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Un visiteur
4,0
Publiée le 15 septembre 2013
spoiler: très bon film l'intrigue est tres profonde, tres bien filmé, réalisé et écrit avec de super rebondissement juste génial surtout cette fin avec la femme... tres poétique
François Ozon ne juge rien ni personne. Il montre, simplement, et c’est ce qui fait toute la force de ce film au sujet intrigant et dérangeant. On retrouve dans « Jeune & Jolie » sa grande originalité d’auteur, sa qualité de metteur en scène et sa patte comme directeur d’acteur, et on est séduit par ce petit plus indicible qui hisse cette création parmi ses meilleures. Isabelle n’est et ne sera jamais une jeune femme comme les autres. C’est comme ça et ça la regarde. En dépit du danger, du regard des autres et de leur incompréhension. C’est sa différence. Entourée d’acteurs toujours parfaits (Pailhas, Rampling, Pierrot), Marine Vacth illumine l’écran par son jeu troublant et par sa présence physique qui rappelle les silhouettes des modèles féminins des années 70/80.
François Ozon est à coup sur un bon metteur en scène. Il sait faire de belles images et superbement photographier les beaux jeunes hommes et les belles jeunes filles pubères. Sans le flou artistique il est le David Hamilton du XXI ième siècle. Alors ici, le support de tout cela c'est une gamine de 17 ans qui se prostitue. Pourquoi? vous ne le saurez pas voilà! Et que l'on aligne les passes, les positions, les chambres d’hôtel, spoiler: On s'ajoute un mort sous les fesses de la jeune fille qui galope dessus, et là tout se décoince et s'emballe enfin à la vitesse de l'escargot pour finir ,on sait pas. Et on rallume les lumières POINT.
3,8/5. Jusqu'a maintenant je n avais vu et aimé de François Ozon que son précédent film "Dans la maison", j ai donc voulu en voir plus car c'est un des réalisateurs français le plus suivis et je ne suis pas déçu. Son film est simple mais sa mise en scène est fluide car en plus il traite un sujet casse gueule mais en traitant la découverte de la sexualité de son personnage (merveilleusement interprété par Marine Vacth), il n en fais pas un film provocant mais tente de nous faire comprendre les intentions de son personnage de sorte que l on ne juge pas car lui non plus ne juge pas, de plus il garde une part de mystère tout en rendant l'intrigue passionnante. Les situations sont crédibles et bien traités jusqu à un final inquiétant, le rythme est régulier. Passionnant du début à la fin pour une histoire en 4 chapitres.
On peut être supris de la manière dont le thème est traité en quatre saisons, mais la construction du scénario permet de mettre en place une histoire complexe et de laisser au spectateur le temps d'entrer dans l'histoire et de se l'approprier. Ce flim est certainement un des meilleurs films de François Ozon.
A trop vouloir regarder cette fille sans vouloir la juger, à aucun moment, Ozon la désincarne et ne pose même plus du tout de regard artistique sur elle. Jeune & jolie c'est un documentaire d'une heure trente qu'on traverse sans aucune émotion, ce qui est un tour de force en soi, tant le sujet était sulfureux.
Un film totalement vide, sans intérêt, les dialogues sont tellement creux que l'on n'y croit pas une seule seconde, les situations sont invraisemblables, la fin du film pendant laquelle charlotte rampling donne une leçon et indique qu'elle a atteint un âge trop élevé pour se prostituer et au contraire qu'il lui faudrait payer est ridicule, du début jusqu'à la fin, un film à éviter !
C'est sûr, l'héroïne est ravissante mais avec ce film, beaucoup de questions demeurent en suspens. Après l'amourette de vacances et la première relation sexuelle, qu'est-ce qui anime "Isabelle" (Marine Vacht), une fois rentrée à Paris? Qu'est-ce qui la fait tomber dans l'univers de la prostitution? Ce n'est pas l'argent: elle en a. Ce n'est pas un manque d'amour, d'attention ou une quelconque défaillance parentale: elle a tout ça aussi. Un milieu social peu reluisant? Non plus. Alors quoi? Comment une adolescente de 17 ans, scolarisée dans un lycée prestigieux de surcroît, peut-elle basculer dans ce monde-là? Un besoin de séduction plus fort que les rêves les plus fous des jeunes filles de son âge? Et ce n'est pas la mort de "Georges" qui va apporter une réponse ou un dénouement. Le cinéma d' Ozon me laisse assez perplexe avec, chaque fois, une ouverture sur tous les possibles. J'avoue être restée "sur ma faim" en sortant de cette projection.
François Ozone à du style, le sien. Dans la veine de Sous le sable avec le clin d'œil Rampling, le film suit l'adolescente de bout en bout, à son propre rythme sans se perdre dans des explications documentaires. Marine Vacth est parfaite, mystérieuse, trouble, fraîche, sensuelle, dangereuse... Les chansons de Françoise Hardy ponctuent le film admirablement. Les autres acteurs dont Géraldine Pailhas sont impeccables. François Ozon construit une œuvre admirable.
