrit, parti sur une idée de base s'inspirant de la réalité. Je n'ai pas grand-chose à ajouter, ce long-métrage joue surtout sur la qualité de la performance du jeu des acteurs. Et c'est ce qui a été le cas. C'est un drame bien maîtrisé.
Jeune & Jolie nous transporte dans tout les états, passant de la tristesse à la joie, de la compréhension à l'incompréhension. Ce film mélancolique oscillant continuellement nous renvoie la perspective de cette jeune fille sans la comprendre totalement.