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guifed
64 abonnés
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4,5
Publiée le 28 septembre 2013
François Ozon ne m'avait jamais déçu, et ce n'est pas avec ce film qu'il le fera. Isabelle est une jeune adolescente qui mène une double vie. Après avoir vécu une "première fois" décevante (à quel point et dans quelle mesure, c'est ce qu'on se demande pendant tout le film) elle décide de se donner à des hommes pour de grosses sommes d'argent. Evidemment, on pense d'emblée que le thème du film est la prostitution. Mais il s'avère par la suite qu'il y a bien plus de pistes de réflexion. Comme c'est une fille de bourgeois, qui ne manque de rien, on se demande pourquoi elle le fait? Crise d'adolescence, comme semble le penser le psychologue? Vice latent, comme le suggère sa mère? Ou simple conséquence de sa jeune beauté, comme l'avance le beau-père? On peut penser que la jeune Isabelle est en réalité beaucoup plus fascinante que cela. Elle affiche même un certain pouvoir sur ces proches (son beau-père, sa mère et son père). C'est le mystère qui entoure son mobile qui nourrit constamment l'intrigue. Personnellement, j'y vois la volonté de ressentir quelque chose dans l'acte sexuel. Sa première expérience lui a été tellement traumatisante, qu'elle va se lancer dans la recherche désespérée de la jouissance ressentie plus que sentie. Pourquoi ne pas passer par des moyens plus "orthodoxes" ou "éthiques", par des relations construites et spontanées? Pour se mettre dans la situation où l'homme n'a pas besoin de séduire pour l'avoir. La tendresse et la séduction ne sont qu'optionnelles pour eux. Si tendresse il y a, elle n'en sera que plus authentique et véritable. D'ailleurs, après la mort de Georges, le seul qui lui ai montré de la tendresse (et peut-être même de l'amour, si on en croit la fin), sa relation avec Alex commence avec un"non, pas le premier soir" retentissant après une telle première heure et surtout révélatrice des intentions d'Isabelle. Le film repose donc grandement sur son personnage principal. Et Marine Vacth est plus qu'à la hauteur: bouleversante, elle suscite l'empathie du spectateur malgré un personnage qui peut paraître repoussant; elle irradie de talent. C'est à se poser des question sur la légitimité du prix d'interprétation féminine. La BO est unique en son genre, car elle s'emboîte parfaitement dans la trame chronologique: 4 saisons 4 chansons; et les paroles trouvent un écho particulier dans l'histoire d'Isabelle. En somme, un film qui donne énormément à réfléchir, dans la lignée de Dans la maison. Et du même acabit. Excellent.
Magnifique actrice, et acteurs dans l'ensemble. Beaux personnages aussi. C'est intéressant de voir les différentes réactions des spectateurs (adultes/ados), car les identifications sont très différentes. Contrairement à ce qu'on m'avait dit ce film ne m'a pas choqué. Ce qu'on fait est propre à chacun, et dans ce film le personnage d'Isabelle choisit pleinement d'être une prostitué. De plus la relation entre la mère et la fille est très subtile. Elles ont toutes les deux besoins de l'autre et en même temps un écart c'est creusé. La relation homme/ femme, l'infidélité, la tentation, le désir... C'est la recherche de quelque chose physique, propre quelque part aux adolescent qui est montré exprimé. Il ressort quand même un malaise à la fin du film, une sorte de frustration par rapport à la réserve de l'actrice qui reste incompréhensible. Est-ce que c'est une métaphore au monde des adolescents qui ont besoin de s'isoler ou juste l'histoire d'une fille de 17 ans ? La plus belle scène est pour moi, le moment ou elle rencontre la femme de George ou on comprend qu'elles se ressemblent beaucoup, et qu'elles avaient sans doutes toutes les deux besoin de la même chose pour avancer. Très beau film, subtile malgré les scène, et touchant malgré la froideur du personnage. J'ai vraiment adoré !
Je ne suis peut être pas très objectif, le sujet ne m'intéressait pas mais je suis allé le voir pour Ozon... ahhhh bah c'est loupé, son style n'apporte pas grand chose, il semble même inexistant... la première partie n'a pas beaucoup d'intérêt, on voit défiler les mecs... la deuxième est un peu plus intéressante mais il ne fait que poser une situation, certains apprécieront cette soit disant élégance, légèreté... pas moi ! il y a beaucoup trop de distance avec cette jeune fille pour vraiment s'y intéresser.
Mystérieux, sensuel et poétique. On ne sait pas où va le film car on ne connait pas les raisons de cette prostitution et c est sûrement ce qu il y a de plus troublant et surprenant. Des acteurs bien dirigés et justes. Une vraie image cinématographique, cela fait du bien de voir des films qui ne sont pas en full full triple HD.
Mise à part que la fille est jolie et joue très bien, que l'histoire est plutôt pas mal, ce film m'a un peu dégouté. Déjà, le but de cette histoire aurait pu avoir la moral de dire que voilà, ce qu'elle fait c'est mal, et qu'à la fin elle se rend compte que c'est pas bien et qu'elle arrête. Ce film incite presque à la prostitution, on sort pas de la salle en disant "jamais je ferais ça" on sort de la salle en disant "Ouah, c'est cool, ça rapporte beaucoup de tunes!". En tout cas c'est le sentiment que j'ai eu vis à vis de ce film.
