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Un visiteur
2,0
Publiée le 6 septembre 2018
Alors voilà : "avant", les jeunes filles en fleur gâtées et plus ou moins en crise, fantasmaient sur les acteurs de cinéma et se contentaient de se livrer à l'onanisme pour se calmer. Maintenant, elles pratiquent l'amour tarifé sans aucune peur ni complexe, comme de vielles prostituées aguerries. Point barre : ce film n'explique rien de plus du comportement de son héroïne, ni sur les dérives de l'adolescence. La scène de la fin sur la relation entre la femme du client décédé et l'héroïne est complètement nébuleuse... voire glauque. On en sait peut-être plus sur les fantasmes d'un cinéaste.
Sans tomber dans le film d'ados typique d'une génération ni même dans les clichés glauques de la prostitution, le film étonne, dérange et questionne. On attend l'apaisement de cette jeune fille perturbée au sein de sa famille et c'est pourtant différemment qu'elle tournera la page. Une esthétique soignée et une interprétation profonde et juste.
Film creux à vrai dire car Marine Vacth est bien, mais le scénario semble incomplet et on n'a pas les réponses qu'on souhaite. Pas le meilleur Ozon selon moi. La bande originale est sympa cela dit.
Un drame léger et vide sur les transgressions d'une jeune fille de 16 ans qui se prostitue sans raison apparente avec une histoire nullissime et une Marine Vacth convaincante.
J'ai plutôt bien aimé "Jeune et Jolie". D'abord (et ce n'est pas dans l'ordre d'importance) parce que Marine Vacht est vraiment sublime. Quel plaisir pour les yeux! Et son jeu n'est pas moins bon. Elle a cet air nonchalant qui nous donne envie tant de lui donner des baffes que de l'embrasser! Sans compter l'évolution de son personnage qu'elle amène brillamment, subtilement, par une attitude, un regard, une froideur qui s'intensifie... Chapeau. Ensuite, et c'est là, pour moi, l'intérêt de ce film, parce Mr Ozon ne cherche pas à expliquer les choix d'Isabelle par une pseudo-psychologie de bas étage. On ne sait d'ailleurs pas très bien pourquoi elle en vient là et c'est ce qui fait mouche. Il y a un plaisir dans la prise de pouvoir, je pense, mais en dehors de ça? Toutefois, ce film ne marquera pas l'histoire du cinéma, mais j'ai apprécié le visionnage.
Le début de Jeune et Jolie à la plage l'été est une référence avouée à La Collectionneuse (Rohmer 67) où Haydée Politoff joue l'air de ne pas y toucher la séductrice balnéaire. C'est donc un "Conte Moral" et la construction de Ozon en 4 parties (été, automne, hiver, printemps) correspond aussi au cycle des Contes des quatre saisons de Rohmer. Il ne s'agit donc pas de "traiter du problème de la prostitution étudiante" comme certains critiques l'ont cru lourdement, mais bien de poser le plus simplement possible une question morale, c'est-à-dire une question du point de vue du jugement que chacun porte sur son propre comportement. Isabelle, simplement, clairement, se pose une question morale. C'est simple et pur comme une comédie de Marivaux ou une tragédie de Racine. Le langage et le jeu des deux actrices principales font aussi écho à cet idéal classique, que n'ont pas vu beaucoup de critiques. La mère de l'héroïne incarnée par Géraldine Pailhas exprime ses sentiments d'amour puis de terreur avec une parfaite clarté. Et c'est devenu une banalité depuis 2013 de souligner que la beauté limpide de Marine Vacth (Isabelle) n'est en rien froide mais transparente comme de l'eau. On y sent d'ailleurs son "caractère introverti", comme elle dit elle-même. Ozon a le courage de ne rien faire de plus, de ne pas juger, de ne pas "faire artistique". On aime ou pas, le style qu'adopte Ozon pour son histoire mais on ne peut pas nier l'ambition classqiue. Sincérité, simplicité, une sorte de modestie (qu'on n'a pas vu en 2013 en écrasant le film sous la référence à Bunuel) : c'est un grand film d'Ozon et le public l'a confirmé immédiatement. Ozon, très prolifique, peut-être trop, comme Rohmer, demandera du recul pour qu'on trie ses meilleures productions.
Ce qui peut être cool avec François Ozon, c'est qu'il est un cinéaste singulier. En effet, nul ne sait jamais quelle tronche pourra avoir le prochain film du bonhomme. De plus, le père François se plaît à varier les sujets abordés. Ici, il filme une adolescente, qui, pour on ne sait quelles raisons, s'adonne à la pratique du tapin. En gros, voici un sujet tout indiqué pour faire grincer bon nombre de mâchoires. Ozon opte ici pour une réalisation hyper épurée, son film s'en trouve alors très abrupt. Tout pour favoriser la non-adhésion quoi. Et son film ne convainc pas. Le problème ne vient pas du sujet abordé, ni des scènes de sexe mais bel et bien de la façon dont il est abordé. Ça crève les yeux : Ozon la joue petit bras pour être certain de ne pas trop choquer la caste trop bien-pensante. Il ne prend finalement aucun risque tout en prenant soin de faire le minimum pour avoir matière à se rincer l'oeil. Alors qu'une histoire comme celle-ci était une porte grande ouverte pour conduire à une descente aux enfers. Mais non, on décide de rester sage. Dommage. Monsieur Ozon, si l'envie de refaire un film similaire vous prend un jour, pensez à assumer votre démarche et à pousser votre idée au maximum, quitte à vous attirer des foudres. Est-il grave de susciter le courroux ? Bien d'autres cinéastes l'ont fait !
