« Jeune et jolie » : l’ennui d’une certaine jeunesse dorée ??? Lycée Henri IV, parents doux-doux et sub-tolérants, fille qui ne manque pas d'amour (oh oui !), ni d'argent (oh oui !), ni de rien….
Juste un peu d'adrénaline pour calmer les ardeurs « naturelles » que l'on pressent dès la première saison du film ? Foin donc d’un superbe étalon allemand… Le feu court sous la paille… Et l’écran pâle de son « apple » (mazette !) s’ouvre à toutes les possibilités ! Ainsi la ronde des têtes chenues commence au chevet de la très jeune et jolie nymphe vénale et/ou aventureuse. 300 euros la passe ! Qui dit mieux !
« Le cœur fou robinsonne à travers les romans, / Lorsque, dans la clarté d'un pâle réverbère, / Passe une demoiselle aux petits airs charmants, / Sous l'ombre du faux col effrayant de son père... » (Rimbaud, roman
Un énième récit d’initiation ??? Même pas ! Car ce que montre ici Ozon ne soutient aucune réflexion… Quid des motivations, des raisons profondes d’un tel choix ? Quid de celles qui, pour des raisons économique en viennent à se transformer en objet ? Rien ! Le vide époustouflant d’un petit film bourgeois…
« L’addition n’est pas détestable, portée par des plans amoureux de la jeune Marine Vatch à la bouche cerise et à la moue mutine »… Une fleur vénéneuse… Oui qui fit tourner la tête de la criticature ! Mais aussi une actrice objet boudeuse et agaçante en diable.
« Une manière d'éprouver les pouvoirs et les limites de son corps sans passer par la case « petit ami » dixit la presse intello-bobo-élitiste prompte à louanger tout ce qui absous ses vices cachés !
De belles images, peut-être… Un récit pas mal agencé, peut-être… Une belle nana qui fait saliver tous ces vieux messieurs au retour de la toile, certainement ! Et pour couronner le tout la jolie musique un peu mièvre (ce que l’on confond aujourd’hui avec de la profondeur) de notre chicos bobo/réac cartomancienne : Françoise Hardy.
Heureusement la dernière saison relève les affaires de cuisse des trois premières… Et le twist final offert par Charlotte Rampling est vraiment la partie la plus touchante du film !
A VOIR NÉANMOINS !
« Il y a péril en la demeure, / Depuis que les femmes de bonnes mœurs, / Ces trouble-fête, / Jalouses de Manon Lescaut, / Viennent débiter leurs gigots / A la sauvette.
Ell's ôt'nt le bonhomm' de dessus / La brave horizontal' déçue, / Ell's prenn'nt sa place. / De la bouche au pauvre tapin / Ell's retir'nt le morceau de pain, / C'est dégueulasse.
Y a ces gamines de malheur, / Ces goss's qui, tout en suçant leur / Pouc' de fillette, / Se livrent au détournement / De majeur et, vénalement, / Trouss'nt leur layette.
Y a ces p'tit's bourgeoises faux culs / Qui, d'accord avec leur cocu, / Clerc de notaire, / Au prix de gros vendent leur corps, / Leurs charmes qui fleurent encor / La pomm' de terre.
Lors, délaissant la fill' de joie, / Le client peut faire son choix / Tout à sa guise, / Et se payer beaucoup moins cher / Des collégienn's, des ménagèr's, / Et des marquises. » (Brassens, Concurrence déloyale)