"Jeune et Jolie" a dans un sens une grande similitude avec le dernier opus de François Ozon "Dans la maison"... Cependant, même s'il s'agit cette fois encore d'une histoire de manipulation où le voyeurisme, la séduction ont leur importance et même si les questions soulevées par la prostitution de cette adolescente sont bien là, il n'en reste pas moins que le film précédent semblait bien plus pertinent et original ! Car cette fois, bien que le fond de l'histoire reste un sujet intéressant et par ailleurs fort bien traité, il manque un "je ne sais quoi" à l'ensemble pour le rendre réellement passionnant... Cependant, la fascination que semble éprouver Isabelle pour la prostitution avec des hommes beaucoup plus âgés qu'elle, fascine du même coup le spectateur quand il mesure l'engrenage qui s'en suit sans en avoir les réelles explications pour autant ! Car les motivations de cette lycéenne bourgeoise sont pour le coup complètement mystérieuses si ce n'est un goût pour l'approche et la découverte de l'étranger, puis la manipulation et enfin le besoin de séduire et de se faire valoir... Les différences de valeur des uns et des autres sont extrêmement bien montrées entre Isabelle elle-même, plongée dans des relations crues sans amour et ses amis et camarades de classe récitant Rimbaud et... la découverte de l'amour !! C'est ensuite la transformation de l'héroïne qui prend toute sa dimension avec ce regard qui perd l'innocence et la timidité du début pour faire place progressivement à une assurance dérangeante et bien contrôlée... Puis, on se prend à observer les réactions des adultes qui l'entourent quand éclate la vérité avec toute cette méfiance qui s'installe envers la provocatrice presque démoniaque synonyme de tous les dangers ! Marina Vacth interprète fort bien cette adolescente sur le fil du rasoir et les seconds rôles ne déméritent pas non plus pour donner un film étonnant mais un peu en deçà du précédent où Fabrice Lucchini menait une relation ambigüe et troublante avec un de ses élèves...
Ozon filme d'une manière limpide, sur une structure narrative quasi parfaite. Le casting est adéquat et l'actrice principale joue impeccablement son rôle. Cette limpidité laisse peu de place à la découverte ou à l'interprétation, peu de place à l'imagination du spectateur. Le réalisateur nous livre toutes les clés sur un plateau. On ressort du film content, mais sans imprégnation particulière. Un bon film. Pas un chef d’œuvre.
Le buzz autour de ce film avait commencé à Cannes, il y a quelques mois, lorsque François Ozon avait déclaré lors de la conférence de presse de présentation du film que "toutes les femmes avaient comme fantasme ultime de se prostituer et de se faire violer par un beau mâle". L’œuvre du cinéaste portait déjà à débat, et désormais l'homme lui-même divergeait les opinions. J'ai personnellement un peu de mal avec son travail, mais j'étais resté sur la très bonne note qu'était Dans la Maison, sorti il y a tout juste quelques mois. L'intrigue de Jeune & Jolie tourne autour d'Isabelle, jeune adolescente qui fête ses 17 ans au tout début du film, et qui perd son pucelage pour marquer le coup. La jeune fille est absolument ravissante, sous les traits de la délicieuse Marine Vacth. Or, à son retour dans la capitale une fois l'été passé, Isa décide de mettre à profit sa popularité auprès des hommes en se prostituant via un site internet passerelle. On sait tout juste que l'élément déclencheur est un homme qui l'a accostée avec son amie à la sortie du lycée. L'heure suivante se compose d'ébats sexuels dans des hôtels luxueux ou de quartier, à l'arrière de Mercedes, avec des hommes plus ou moins âgés, bedonnant, la plupart mariés et tout à fait courtois. Le film contraste en ce point avec Elles, qui se voulait sans doute plus dramatique et qui était moins naturel, plus orienté dans son propos. Après la découverte de ses actes par sa famille, le dernier tiers du film s'attache à recoller la vie d'Isabelle dans un contexte sociétal plus sain et "normal" pour son âge et sa classe sociale. On notera la prestation de Frédéric Pierrot, toujours magistral, en beau-père mesuré, et de Fantin Ravat, saisissant en petit frère concerné et fasciné.
Long et plat. Marine Vacth a été comparée à Isabelle Adjani... Pourquoi est il utile de comparer ? Ces deux actrices n'ont absolument rien à voir. Marine Vacth n'arrive pas à la cheville d'Adjani.
Jeune et jolie. (ou ma maigre lettre à François Ozon
Mon cher François,
Sachez tout d'abord qu'immense friande de votre travail je n'étais pas. C'est votre humanité, votre humilité et votre simplicité devant laquelle je m'inclinais après vous avoir longuement écouté. A la hauteur de votre travail vous saviez rester. Linéaire, sans excès, ni prétention. En ce Jeune et Jolie raisonne un tout autre écho. Une certaine maturité semble avoir touché votre âme et creusé la dent qui avait trop peur d'être souillée. Elle ne se manifeste non pas par la « gravité » du sujet ici traité mais pour ce que vous avez su y placer. Sans grande théâtralité vous avez tendu la main au silencieux, au mystère, au calme. Vous avez alors compris. Le tout avec une très grande élégance. Le classicisme et la brutalité de votre mise en scène ci présentes, font de votre nouvelle réalisation, la plus émotionnellement aboutie. De ce Jeune et Jolie se dégage une puissante aura de tristesse. Oh profondes effluves d'un parfum de mélancolie ! Vous flottez au dessus d'une grande majorité de ces instances cinématographiques. Vous détachez, François, ces grands concepts du cœur de ce qui les génère couramment. A savoir l'amour. La chaleur d'une quelconque explication s'efface alors. Et le mystère se poursuit. Le film se regarde donc sans le moindre ennui malgré de rares soupçons d’agacement. Nous avons devant nous une œuvre donc bien loin de toute perfection mais à l'image si forte que trop critiquer serait la souiller. Humour aux situations surprenantes et pathos peu appuyé, c'est si bien dosé. Puis à l'instant où l'image se tait, que la salle se vide et que l'heure est venue, le grand ressenti s'installe. Monsieur Ozon, vous avez réussi. On oublie ce que l'on vit, nous ne sommes plus que tristes émotions inscrites là où nous ne les aurions pas attendues. C'est alors pour cette raison qu'il s'agit de votre meilleur film. Merci et bien à vous surtout.