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    kinophil
    kinophil

    20 abonnés 262 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 mars 2013
    Un homme revient dans sa famille après douze ans d'une mystérieuse absence. Ses deux fils de 12 et 15 ans découvrent un inconnu et ressentent son arrivée avec des sentiments contrastés. L'aîné manifeste son attachement filial tandis que le cadet renâcle, pense qu'il n'est qu'un usurpateur et un intrus. Le père invite les deux garçons à un voyage vers une île où, après de nombreuses étapes conflictuelles, le drame se noue.
    Ce film d'une grande intensité, est un voyage initiatique cruel d'un homme revenu d'un exil mystérieux et de ses deux fils adolescents qui ont du mal à l'appeler "Papa". Où était il, pourquoi revient il, pourquoi cette violence vers ses enfants, que va-t-il chercher dans cette boite enfermée dans une valise enterrée dans une ile déserte? Peu importe, on est dans la dimension du mythe, dans un univers hors du monde et à chacun de répondre à ces interrogations. On se laisse porter par la grâce et la poésie : c'est beau sans recherche d'esthétisme, c'est prenant alors que l'action est minimaliste. Le film est d'une très grande qualité formelle, la photo superbe, es acteurs, notamment les deux enfants sont remarquables.
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 317 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 janvier 2019
    Premier film que je vois d’Andrey Zvyagintsev et – encore à ce jour (janvier 2019) – le seul. J’avoue que je ne m’y serais pas forcément risqué si on ne me l’avait pas très chaudement recommandé. Il faut dire que le cinéma naturaliste russe, me concernant, ce n’est pas ce qu’il y a de plus sexy. C’est rude, austère, froid : bref c’est russe quoi… Seulement voilà, force m’est de constater à quel point, malgré la rudesse, malgré l’austérité et malgré la froideur, qu’il y a dans ce cinéma – du moins dans ce film là – une vraie proposition de septième art. Cadre propre, photographie soignée, jeu d’acteur sobre. Tout est mesuré. Rien n’est de trop. On va à l’essentiel. Du coup, je dois bien reconnaître que l’un dans l’autre, j’ai accepté de rentrer dedans, puis j’ai accepté de me laisser prendre. Et la grosse force de ce film repose dans l’efficacité de sa démonstration. Cette richesse qu’il y a dans la rudesse de forme, on la retrouve très justement traitée par un propos aussi juste que lucide. spoiler: Oui, le père est dur avec ses enfants, mais il l’est à dessein. Il l’est justement parce qu’il est un père. Il est là pour apprendre à ses enfants à s’en sortir tous seuls dans ce monde qui ne fait pas de cadeau. Il fait grandir. Il épanouit. Et son travail est d’autant plus beau qu’il est ingrat, car ce n’est qu’une fois qu’il disparaît qu’on prend conscience de la richesse de son enseignement.
    D’ailleurs, difficile pour moi de ne pas féliciter ce final brillant de pertinence. spoiler: Ces photos qu’ont pris les gamins durant tout leur périple – ce rare périple avec le père – ce sont des photos sur lesquelles le père n’apparait pas. Sur l’instant présent on n’avait pas pris conscience de son importance, et maintenant qu’il est parti, ces photos sonnent comme un regret : celui de n’avoir que des souvenirs indirects de lui.
    Et enfin – dernier grand mérite du film – il sait se faire court : 1h30. Largement suffisant. Après peut-être souffre-t-il parfois d’une certaine brusquerie pour amener ses péripéties et transiter d’une phase à l’autre, ce qui est toujours le risque quand on construit une intrigue sur une trame aussi épurée spoiler: (Je pense notamment à la manière d’amener la mort du père. Jusqu’alors il était le genre de gars rude qui ne bronchait pas. Et là, pour une raison qui ne s’explique pas, il panique quand son gamin décide d’aller bouder sur une île où pourtant il n’y a aucune issue. Alors je comprends bien – il fallait faire avancer l’histoire – mais tout de même, ça manque vraiment de souplesse voire de logique.)
    Malgré tout, ces rares défauts pèsent peu sur la qualité d’ensemble. Certes c’est rude, mais c’est aussi pour cela que c’est efficace… Bravo Andrey Zvyagintsev... Bon après, ce n’est que mon point de vue. Donc si vous n’êtes pas d’accord et que vous voulez qu’on en discute, n’hésitez pas et venez me retrouver sur lhommegrenouille.over-blog.com. Parce que le débat, moi j’aime ça… ;-)
    SYNEPHIL
    SYNEPHIL

    44 abonnés 1 134 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 septembre 2016
    Une sorte de road movie a la Russe avec de magnifiques paysages de lacs deserts et sauvages , les 2 jeunes acteurs sont formidables surtout le cadet en totale rebellion face a un pere etrangé spoiler: dont la mort brutale
    nous laisse comme les enfants sans veritables reponses sur son passé.Les couleurs froides et surtout la lenteur du recit qui aurait merité plus d'epaisseur deservent malheureusement cette interpretation "a vif " qui doit certainement beaucoup au lion d'or decerné , le debut de la rencontre entre un pere inconnu et ses 2 enfants etait prometteuse lorsqu'il leur apprend la vie et tente de rattraper le retard spoiler: mais sa mort
    stop la fin d'un scenario qui aurait merité un autre denoument.
    Newstrum
    Newstrum

