Elevator est un film que j’ai trouvé malheureusement décevant, avec pourtant de très bonnes idées, mais une mauvaise maitrise indéniablement du huis clos.
Les prestations des acteurs sont dans l’ensemble bonnes, sans fausse note, avec même de très bonnes choses du côté de Joey Slotnick, Anita Briem, et Shirley Knight. Les acteurs sont au point et s’investissent pour donner du relief à l’histoire, malheureusement desservi par des personnages bien moins attrayants, car vraiment caricaturaux (on peut tout de suite les classer tant ils sont clichés) et aux réactions parfois assez incohérentes (le type qui finit par ne plus être claustro par exemple). J’ai donc été plutôt assez déçu et j’ai trouvé cela dommage que de bons interprètes, bien que dans l’ensemble peu connu, n’est pas disposé de rôles plus solide.
Le scénario part sur une très bonne idée, et aurait réellement pu offrir des choses originales et un huis clos minimaliste percutant. Malheureusement, et comme je l’imaginais, l’idée de départ se prêtait beaucoup plus à un moyen métrage qu’à un long, et il y a d’une part beaucoup de remplissage, surtout dans la première partie, des longueurs certaines, et des lieux communs du film d’ascenseur qui peinent à vraiment trouver place et crédibilité ici. En fait ce film parait long, ennuyeux, et cela malgré de bonnes scènes, qui viennent de temps en temps redonner de l’intérêt au film, mais trop perdu au milieu d’un film qui manque de consistance et de solidité.
La réalisation est efficace, le metteur en scène parvenant quand même à tirer du bon d’un espace aussi étroit, et à offrir un travail assez attrayant, bien que trop redondant sans nul doute (toujours la même manière de filmer lorsque les acteurs ouvrent l’ascenseur par exemple). Les décors sont évidemment très limités, et la photographie est tout à fait basique, en la matière rien de bien intéressant. De même très peu d’efforts sur la musique, et quelques effets sanglants qui viendront en revanche pimenter légèrement l’histoire.
En clair Elevator est une déception, c’est certain, même si j’ai connu pire. C’est dommage car le début pouvait vraiment laisser envisager quelque chose, mais au bout de 50 minutes la lassitude est là, et il y a un sentiment de redondance et de répétitivité, de bavardage cruel qui se fait sentir. C’est pénible. 1.5.