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Gregory S
26 abonnés
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3,5
Publiée le 30 juillet 2014
3,5 car bon film, bien filmé et histoire bien interprétée. Le thème était casse gueule mais Ozon arrive à éviter le voyeurisme. Pas de moralisation (c'est vrai que ce film va sûrement donner des idées) le film n'est pas manichéen et interroge vraiment.
Marine Vacth est tout en nuance, elle interprète une jeune fille de 17 ans en nous faisant oublier qu'elle a en fait 24 ans.
C’est un sujet osé auquel s’attaque François Ozon et il l’évoque sans prendre de gants comme l’illustre la prestation remarquée de Marine Vacth. Le personnage d’Isabelle a cette particularité de considérer la prostitution non pas comme une exigence financière mais plutôt comme une sorte de prolongement de sa découverte de la sexualité. Un sujet sérieux que le réalisateur parvient à dédramatiser avec quelques notes d’humour et une relation frère / sœur plutôt ouverte. Pour en revenir à la Jeune et jolie interprète principale, elle offre une belle prestation malgré le fait qu’on aurait apprécié de la voir davantage mettre à nue son âme plutôt que son corps.
Oeuvre plutôt contemplative à défaut d'être profonde, Jeune et jolie révèle surtout son actrice principale aux yeux du grand public, Marine Vacth, incroyable de maturité, d'élégance, et de sensibilité. Toute la subtilité de François Ozon pour traiter d'un sujet dérangeant est la base de la réussite de son film, puisque l'on ne tombe ni dans la violence, ni dans le cliché instantané, mais plutôt dans une forme de poème lyrique sur une adolescence troublée... Jolie bande originale au passage.
Ode à la jeunesse, fable poétique en quatre saisons
Présenté en compétition à Cannes 2013, Jeune & Jolie est le 14ème long métrage de François Ozon [i], qui après Dans la Maison (2012), aborde un de ses thème de prédilection : les errances de l’adolescence, ici en quatre saisons et 4 chansons. Malgré le scandale provoqué, Jeune & Jolie va bien plus loin que l’idée de prostitution : ce sont toutes les thématiques de la séduction, du jeu, des valeurs sociétales, de l’entrée dans la vie adulte, du rapport au corps et à l’altérité, qui sont abordées ici avec élégance et distance par un réalisateur accompli. Dans le cocktail de ce beau film, l’amoralité est en effet un ingrédient parmi d’autres, il y a aussi et surtout de la tendresse, de l’humour, de l’ingénuité et de l’innocence.
Il fallait oser. Ozon l'a fait intelligemment aux risques de se voir traiter de "voyeuriste". Voici un film plein de pudeur qui décrit les sentiments des adolescents qui ont envie de grandir vite. La tristesse du visage ou le visage sans sentiment comme on veut, est très bien ressenti(e). Dur de faire le premier pas! l'écart de l'âge renforce encore plus la difficulté de retranscrire les ressentis. On a peur pour elle tout au long de l'histoire. Le jeu des acteurs est remarquable. Je reste sur ma faim quant aux messages que l'auteur veut faire passer. C'est sûrement volontaire. A voir bien sûr.
Une lycéenne découvre la prostitution. Le film étonne par son ton; non moralisateur mais aussi par son absence de point de vue. La jeune fille donne l'impression d'utiliser les hommes comme pour se venger que tous ne les voient que par sa beauté. L'actrice principale est parfaite pour le rôle, merveilleusement belle et mystérieuse. Est-ce le film de la découverte ou de l'expérimentation ou celui ou le corps comme tout le reste se marchande sans sentiments ? Un film étonnement non dérangeant, sûrement par manque de point de vue ou de réelle d'humanité.
Faux film sur la prostitution, mais vrai film sur l'adolescence et l'oedipe "mal" réglé, sublimé par une photographie impeccable et la beauté troublante de Marine Vacth.
Sentiment mitigé. Points positifs : le réalisateur F. Ozon a de nouveau fait un film très bien construit et très bien joué ; les seconds rôles sont très bons. Points négatifs : l'héroïne principale tire la gueule pratiquement tout le long du film et traîne un mal être évident et c'est très pénible ; le rôle joué par C. Rampling est quelque peu ridicule.
J'ai regardé "Jeune et jolie" car j'ai été subjuguée par l'affiche du film et cette sublime actrice qu'est Marine Vacth. La trame scénaristique, une adolescente qui se prostitue, a beau être intéressante et d'actualité, le film manque au final de profondeur et semble rester à la surface du sujet. Même à la fin, les réelles motivations de la protagonistes qui l'ont poussé à agir de la sorte ne sont pas explicitement définies, ce qui à mon goût laisse un goût d'inachevé. Les musiques de Françoise Hardy, le parallèle avec le poème d'Arthur Rimbaud "Poème" ainsi que les nombreux plans de Paris sont néanmoins des éléments qui font de "Jeune et jolie" un film accrocheur et provocateur comme il le faut.
