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Hastur64
228 abonnés
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2,5
Publiée le 13 septembre 2015
Stéphane Demoustier réalise ici son premier long-métrage et comme beaucoup de jeunes réalisateurs il a traité d’un sujet qu’il connaissait intimement : le tennis, spécialement le tennis au niveau à l’âge de 11/12 ans. Mais ce sujet n’est pas l’unique sujet traité dans ce film, il y a aussi spoiler: le divorce ou plutôt de la séparation , le retour à l’emploi à plus de 50 ans… En fait le film démarre sur un père licencié qui décide de monter sa propre entreprise, alors que son fils, doué pour le tennis, se voit offrir une place dans une structure qui pourrait le mener au plus haut niveau ; enfin il y a également spoiler: la mère qui se sent perdue dans cette nouvelle configuration décide de quitte le domicile . En somme, le film développe trois axes narratifs qui, même s’ils sont cohérents par rapport à l’intrigue globale, laissent une impression d’éclatement qui rend le spectateur perplexe devant une histoire où ne semble pas vraiment se dégager d’enjeux clairs. Qui est le personnage principal de cette histoire ? Le père et sa reprise en main d’une vie qui part à la dérive, le fils et son ambition de participer un jour à Roland Garros ou le couple père-fils et leur manque de communication ? On suit donc une histoire intéressante, mais qui nous laisse un peu perdue devant son but final, particulièrement pendant la première moitié du film ou licenciement, intégration de la structure d'entraînement et spoiler: la séparation du couple arrivent coup sur coup laissant le spectateur perdu devant une histoire qui multiplie les pistes. On ne s’ennuie jamais et l’excellente prestation d’Olivier Gourmet donne une très grande force à son personnage, mais on reste un peu dubitatif devant une histoire qui se disperse pendant une longue partie du film et qui, un peu soudainement, précipite en un drame lourd qui tranche un peu trop franchement avec une histoire qui jusque-là offrait le portrait d’une famille à la dérive. Un film avec beaucoup d’idées, mais qui échoue à en sacrifier certaines pour assurer une cohérence et une clarté des enjeux narratifs. À voir pour se faire son idée cependant.
J'ai vu un film... qui prend le temps de poser les personnages, leurs motivations, et leurs attentes... Olivier Gourmet, une fois de plus, est habité par son personnage entre deux vies, celles de son passé professionnel et celle qu'il se cherche en tentant d'avancer entre ses rêves de réussite, de reconnaissance, de reconquête de sa femme, et de son fils qui s'avère doué en tennis... Le film met beaucoup de temps pour se mettre en place et la réalisation y est pour beaucoup... C'est un film teinté d'authenticité sur la difficulté sociale à exister, sur les relations père-fils, sur les attentes naissantes d'un père pour un dils au destin potentiel, mais tellement loin... J'ai beaucoup aimé le partie pris de filmer un sport sans y mettre un enjeu de spectaculaire, en montrant finalement assez peu le jeu, mais plutôt l'enjeu...
Un film humain, avec de bons sentiments qui traitre plusieurs sujets de la (dure) vie quotidienne. Affiche à moitié trompeuse, jeux des acteurs parfait et des moments sympas. Une bonne surprise pour un film sans prétention. 3 bonnes étoiles. ----Juin 2016----
Je découvre ce premier film de Stéphane Demoustier ("La fille au bracelet") que j'avais raté en salle et force est de constater que c'est une très bonne surprise. Olivier Gourmet est impeccable comme souvent, et "Terre battue" oscille entre la dureté du monde du travail et l'accomplissement personnel d'un enfant à travers le tennis. Un film social dans la lignée de ce que peuvent proposer les frères Dardenne où la relation père/fils prend une tournure ambigüe. A noter la crédibilité des scènes de tennis, ce qui est rarement le cas pour ce sport. A voir ou revoir.
La morale de l'histoire voudrait qu'on retienne que rien est permis au plus faible. Mais ce serait se contenter d'accepter un message subliminale, qui ne révèle pas assez ce que veut nous faire dire le film. Un combat ordinaire d'un fils qui veut exaucer ses rêves d'enfant et d'un père qui subit sans jamais rompre. Sa capacité de résilience étant louable pour ce dernier, ce qui offre un très beau rôle à Olivier Gourmet. Papa ours qui se fait larguer à la maison par Maman ours, paumée, après avoir gentillement quitté son travail. La bataille est noble, le sujet trop inoffensif pour nous émouvoir assez.
Produit les Dardenne, ce premier film de S.Demoustier que je connaissais pas (enfin si ! c'est le frère d'Anaïs Demoustier!) est intéressant mais pas aussi captivant que ce à quoi je m'attendais avec cette histoire plus ou moins inspirée du vécu de Démoustier. Olivier Gourmet est pourtant excellent (comme d'hab!) mais les autres le sont beaucoup moins, notamment le jeune C.Mérienne (vraiment champion de tennis!) que je n'ai pas trouvé vraiment convaincant à certains moments importants de l'histoire. Quant à V.Bruni Tedeschi, on ne la voit que trop peu pour essayer de la cerner. Malgré tout, ce fait divers nous démontre toute l'influence que peuvent avoir certains adultes ou des parents sur des jeunes habitués à vivre dans un esprit de compétition où il faut savoir être prêt à tout pour arriver à ses fins... Un film donc très actuel qui se laisse suivre facilement (court et pas de temps mort) mais qui ne restera pas en tête des spectateurs autant qu'il aurait pu... Dommage !