Vraiment de la frappe ce film. Le meilleur film d’Ozon assez perturbant, malgré ce genre d’histoire assez ancrée chez les adolescents. De bons dialogues, rebondissements et dénouement. Je le déconseille aux moins de 13 ans. 4/5
Très beau et subtil malgré le sujet abordé (prostitution) qui est malheureusement un sujet d'actualité de nos jours, dommage qu'on ne pousse pas plus loin le "pourquoi" cette jeune fille aime ça et recommence, alors qu'elle paraît plutôt froide lors de ces relations (a part avec l'homme âgé auquel elle s'attache vraiment). Mais peut-être n'y a-t-il pas vraiment de raison et la fille ne sait elle-même pas trop pourquoi, on peut aussi tenter de le deviner, peut-être est-ce la cause du manque de son père qu'elle essaie de compenser avec tous ces hommes qui lui donne de l'affection par le sexe et l'argent
Film de basse intensité pour un problème sociétal pourtant bien conséquent. Si le scénario dévie pour acheminer son personnage vers une morale stabilisatrice, il ne semble pas s'éloigner de l'âge inconditionnel de la beauté souveraine. On pourra féliciter l'actrice de ne pas avoir vacillé devant une gérontophilie présageant ses premiers pas au cinéma. La construction du personnage est toutefois réaliste et occurrente mais la séduction paraît assouvir toute vibration des sentiments qu'ils soient maternels ou féminins et on se lasse devant cette déchéance scénaristique qui tombe à plat.
Il fallait beaucoup de talent pour traiter d'un sujet aux apparences à priori susceptibles d'être scabreuses : la prostitution d'une jeune fille de 17 ans qui peine à éprouver les joies de sa sexualité naissante. En fait, la superbe actrice, ex-mannequin, qui a joué le rôle en avait réellement 22 : pas de détournement de mineur donc,, mais peu importe... François Ozon, le réalisateur, ne s'est pas dérobé devant ce travail difficile et si la plastique de la jeune fille n'a plus guère de secrets pour nous à la fin du film, les scènes sont traitées sans mauvais goût, et presque avec le romantisme qui émanait des photos de David 'Hamilton.C'est un beau film qui n'est pas passé inaperçu du public, (712 000 spectateurs en salles lors de sa sortie) mais qui doit l'essentiel de son succès à Marine Vacht qui joue avec beaucoup de naturel. Bon, c'est sûr, les amateurs de métaphysique vont étaler tout leur savoir sur le sujet de la prostitution enfantine, mais il faut savoir raison garder :ici, c'est un sujet simple et à traiter comme tel : la sortie de l'enfance et la découverte de la sensualité. A voir sans réserves. willycopresto
Ozon sait toujours surprendre avec son cinéma. Et tant mieux. Avec "Jeune et jolie", le réalisateur n'échappe pas à cette règle et nous emmène à nouveau là où on ne l'attend pas. Malheureusement, et en dépit de plusieurs artifices sensés rendre son oeuvre originale voire déconcertante pour certains, on reste un peu sur sa faim. Où réside la provocation du cinéaste? Très loin à la ronde. Espérait-il vraiment déranger? L'ensemble s'avère un peu trop gentillet voire insipide en dépit d'un final inattendu et particulièrement réussi. Pas de doute, Ozon aurait pu faire mieux.
A travers cette histoire d'une mineure qui se prostitue François Ozon raconte avant tout l'adolescence et toutes les difficultés que cela comportent. La dure transformation d'une fille en femme avec ces mensonges qui engendrent diverses querelles avec les parents. Intéressant mais pas franchement passionant.
Pour une jeune fille de 17 ans, Isabelle a tout pour elle : la beauté, une famille aimante à l'abri du besoin, des amis. Elle semble pourtant trouver son émancipation dans la clandestinité et la violence. Des secrets enfouis, un manque, des réponses à atteindre, que cache et que recherche vraiment Isabelle ? Le tour de force du film est d'avoir laissé de côté tout voyeurisme, racollage et moralisation, sujet qui s'y prêterait pourtant totalement. Le film est habité par un climat étrange, planant et énigmatique cristallisé autour de la jeune Marina Vacth. Un grand film, obsessionnel et déroutant.
Comme bien des Ozon, ce film m'a laissé de marbre. Impossible pour moi de fendre la croûte de froideur qui enveloppe son cinéma et pourrait le rendre intéressant plus que barbant. Deux étoiles tout de même car Marine Vacth est absolument délicieuse à regarder.