Chronique sexuelle d'une jeune fille de 17 ans. Malgré les bonnes interprétations des comédiens (Marine Vacth, la révélation du film), on a du mal saisir l'intérêt des images de ce film aux allures érotiques. La demi-heure restante est plus intéressante que le reste du long métrage. Dommage...
Isabelle est « Léa de 5 à 7 ». C’est-à-dire entre la sortie du lycée Henri IV et le dîner familial. Au bahut et à la maison, Isabelle est une fille moderne. Effectivement très jeune et très jolie. A priori sans souci. Certes, sa mère, médecin, ne prend pas trop le temps d’être à son écoute, mais elle assure côté finances et beau papa est tout aussi compréhensif pour les sorties. Alors en principe, pas de problème en famille, ni avec les garçons. Même si sa première expérience sexuelle, l’été sur la plage, n’est guère convaincante. Pas suffisant pour que de retour à Paris, Isabelle devienne prostituée occasionnelle à 17 ans. Léa sur Internet, car c’est sur la toile qu’elle se met à draguer des types plutôt fortunés et âgés. Et c’est à l’hôtel qu’elle se donne, sans rugir de plaisir, ni rougir de désir. Pas vraiment d’envie d’amour, ni d’argent. Pas de fantasme à assouvir, d’initiation à parfaire ou de revanche à prendre. Juste du sexe. Brut, sans jouissance, ni émotion. Sans place pour les sentiments. Même avec son vieux client préféré qui mourra en épectase entre ses cuisses, son affliction sera vite surmontée. Léa ne prend pas son pied. Comme frigide. Elle baise sans raison apparente. Et la vraie question du film, c’est pourquoi ? Pourquoi ces passes qui sont une impasse ? Pourquoi tant de désir sans plaisir ? Et pourquoi une belle fille comme ça ? Ozon est bien trop malin pour donner la réponse. Isabelle/Léa, c’est juste un portrait de fille un peu perdue et mélancolique. Et comme portraitiste, Ozon en connaît un (c)rayon… L’image est superbe. Pour le reste, on est un peu dubitatif. A force de petites touches et d’effleurements, on ne sent pas le grand frisson. Et quand le fond manque, il n’y a pas tant que ça à dire…
L'été, la période des rencontres, la période des premières fois. Celles qui nous transforment et nous font découvrir qui nous sommes. Isabelle a tout juste dix-sept ans et vient d'avoir sa première expérience sexuelle. Accompagné de Françoise Hardy, Ozon nous fait parcourir les quatre saisons pour découvrir le portrait générationnel d'une jeune fille pleine de mystères.
Il est difficile de filmer la vie de famille sans tomber dans des caricatures stupides. Mais le cinéaste évite ce piège et réitère l'exploit après Dans la maison, en captant cette simplicité pas si facile à mettre en œuvre. Nous avons droit à des conversations pertinentes entre la mère et sa fille, où l'absence paternelle est bien mentionnée. Voulant une nouvelle fois ébranler la cellule familiale, l'auteur du Temps qui reste conserve toujours une certaine pudeur qui donne à son oeuvre un charme indéniable.
Jeune & Jolie se veut léger malgré le propos évoqué, mais surtout poétique. Ozon réussit sa métaphore sur les quatre saisons en écoulant son récit de manière linéaire car Isabelle est comme une fleur, qui grandit au fur et à mesure que les mois passent. Elle a besoin de temps pour pouvoir se construire et comprendre qui elle est vraiment. Le réalisateur choisit de ne pas expliquer le comportement de cette fille pour ne pas enfermer son scénario de peur qu'il ne devienne trop étroit, et peut-être tout simplement qu'il n'y a pas de véritables mots à poser sur ce sujet. Voilà où réside la finesse du réalisateur, qui voit ces actes comme une découverte de soi et de ses limites.
Si Jeune & Jolie traîne en longueur à certains moments par son absence d'explications, il n'en reste pas moins de qualité. Et Isabelle ne serait qu'un simple rôle sans la prestation de la nouvelle venue (déjà vu dans Ma part du gâteau) Marine Vacth. À la fois attirée, dégoutée et apeurée parce qu'elle fait, la jeune actrice donne à son personnage une saveur douce, délicate et paradoxalement pudique. Une étoile à suivre.