    44 abonnés 261 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 juillet 2017
    Un impressionnant premier film, superbement cadré, qui a des allures de conte biblique. Ce père russe qui revient pour éléver ses enfants à la dure est mi-Dieu, mi-ogre, mais la violence qu'il amène avec lui, et dont son plus jeune fils a hérité, conduit ce récit initiatique vers une fin que l'on redoute. Voir ma critique complète sur mon blog : newstrum.wordpress.com
    betty63
    betty63

    18 abonnés 428 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 mai 2015
    Ce film est prenant, beau, sombre, inquiétant et surtout on n'en ressort pas indemne vu qu'il est rempli de questions dont les réponses ne nous seront jamais données. Pour un premier film, Andréï Zvviaguintsev montre d'emblée qu'il est un cinéaste doué en racontant par une image belle, un jeu d'acteur éblouissant, une histoire pas banale.
    C'est vrai que les trois personnages masculins de ce film portent le succès de celui-ci par un jeu d'une grande maturité. Le plus jeune garçon est un rebelle, un râleur, un provocateur, l'aîné est plus coopératif, un peu mauviette, un peu mielleux et le père est un taiseux dont on ignore d'où il vient et pourquoi il est là mais qui revient et décide de prendre l'éducation de ses garçons à bras le corps. Et ça aurait pu fonctionner car ces deux petits gars avaient besoin d'un père, sauf que... Et puis, moi j'aimerais savoir : c'était quoi cette mystérieuse boîte ? Bravo M. Zviaguintsev vous savez mettre en scène et traduire les émotions et les retournements de situation.
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    116 abonnés 2 038 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 mars 2017
    Cette critique est une version 2.0 parce que le film donne à réfléchir bien après son visionnage, car il nous amène à penser à un sens plus profond des images qu'il nous donne à voir. C'est un voyage dans l'ineffable et immense Russie qui démontre encore que lorsqu'un cinéaste russe sait filmer son pays, c'est vraiment le meilleur endroit pour faire un road-movie. Il capture la nature et avec elle la poésie qui lui est inhérente, sans en rajouter par les facilités du cinéma, et mettant son oeuvre aux couleurs d'un climat capricieux qui se prête étonnamment bien au rythme de vie accéléré de ses personnages.

    Quand à l'histoire en elle-même, elle sait par moments rester suffisamment dans son coin pour nous laisser nous apesentir sur la délicieuse humidité des paysages traversés. Et cela serait parfait si on nous laissait un temps proportionnel pour penser avec autant de recul aux évènements humains qui se trament. On pourrait peut-être alors saisir sur le coup combien les protagonistes ont du mérite à devoir se jeter sur la moindre miette de chaleur humaine.

    /!\ SPOILER /!
    Et peut-être, par un effet domino bénéfique, serions-nous ainsi capable de mesurer les promesses d'un dénouement heureux qui, selon toute logique conventionnelle, nous tend les bras. Peut-être enfin qu'une fois partis sur cette voie optimiste et résolument conciliatrice, on considérerait la mort du père à la hauteur de sa réelle soudaineté, de ses réelles implications, de son véritable pouvoir annihilateur d'espoirs. Tout le film n'est en fait qu'un décor esthétique, une mise en scène émotionnelle autant que magnifiquement graphique où la mort pourra éclore avec le plus de réalisme fulgurant. Pour avoir malgré tout accompli cette tâche, c'est un film exceptionnel.
    gerald_w-a
    gerald_w-a

    10 abonnés 252 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 décembre 2017
    C'est tellement parfait... la photographie, l'histoire, les acteurs, le story-telling. Zviaguintsev (selon l'orthographe du dvd) sait filmer, et raconter une histoire. J'en veux pour preuve qu'on rentre dans le film dès la première séquence. C'est donc d'une efficacité remarquable. Implacable.
    Ejln1492
    Ejln1492

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 31 juillet 2019
    J'ai trouvé ce film magnifique et touchant.
    C'est un film sur l'absence et le mystère du père que l'auteur Zviaguintsev n'a personnellement pas connu.
    Ce père que les enfants découvrent pour la première fois, sauf une vieille photo souvenir, allongé et endormi sur un lit de la maison, à moitié drapé et rappelant Jésus.
    Le film illustre toute la maladresse d'un père autoritaire qui cherche à renouer dans l'urgence le lien avec ses enfants qu'il n'a pas vu depuis 12 ans. Oubli, prison, goulag, double vie ? On ne le saura pas et peu importe ... Aucune excuse, aucune circonstance aggravante n'es mise en avant. Il est rugueux mais à la fois émouvant. Ferions nous mieux ?
    Le film est tourné dans un cadre à couper le souffle pour qui aime le versant sauvage de la nature; il s'agirait du lac Ladoga ...
    Le film nous donne également à voir la Russie post-soviétique où plus rien ne tient la route (le moteur de la voiture fait le même bruit qu'un robot de cuisine et le moteur du bateau ne tient pas la distance, comme les vestiges que l'on rencontre tout au long de l'oeuvre).
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