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Un visiteur
3,0
Publiée le 8 septembre 2013
François Ozon ne s’embarrasse pas de fioritures pour nous conter les tourments de l’adolescence. Comment un dépucelage sans amour peut conduire à la location de son corps. Là où d’autres filles auraient fantasmé, son héroïne franchit la ligne. Isabelle recherche une identité qu’elle espère trouver grâce à Léa. Ozon observe plus qu’il ne juge. Les questions existentielles comme les désillusions propres à cette tranche de vie sont assez justement abordées, sans jamais prendre parti. Alors un bon cru ? Pas tant que ça ! La faille s’incruste dans la cohérence ou plutôt dans son manque. On veut bien admettre les dérives de l’âge chères à Rimbaud ou la prostitution, comme moyen de sortir d’une routine bourgeoise, exposée par Buñuel, mais ici on a du mal à y croire. Même s’il se trouvera des psys pour nous démentir. Je veux bien qu’ils nous expliquent la motivation d’une femme à se prostituer quand ce n’est pas pour de l’argent ou par avidité sexuelle. L’actrice principale, Marine Vacth, s’en sort plutôt bien pour son premier rôle. De faux airs de Laetitia Casta des années 90, mais de faux airs seulement. Elle est loin de posséder la plastique de l’égérie de D&G. C’est plutôt Géraldine Pailhas qui crève l’écran. Dans son rôle de mère déboussolée mais attentive, elle transmet des émotions pures. En résumé, un film qui mérite d’être vu pour l’originalité de son propos, mais qui m'a laissé sur ma faim.
Ozon nous emmène à la découverte de la mélancolique Lea de 17 ans qui cherche son identité de femme dans la prostitution. Pourquoi cette jeune, jolie et intelligente jeune femme choisit-elle le sexe rémunéré ? Ce film pose la question mais ne fait que suggérer des piste sans chercher à y répondre comme si chacun pourrait franchir la ligne jaune...
Le film est à l'image de ce que fait Ozon depuis 10 ans : bobo parisien complaisant et souffreteux. Chabrol aurait magnifié et ironisé ce monde bourgeois. Ici on s'ennuie. Le ridicule est atteint avec les allusions à l'homosexualité dans le film, allusions nécessaires aux idolâtres d'Ozon.
Un sujet difficile, à la limite du scabreux qu' Ozon parvient à traiter avec justesse et talent. Ce réalisateur est décidément à l'aise dans tous les genres qu'il aborde et démontre sa capacité de direction d'acteurs, en particulier avec la débutante Marine Vacth et le jeune Fantin Ravat. Pour le reste du casting, Géraldine Pailhas et Frédéric Pierrot jouent incroyablement justes et -pour sa brève participation- Charlotte Rampling tout simplement sublime.
Je me suis ennuyée pendant ce film que j'attendais pourtant avec impatience. Ni mauvais, ni bon, je suis restée indifférente au film, au personnage principal qui n'existe tellement pas qu'on se fiche de le comprendre. L'ensemble m'a semblé long et gratuit. Dommage...
Beau film qui me fait oublier les regrets des précédentes oeuvres d'Ozon. Même si j'avoue être un peu sceptique sur l'explication de la motivation de la conduite de la donzelle, qu'on ne peut réduire à une justification de psychanalyse de comptoir ou misogyno-archaïque. Un ton juste sur la fin de l'adolescence sur le plan sexuel qu'on rencontre peu dans le cinéma. Une approche très fine sur un sujet qui dépasse largement la question de la prostitution juvénile mais évoque aussi d'autres thématiques rarement évoquées de manière neutre sans constituer un simple mobile de la narration dans la production du 7ème art. Cette originalité lui donne une valeur supérieure.
On va voir un film de François Ozon comme on va voir un film de Pedro Almodovar. J’entends par la qu’on sait que l’on va aimer, mais quelque part on se retrouve à ne plus être surpris…Jeune et Jolie est filmé d’une façon « libre arbitre » le réalisateur nous laisse à notre propre jugement. Film perturbant si on le regarde avec des yeux de parent, mais film qui nous renvoie à un questionnement sur la place du sexe dans la vie, sur le rapport qu’on l’on peut avoir au sexe suivant l’age, suivant les étapes de la vie. Intéressant même si j’ai trouvé que quelques scènes étaient filmées de façon un peu caricaturale à mon goût, mais ce n’est là que mon ressenti
Un film intéressant sur un sujet tabou, la prostitution des étudiantes, en quatre saisons. C'est aussi un récit initiatique sur le parcours d'une adolescente qui découvre la sexualité de la façon la plus désaffectivée possible, après une première fois plus que décevante où le plaisir et le partage étaient absents. J'ai personnellement préféré la deuxième partie du film où l'on s'attache plus à comprendre le parcours de cette jeune fille, que la première où les scènes de sexe se succèdent et mettent parfois mal à l'aise. L'actrice principale a un jeu que je n'ai pas particulièrement apprécié (proche des séries des années 90...) et pas du tout réaliste... mais on finit par s'y habituer, et sa beauté naturelle fait le reste. La mère en revanche joue très bien. Les dialogues sont parfois pauvres et les scènes familiales assez fausses (ou peut-être représentatives de familles bobos parisiennes?) La musique de Françoise Hardy m'a laissée de marbre... Au total un film sympathique qui permet de passer un bon moment, mais à mon sens pas un chef d'oeuvre non plus.
La première chose qui me vient à l’esprit est que j’ai bien cru ne pas rentrer dans le film… Au bout de 20 mins je me suis dis « Ouh la !!! Ça part très mal ! »
Ça commence par des clichés en pagaille sur le premier rapport sexuel (forcément raté) qui marque la fin de l’enfance… Ici, Ozon chausse les gros sabots (La demoiselle voit l’image d’elle enfant s’effacer pendant l’acte, la chanson de Sylvie Vartan, etc…) puis sans explication aucune la jeune fille se prostitue (euh, il ne manquerait pas un bout de bobine par hasard ??) avec des clients forcément bêtes et obsédés…
Et puis, et puis, et puis…
Au bout de 30 mins, François Ozon « casse son jouet » (pour pas spoiler Wink) comme un enfant pas sage, malpoli, qui vient de recevoir une super boite de playmobil pour noël (Je veux, bien entendu, parler de celle avec le camion pompier) et qui, au bout d’une demi heure, lassé d’éteindre des feux imaginaires, l’envoie valser dans la baie vitrée.
C’est à ce moment précis que je suis rentré dans le film…
Oui la grande intelligence de François Ozon est d’avoir mis « la fin » de son film (où du moins celle qu’on aurait pu attendre) au bout de 30mins !
Après ça, tout devient plus intéressant dans cette petite bourgeoisie modèle à la vitrine bien propre et à l’arrière boutique un peu moins. Les désirs montent, les instituions se craquèlent, la confiance s’effiloche…
Pour moi ce film est avant tout un film sur le pouvoir. La découverte du pouvoir, son utilisation puis son abus... Ici il est question du pouvoir de séduction (Magnifique Isabelle, César en vu pour la jeune Marine Vacth ?). Il montre que toute personne peu sérieuse qui détient un quelconque pouvoir aura toujours tendance à en abuser… Ainsi, il y a bien ce poème de Rimbaud qui trouve ça juste place dans le film : « On n'est pas sérieux, quand on a dix-sept ans »…
Un film intéressant qui aseptise sans doute un peu le thème de la prostitution mais qui est bien construit et remarquablement bien interprété (mention a Géraldine pailhas) . Ozon confirme sa patte singulière même si on peut regretter les trio nombreux non dits qu'on rencontre t compris dans la fin même du film .