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Yves G.
1 455 abonnés
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4,0
Publiée le 12 octobre 2013
Isabelle fête ses 17 ans au bord de la mer, au lendemain d'un dépucelage mi-figue mi-raisin. Elle est jeune et jolie. Elle a une mère aimante, un beau-père sympa, un petit frère mignon. Et puis, osons avec Ozon : Isabelle-Léa fait la pute. Dans des hôtels chics et d'autres qui le sont moins. Avec des papys gâteaux tout tendres et des cadres dynamiques pervers et puants. Pourquoi ? Pour le fric ? Elle n'en a pas besoin et ne fait rien de celui qu'elle gagne sinon de l'entasser dans sa cachette. Pour un père manquant ? Elle ne le voit jamais et ne semble pas souffrir de sa défection. Pour se venger des hommes ? Aucune blessure d'amour chez cette fille trop belle sur laquelle tout semble glisser. La question n'est pas là. Ozon en tout cas n'y répond pas, évitant à son film de tomber dans l'ornière du film à thèse, du film "Dossier-de-l'écran" : la prostitution au lycée, nouveau fléau du siècle.
Le film d'Ozon est beaucoup moins ambigu qu'on l'a écrit ici ou là. Il s'agit d'un film sur la sortie de l'adolescence, une catégorie à part entière dans la filmographie américaine : on les appelle les coming-of-age movies. Les héros de ces films traversent des épreuves initiatiques souvent traumatisantes dont ils sortent transformés : la rencontre d'une cougar ("Le lauréat") ou d'une vieille grand-mère rescapée des camps ("Harold et Maud"), l'amitié nouée avec un hors-la-loi en cavale ("Mud"), la découverte de l'homosexualité ("My summer of love"), une histoire d'amour avec son beau-père ("Beau-père", "Fish tank") ou le père de sa meilleure amie ("Ginger et Rosa"), la passion anti-conformiste pour la danse classique ("Billy Elliot"), ... ou une guerre nucléaire évitée de justesse ("War Games") L'épreuve initiatique que Isabelle-Léa s'impose à elle-même est d'une nature tout aussi surprenante.
Elle place le spectateur dans une situation inconfortable. Car de deux choses l'une. Soit, estimant que la prostitution n'est pas un acte anodin, on s'en choquera au risque de passer pour un réactionnaire rétrograde Soit, considérant avec Ozon qu'il s'agit d'un rite de passage ni plus ni moins inoffensif qu'un autre, on sera accusé d'être un libertaire libertin.
Et c'est là que se niche l'habileté machiavélique de ce cinéaste retors qui, sans l'air d'y toucher, réussit presqu'à chaque coup à nous happer dans des questionnements dérangeants.
Un film sur la prostitution qui vous fais croire que les femme on envie de se prostitué qu'elle sont "jeune et jolie" qu'elle vienne d'un milieu bourge et qu'elle son contente de faire sa. Pas un mot sur les 99,99 % de prostitués pour lesquel la vie est un enfer, pas un mot sur ces immigrées qui vienne du monde entié pour etre vendu, contre leur gré à de riches français. Après "Paris à tous prix" qui vous fesait croire que les clandestins vive dans le luxe, un nouveau film français fait pour vous donné bonne concience d'aller au putes. A vomir.
Le film raconte l'histoire d'une jeune adolescente qui se prostitue, on peut dire que le sujet est de registre bas. Or, il y a une hauteur du propos par la présence des Liaisons Dangereuses de Laclos (deux libertins qui se jouent du monde autour d'eux sans avoir de sentiments) ou encore par le poème de Rimbaud "On n'est pas sérieux qu'on a 17 ans" de Rimbaud. Présence d’œuvres littéraires qui expliquent mieux l'histoire qui se déroule sous nos yeux. Présence intéressante du dédoublement d'Isabelle par son reflet dans le miroir ou encore le champ/contre-champ quand elle rencontre la femme du défunt. Un plan peut résumer tout le film : Isabelle est dans un couloir du métro et passe devant une mosaïque en forme de bouche rouge. Isabelle vit sa propre vie, au tournant d'un virage elle découvre la sensualité, la sexualité qui n'a aucun effet sur elle (elle passe devant la mosaïque sans sourciller) et continue le chemin de sa vie. Film touchant par une mise en scène poignante.