Un film minimaliste dans sa réalisation, c'est à la fois le point fort et le point faible du film. Point fort parce qu'on est au plus près des personnages, point faible, parce que ça manque de génie. Ce film est prenant parce qu'il montre comment un choix pourtant bref et rapide peut détruire une personne, comment des individus sont influencés par leur désirs de victoire. Gourmet joue très bien, dans un rôle qui évolue, tout comme Vimala Pons touchante en entraîneuse de tennis, et le jeune acteur est très convaincant dans son rôle. Mais le film manque de chair, la musique est quasi absente, les plans sont trop réaliste. Bref un film pas mauvais, mais qui respecte trop son cahier des charges minimalistes.
Un film sans prétention, efficace dans le déroulement de son récit, filmé dans une atmosphère réaliste, très empreinte de ses producteurs (les frères Dardenne). C’est un peu l’histoire de « Mr Tout-le monde », qui parle donc au spectateur, mise en lumière par une réalisation assez sobre qui fait la part belle à un scénario assez simpliste mais lourd de sens et en noirceur, ainsi qu'une interprétation convaincante de O.Gourmet et du jeune C.Merienne. Jamais moralisateur face au « système » qui pousse un homme hors du système pour mieux le couler malgré sa volonté de réussir, S.Demoustier ne joue pas la carte du militantisme et ne surjoue jamais son propos, mais la charge n’en est pas moins explicite. On sent constamment le personnage principal aller droit dans le mur et les effets collatéraux apparaître. Il manque un peu d’ambition à “Terre Battue“ pour véritablement marquer les esprits, mais l’aliénation des personnages et la volonté d’un réalisme authentique font de ce premier film du réalisateur un intéressant galon d’essai.
Un scénario original dans sa façon de traiter la relation père-fils, en l'absence de la mère, à un moment où le chômage soudain du père lui laisse le temps d'enfin découvrir son enfant. Sans aucun misérabilisme ni sensiblerie, le film nous plonge dans le quotidien d'une famille aisée à un moment où tout dérape, où plus personne ne se sent en sécurité. Une tension sourde mais grandissante s'installe alors que l'avenir de chacun est en jeu, d'autant que le thème de la "Réussite" est omniprésent, particulièrement pour l'enfant qui entrevoit une carrière de tennisman. Olivier Gourmet, acteur formidable est très bien entouré, jusqu'aux plus petits rôles, tous finement ciselés.
Comme l’indique son titre, ce 1er long-métrage de Stéphane Demoustier évoque le Tennis à travers le parcours du jeune Ugo. Saluons d’ailleurs immédiatement le talent du comédien Charles Mérienne qui est absolument parfait dans son rôle et formant un excellent trio en compagnie de Valérie Bruni Tedeschi & Olivier Gourmet. A travers le sport, Terre battue s’intéresse surtout à la volonté, l’esprit combatif des 2 personnages masculins devant chacun surmonter leurs obstacles. S’il n’a pas la prétention de vouloir remporter le grand Chelem, ce film dramatique fait primer la dimension humaine qui est mise en valeur par une distribution de qualité. Séance découverte conseillée !
Un homme de 50 ans se retrouve au chômage avec plusieurs projets. Ce qui étonne, c'est la variété des thèmes qui sont abordés, l'âge, le chômage, la séparation, le besoin de réussir, la société actuelle en fait. C'est réalisé avec subtilité et grandement aidé par les acteurs, c'est plus vivifiant que plombant. C'est un fils qui sort de l'ordinaire et qui est plein de qualités.
C’est un film qui leur ressemble, il possède la même fibre. Les frères Dardenne produisent de plus en plus, et le premier film de Stéphane Desmoutiers a la même fragilité dans les comportements humains, la même déraison tranquille qui ne peut arrêter l’existence. Ni celui d’un trio de comédiens exceptionnels, Olivier Gourmet, Valeria Bruni Tedeschi et le jeune Charles Mérienne dont c’est le premier rôle. Le réalisateur Stéphane s’est inspiré de l’histoire de ce père qui, pour faire gagner son fils, trafiquait les bouteilles d’eau de ses adversaires. Un d’eux succombera. Le fait divers, aussi tragique soit-il, n’apparait ici qu’en filigrane dans la vie d’une petite famille que Desmoutiers ausculte avec une tendresse, et même une bonhomie qui nous fait très vite l’adopter. L’univers des cadres licenciés (trop vieux, trop chers...) opposé à celui de l’apprentissage du tennis, de l’entraînement rabâché se mêle habilement à l’absence et à la douleur de l’abandon que ressent ce couple qui prend l’eau devant les yeux innocents de leur progéniture.
Avis bonus Des scènes coupées, et l’envers du décors (le tournois de Blois) pour les passionnés de la petite balle jaune, ou pas …
Premier film de Stéphane Demoustier, cette comédie dramatique mettant en scène la relation père-fils est, en dépit de scènes de sport qui auraient méritées de meilleurs plans, pourvue d'un scénario sobre et authentique, servi par un convaincant casting. Divertissant.