Un film qui pourrait plaire à une certaine jeunesse qui a tout mais cherche à s'émanciper par de mauvais moyens. On est loin de la réalité de la prostitution étudiante. Plutôt sur un fantasme adolescent d'être convoité par les avatars d'un père absent. La direction d'acteur est bonne mais l'absence de psychologie crée des personnages sans profondeur suffisante.
J'ai eu deux lectures de ce film. D'abord l'impression que le réalisateur voudrait banaliser la prostitution, pour une jeune fille qui découvre la sexualité et qui ferait une expérience marginale mais possible, dans une famille sans histoire et sans drame. Une histoire qui pourrait arriver à toutes les jeunes filles en somme. Pourquoi pas briser tous les tabous et tout tenter ? La suspicion d'une volonté malveillante du scénariste, visant à débaucher la jeunesse.
Après cette première idée fausse, vint la seconde plus profonde et plus proche de l'intention de François Ozon, il me semble. Le déclencheur vient de la séance chez le psy, Serge Hefez qui joue son propre rôle. Une piste est donnée rapidement par le thérapeute qui comprend très vite d'où vient le problème, sans en avoir encore tous les détails. Ça semble expliquer aussi la nature éphémère de ses aventures sentimentales. Et puis cette famille instable, recomposée, encore en danger, avec une absence envahissante tout au long du film. Non, la prostitution n'est pas du tout un risque pour toutes les filles. Enfin le jugement impulsif et la condamnation expéditive versus l'écoute et l'effort de compréhension, sur le sujet complexe et profond de la sexualité. J'ai eu aussi le plaisir de découvrir Marine Vacht.
Il fallait oser. Ozon l'a fait intelligemment aux risques de se voir traiter de "voyeuriste". Voici un film plein de pudeur qui décrit les sentiments des adolescents qui ont envie de grandir vite. La tristesse du visage ou le visage sans sentiment comme on veut, est très bien ressenti(e). Dur de faire le premier pas! l'écart de l'âge renforce encore plus la difficulté de retranscrire les ressentis. On a peur pour elle tout au long de l'histoire. Le jeu des acteurs est remarquable. Je reste sur ma faim quant aux messages que l'auteur veut faire passer. C'est sûrement volontaire. A voir bien sûr.
C'est vraiment nul. L'actrice est jolie mais c'est vraiment tout. On ne comprend pas ses choix, ses décisions, sa psychologie, les rôles sont tous dérangeants et on sort de la salle dérangée. A éviter.
Certains y ont vu la décadence des meurs de la nouvelle génération du faites du développement d'internet. Pour ma part, ce film est une fiction qui tient à son absence d'émotion, d'histoire personnelle, où les standards psychologiques sont évacués ou au contraire fortement souligné comme l'absence du père...mais ça ne tient pas...je suis resté spectateur d'un joli film romanesque et très bien interprété!
le film raconte tous afait l'actualite ou des etudiente ons pas de choix que de ce prostituer pour peyer leur etudes et ozon la realizer avec elegance et digniter
Jeune et jolie, elle se prostitue tout simplement parce que l'envie lui prend. Le jeu devient alors comme une drogue, elle y prend un certain plaisir, non pas réellement pour le sexe lui même mais plutôt pour la situation, tout ce qui tourne autour : le plaisir au moment de la prise des rendez-vous qu'elle évoquera avec son psychiatre. Mais cette jeune fille, pouvant quasiment paraître comme une psychopathe, personne sans sentiments, se montre finalement attachée à George et triste de sa mort, et oui George était gentil comme elle le dit si bien.. Un film très intéressant, avec un personnage des plus mystérieux qui se met tout d'un coups à se prostituer, sans réelle raison, juste par envie et parce qu'elle le peu du fait de sa sublime et envoûtante beauté, qui se retrouve face aux réactions de ses proches. Non la jeune fille n'est pas comme les autres adolescents de son âge, bien que pendant un moment du film nous pouvons penser qu'elle va s'intégrer dans la ligne commune des jeunes de notre siècle, c'est tout simplement un personnage différent que nous présente François Ozon, un personnage que certains désigneraient comme anormal, car non ce qu'elle a fait n'est pas normal, regardez sa mère qui se demande quelles erreurs elle a commise dans l'éducation de sa fille. Mais après tout, avec un festival de Cannes dédié à la différence et à la liberté de tous de pouvoir vivre et coucher avec homme et femme quelque soit son sexe, Jeune et Jolie ne fait pas tache, vendre son corps sans complexes pourrait-il également être considéré un jour comme tout à fait normal par notre société, et la mère d’Isabelle en apprenant que sa fille se prostitue viendrait-elle peut être à l'accepter de la même façon qu'une mère moderne se rendant compte de l'homosexualité de sa fille ? Je m'éloigne un peu du sujet, j'ai beaucoup aimé ce film, on nous raconte une histoire des plus particulières filmée de façon à ce que le spectateur ai l'impression de s’incruster dans l'intimité de cette petite famille bourgeoise parisienne, à l'instar de "Dans la maison" François Ozon aime visiblement bien l'idée du "spectateur voyeur", nous aussi parce que l'on est très curieux.