Ça faisait longtemps que je n’avais pas critiqué un petit film de Brigitte Lahaie, et ça tombe donc sur ces Plaisirs fous, petit film porno des années 70 qui réjouira les amateurs, mais s’avère tout de même très limité.
Les acteurs surprennent plutôt agréablement. Outre leurs performances sexuelles, qui n’ont toutefois rien ici que de très classiques finalement, ils dégagent un certain naturel, et essaye d’offrir une dimension coquine et libertine avec un relatif talent. Le film étant tout de même très court et s’acheminant, surtout dans la seconde partie vers une accumulation de scènes de sexe, il n’y a malheureusement pas pour les interprètes grand-chose à faire, et ce n’est donc qu’en de rares occasions qu’on peut se dire qu’ils pouvaient surement être mieux utilisés que la place que leur laisse le film. Lahaie apparait d’ailleurs finalement assez peu dans ce film, ayant un rôle relativement secondaire par rapport aux autres actrices.
Le scénario est ultra-limité, et en fait il est assez problématique. Plutôt prometteur en effet sur le début, en tout cas laissant entendre un début d’histoire, il va peu à peu raccourcir au strict minimum les échanges jusqu’à n’être plus qu’une succession assez barbante de scènes de sexe qui se ressemblent beaucoup. Du coup il n’y a en fait pas grand-chose à retenir, et alors qu’on aurait pu virer vers une sorte de comédie égrillarde, ou alors de film quelque peu pervers, finalement on reste sur un porno qui se contente beaucoup trop d’être une succession de scènes sexuelles. C’est toujours gênant quand un film se limite à cela, surtout que durant 1 heure il pouvait ajouter quelques petites choses sans être longuet pour autant.
Niveau réalisation c’est juste passable. Le réalisateur est beaucoup trop statique dans sa mise en scène. Il se pose là, et puis il change de plan toutes les 30 secondes (pendant les scènes de sexe principalement, pour le reste c’est juste de l’alimentaire) histoire de ne pas non plus être trop figé. Néanmoins il faut avouer que ce film n’offre pas un érotisme transcendant. C’est trop répétitif, et même si on pourra apprécier quelques scènes plus audacieuses (avec le vibro par exemple) c’est tout de même trop plat. Il faut dire que le film n’est pas aidé par une musique exécrable. Elle est tellement répétitive qu’elle finit par faire exploser. C’est un peu comme ces pères Noël électronique qui font de la musique en continu et se répète inlassablement. Les décors et la photographie, discutables (l’espèce de salon exotique pas du tout crédible, avec un bouddha et deux palmiers !), ne laissent pas une bonne impression, et il y a des idées totalement incongrues qui vont finir de refroidir, comme les cris de perroquet en fond sonore lors d’une scène de sexe. C’est très spécial !
En gros Les plaisirs fous ne valent pas grand-chose. Ça reste un tout petit porno un peu connu car doté de la présence d’une belle galerie d’acteurs X célèbres à l’époque, mais pour le reste la réalisation, l’histoire, l’esthétique, ne suivent pas, et laisse un sentiment d’inachevé. Je lui donne 1.5, mais je suis presque généreux.