C'est vrai, Marine Vacth est très jolie et photogénique, faute d'être une comédienne particulièrement intéressante ; à part ça j'ai beau chercher, je ne vois aucun intérêt à ce film. Il semble que depuis quelques années, chaque film de François Ozon soit plus mauvais que le précédent. Quelle dégringolade depuis Gouttes d'eau.., Sous le Sable, Swimming pool... !
Ce film est évidemment du pur Ozon. Provocant, sulfureux, scandaleux. Magnifique! La jeune actrice crève l'écran, elle est simplement sublime et nous propose un voyage en 4 saisons qui titille notre vice et nos sens, à tel point qu'on en oublierait presque l'histoire et les autres personnages. Ce film est à la fois dérangeant, émouvant, et même franchement drôle parfois! Ozon a évité avec justesse les clichés et la vulgarité pour traiter ce sujet sensible. En ressort un beau film "à la française", profond et original. Attention aux âmes sensibles, certaines scènes de sexe très crues peuvent vraiment déranger.
Le parcours d'une jeune fille entre l'adolescence et l'age adulte. La perte de sa virginité va désacraliser l'acte sexuelle à ses yeux et la faire tomber dans les abîmes de la prostitution. Expérience malsaine qui va finalement lui enseigner les vrais fondements de l'Amour et la faire précocement passer à l'age adulte. Marine Vacth est sublime, habilement mise en lumière par François Ozon.
Un film quelque peu gênant et provocant mais on se laisse prendre par l'histoire de cette jeune adolescence qui se prostitue par envie. La troublante Marine Vacth est la révélation de ce film.
OK, elle est jeune et jolie. What else ?! Nothing ! Elle est sur l’écran touuuuut le temmmps et c’est d’un ennui… son jeu d’actrice se limite à une moue "mystérieuse" (entendez par là, l’absence d’expression). OK, il y a du cul, … mais à part si on veut étudier la reproduction chez les humains, je ne vois pas à quoi cela sert d’en mettre autant… ah si, pardon, à gagner quelques minutes sur le film et à réveiller les spectateurs vivant leur sexualité par procuration. Ce film veut tout et rien dire, l’adolescence… bof, l’adultère d’un de ses parents… bof, la prostitution ; non, non et non, le sujet est loin d’être traité. Les jeux d’acteurs de Géraldine Pailhas et Fantin Ravat sont pas mal. En ce qui concerne la musique, … elle m’a laissé sur ma fin. Pour résumer, ce film est plein de (bonnes) intentions qui ne sont pas abouties.
Aucun intérêt. Le film n'apporte rien de plus par rapport à la BA (si ce n'est un message assez nauséabond - cf les propos tenus par Ozon en mai). Par ailleurs, la prostitution est présentée de façon tellement édulcorée que cela en devient risible.
Ce film nous dépeint une histoire très attachante sur un sujet compliqué. Au final, pas de fausse note, le jeu des actrices y est très subtil et l'histoire bien écrite. Je vous le recommande, un très bon Ozon.
je partage tout à fait l'avis de Diki2 (qui a mis 1.5 Mauvais) il me semble qu'en + on sous entend que c'est à cause de l'absence du père que... enfin je n'ai pas vraiment compris la fin, et puis les scènes de sexe m'ont gonflées à la longue, mon ami ne la trouvait pas sexy, alors on s'est ennuyés tous les 2 à ces scènes. Le sujet quel qu'il soit n'était pas traité. Par contre on nous a bien répété que Marine est jolie ! et surement jeune...
Ozon a la maîtrise totale de sa mise en scène. Il pose une atmosphère et une ambiance avec beaucoup esthétisme et un art qui lui est propre. Mais le personnage principal, remarquablement interprété par Marina Vacth, s'il est au service de la vision toujours très particulière qu'Ozon a de la sexualité en général, et peut-être celle des femmes particuliers, n'est absolument pas crédible. La jeune femme fait l'amour pour la première fois lors des vacances d'été, et, au bénéfice d'une ellipse temporelle fort commode, se retrouve à se prostituer dans les hôtels de luxe. Qu'est-ce qui l'a donc décidé à cela ? Pourquoi ? Voilà des questions que l'on se pose, et auxquelles nous n'auront jamais de réponse. Parce qu'Ozon s'en moque. Ce qui l'intéresse dans ce film, c'est de montrer, d'exposer devrais-je plutôt dire, d'être subversif et amoral. Gratuitement.